Chronique ” Gaza Urgence Déplacé.e.s” | 455ᵉ jour de la guerre israélienne contre la bande de Gaza
4 janvier 2025
Un texte envoyé par Abu Amir sur l’intensification encore et encore du génocide
Ce jour a marqué, ce vendredi, une nouvelle intensification des frappes aériennes et des bombardements israéliens sur diverses régions du territoire, en particulier dans le centre et le sud. Ces attaques ont entraîné une série de massacres atroces, ajoutant aux souffrances déjà insupportables des habitants du territoire assiégé.
Depuis les premières heures de l’aube, 17 Palestiniens, dont un journaliste, ont été tués par les bombardements intensifs visant les zones centrales de la bande de Gaza. Cela fait suite à une journée de frappes massives qui ont touché tout le territoire, du nord au sud, dans une campagne de destruction incessante depuis plusieurs mois.
Selon des sources médicales locales, plus de 90 Palestiniens ont été tués depuis hier dans une série de raids israéliens, dont 43 dans le nord de Gaza. Ces mêmes sources soulignent que la majorité des victimes prises en charge par la défense civile sont des enfants et des femmes, mettant en lumière la poursuite par l’armée israélienne de ce qui est qualifié de “politique de nettoyage ethnique”.
Dans le nord du territoire, les forces d’occupation ont délibérément incendié plusieurs écoles et habitations situées autour de l’hôpital indonésien, aggravant encore davantage les souffrances des familles déplacées qui font face à des conditions humanitaires catastrophiques.
Parallèlement, les habitants de Gaza subissent une crise humanitaire sans précédent. Les conditions météorologiques rigoureuses exacerbent les souffrances de milliers de déplacés qui vivent dans des camps improvisés dépourvus des besoins de base. Les rapports locaux ont confirmé la mort de sept nourrissons et de plusieurs personnes âgées en raison du froid glacial qui frappe les camps de réfugiés, alors que les fournitures d’hiver, telles que des couvertures, des vêtements chauds et des équipements de chauffage, sont gravement insuffisantes. Cette situation dramatique témoigne de l’ampleur de la catastrophe humanitaire qui accable les habitants de Gaza, luttant pour survivre face à un siège implacable et un manque extrême de nourriture et de ressources essentielles.
Sur le plan politique, face à l’escalade militaire, le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a annoncé jeudi soir qu’une délégation composée de membres du Shin Bet, du Mossad et de l’armée se rendra à Doha, la capitale qatarie, pour tenter de relancer les négociations avec le Hamas. Ces discussions viseraient à parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre à Gaza et conclure un échange de prisonniers.
De son côté, Moussa Abou Marzouk, dirigeant du Hamas, a déclaré qu’un nouveau cycle de négociations pour un cessez-le-feu débutera ce vendredi à Doha. Il a exprimé son optimisme, affirmant : “Il y a une grande chance de succès pour ces négociations cette fois-ci.”
En parallèle, Jihad Taha, porte-parole du Hamas, a confirmé qu’une délégation du mouvement est actuellement en visite au Caire pour poursuivre les discussions avec les médiateurs, notamment les parties égyptienne, qatarie et turque. Il a ajouté que cette visite vise à surmonter les obstacles et les conditions imposées récemment par Israël pour maintenir son agression contre le peuple palestinien.
Depuis le 7 octobre 2023, et avec le soutien des États-Unis, Israël commet ce que les observateurs décrivent comme un génocide à Gaza, sous les yeux d’un monde silencieux. Selon les derniers chiffres publiés par le ministère de la Santé à Gaza, cette guerre a fait plus de 45 581 morts, 108 438 blessés, et plus de 11 000 disparus sous les décombres. Au milieu de cette destruction massive et de ces pertes humaines sans précédent, Gaza endure une catastrophe humanitaire qui dépasse toutes les limites, face à l’absence totale de toute action internationale sérieuse pour sauver ses habitants.
Aujourd’hui, Gaza n’est pas seulement une zone sinistrée, mais une plaie béante qui souffre sous le poids d’une agression continue. Ses habitants appellent le monde à mettre fin à cette catastrophe qui dépasse toutes les normes humaines. Les cris de Gaza atteindront-ils un jour ceux qui ont le pouvoir de faire la différence ? Ou bien le silence du monde continuera-t-il de cautionner cette injustice historique ? Ces questions lourdes appellent des réponses urgentes, alors que l’espoir reste suspendu à la conscience et à la compassion de l’humanité.
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