Chronique ” Gaza Urgence Déplacé.e.s ” | Continuer à Agir au coeur de la catastrophe

26 juin 2025
Envers et contre tout nourrir Gaza!

C’est la fin de la semaine le compte rendu hebdomadaire des actions menées par les équipes soutenues par l’ UJFP sont au rendez-vous : 26 Juin

La bande de Gaza traverse actuellement l’un des chapitres les plus sombres de son histoire. Meurtres, déplacements forcés, exils et souffrances quotidiennes se mêlent à la faim dans une tragédie qui illustre l’ampleur de la catastrophe humanitaire. La famine frappe violemment l’ensemble du territoire, sans épargner ni enfant, ni vieillard, ni malade, ni blessé. Alors que la machine de guerre continue de faucher des vies, de détruire les infrastructures et de déplacer des centaines de milliers de personnes, les civils, déjà accablés par tant de souffrances, ne trouvent aucun répit. Au contraire, l’occupation persiste dans l’utilisation d’une arme encore plus pernicieuse : la famine. Cette arme silencieuse, qui dépasse les limites du bombardement et de la destruction, touche à l’essence même des valeurs humaines. Elle fait s’effondrer l’éthique, le droit et la sécurité. Sous les yeux du monde entier, des millions de personnes sont privées de leur droit fondamental à l’alimentation, dans une scène qui ridiculise les conventions internationales, laissant les civils lutter contre la mort par la faim, brisés par les bombardements, le déplacement et la privation.

L’action humanitaire de l’UJFP à Mawasi Khan Younès
Au cœur de cette catastrophe, émergent des initiatives de solidarité humaine authentique, parmi lesquelles l’engagement de l’UJFP à Gaza, en particulier dans la région de Mawasi Khan Younès. Ces dernières semaines, cette zone, autrefois agricole et périphérique, est devenue le dernier refuge pour des dizaines de milliers de déplacés. Avec les ordres d’évacuation visant la plupart des zones de la ville de Khan Younès et de la localité d’Al-Qarara, Mawasi s’est transformée en une sorte de « terre de rassemblement », où il n’y a ni répit, ni espace suffisant pour accueillir un tel afflux humain. Malgré l’extrême difficulté des conditions, l’UJFP se tient en première ligne pour fournir ce qui est possible, notamment des repas chauds distribués aux familles déplacées, soudainement privées de toit, de revenu et de nourriture. Chaque repas servi dans cette zone assiégée est véritablement un fil de vie, une manifestation de solidarité humaine défiant le blocus et la famine.

L’importance de l’éducation pour la population de Gaza
Malgré cette obscurité ambiante, l’espoir d’un avenir meilleur subsiste, incarné par la volonté des familles palestiniennes de poursuivre la voie de l’éducation, malgré la perte de tout le reste. Les maisons ont été détruites, les familles dispersées, les biens confisqués, mais les habitants de Gaza refusent que leurs enfants soient privés du droit d’apprendre. L’éducation n’est pas ici un simple contenu académique, mais un acte de résistance, le seul chemin vers un futur meilleur pour les générations à venir, un avenir différent de la tragédie actuelle. Même dans des conditions qui briseraient n’importe quelle société, les familles continuent d’envoyer leurs enfants dans les quelques centres éducatifs encore en fonctionnement, veillant à préserver ce droit essentiel. L’éducation est devenue le dernier refuge, l’arme la plus puissante contre l’ignorance, l’exil et l’effacement.

Les centres éducatifs soutenus par l’UJFP
Dans ce contexte, les centres éducatifs soutenus par l’UJFP poursuivent leur mission pédagogique et humanitaire dans des conditions presque impossibles. Au camp Al-Fajr, le programme éducatif continue malgré les peurs constantes, tant sécuritaires que psychologiques, qui hantent les enfants et leurs familles. Entre la peur des bombardements et la perte des êtres chers, les enseignants s’efforcent de reconstruire les esprits et d’apaiser des cœurs d’enfants qui n’ont connu leur enfance qu’à travers les ruines et la fumée. À l’école « Le Premier Pas » située dans le camp de Nuseirat, le programme éducatif a été élargi pour accueillir le plus grand nombre possible d’élèves, en offrant un environnement sûr comprenant des salles de classe équipées d’électricité et d’eau, ainsi que des espaces de jeu permettant aux enfants de retrouver un peu de leur innocence volée. Ces initiatives éducatives, bien que modestes en ressources, représentent une lueur d’espoir dans l’obscurité, et incarnent la conviction profonde que, malgré les blessures, la jeunesse est toujours capable d’apprendre, de rêver et de construire.


Ce qui se passe à Gaza aujourd’hui n’est pas une simple crise humanitaire ; c’est une blessure ouverte dans la conscience du monde, un véritable test des valeurs humaines face à l’adversité. Face aux bombardements, à la famine et aux déplacements, l’action humanitaire reste la dernière ligne de défense pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être : la vie, la dignité.
Les efforts que nous déployons, qu’il s’agisse de fournir des repas chauds aux familles de Mawasi Khan Younès ou de soutenir l’éducation des enfants privés de leurs droits les plus fondamentaux, ne sont pas de simples services. Ce sont des actes de résistance, une affirmation de la volonté de vivre, et une preuve que Gaza, malgré la douleur, reste vivante.
Mais ces efforts ne peuvent se poursuivre sans votre soutien. Vos dons sont le véritable espoir de continuité pour ces initiatives humanitaires. Ils sont le carburant qui nous permet d’atteindre ceux qui ont tout perdu, et de leur offrir un minimum de sécurité et de dignité. Dans chaque repas qui parvient à un enfant affamé, dans chaque livre ouvert face à l’obscurité, il y a la trace directe de votre générosité. Soyez partenaires de cette résilience, et prenez part à cette histoire d’espoir qui s’écrit malgré les décombres.

Lien vers les photos et vidéos

travail humanitaire

https://drive.google.com/drive/folders/15aOpVNjP41G0E6Pxe02B06TCT6_77znW

Programmes éducatifs

https://drive.google.com/drive/folders/1QOnfRR_DJuHrVo7n__RUG7Ods2G_dXL_?usp=drive_link

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