“Assez de retard, la CPI doit tenir Israël responsable de crimes contre les Palestiniens” | Communiqué de BDS

6 février 2021

Le 5 février 2021, la Cour pénale internationale s’est déclarée compétente pour les faits survenus dans les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967, ce qui pourrait ouvrir la voie à une enquête pour crimes de guerre. Le Poing relaie à ce propos le communiqué du comité national palestinien du mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) dont l’objectif est de mettre la pression sur Israël pour faire respecter les droits des Palestiniens. Les passages entre crochets et en italique sont des rajouts de la rédaction du Poing ainsi que les deux notes de bas de page. Le communiqué :



Le BNC salue la décision de la CPI et appelle à agir

Nous appelons la Cour Pénale Internationale (CPI) à cesser de traîner les pieds, à résister à la pression des Etats Unis, d’Israël [qui ne reconnaissent pas les statuts de la CPI] et des pays occidentaux, et à faire immédiatement son travail.

Nous saluons la décision de la CPI qui confirme sa compétence sur le Territoire Palestinien Occupé. Le régime d’apartheid israélien a tué plus de 3 600 Palestiniens(1) depuis que la CPI a commencé son examen préliminaire de la situation en Palestine, [en 2009(2)]. Assez de retard !

Le Comité National BDS palestinien (BNC) salue la confirmation de compétence de la CPI sur le Territoire Palestinien Occupé (TPO) et nous appelons la CPI à cesser de traîner les pieds, à résister à la pression des Etats Unis, d’Israël et des pays occidentaux, et à faire immédiatement son travail.

La CPI agit comme un tribunal impartial, s’acquitte de son mandat selon le Statut de Rome et enquête sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité d’Israël dans le TPO, y compris le crime d’apartheid.

Les Palestiniens ne peuvent plus endurer plus de crimes et de souffrances. Une justice différée est une justice déniée. La CPI doit tenir Israël pour responsable de ses décennies de crimes contre le peuple palestinien.



(1) Le chiffre de 3600 morts est évoqué dans cet article non-sourcé d’un média pro-palestinien. Dans un rapport d’Amnesty International, il est écrit que « l’armée et les forces de sécurité israéliennes ont tué [en 2019] au moins 38 Palestinien·ne·s – dont 11 enfants – durant des manifestations organisées dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, selon les chiffres du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). » Dans un article du Monde daté d’octobre 2019, il est écrit que les « marches du retour » de Gaza (manifestations régulières le long de la frontière avec Israël) ont fait plus de 200 morts et 18 000 blessés depuis mars 2018. Aucun israélien n’a été blessé lors de ces marches.

(2) En 2009, suite à une demande déposée par l’Autorité nationale palestinienne, la CPI avait conduit un examen préliminaire de la situation en Palestine et conclu, en 2012, que le statut de la Palestine à l’ONU d’entité observatrice ne lui permettait pas de déposer cette demande. En 2012, la Palestine a été reconnue par l’ONU comme un Etat observateur non-membre, lui permettant, en 2015, d’être membre de la CPI. En 2019, la CPI annonçait vouloir ouvrir une enquête pour crimes de guerre survenus en Palestine.

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