Chronique ” Gaza Urgence Déplacé.e.s” | Entre famine et violence à Gaza continuité des actions humanitaires

2 août 2025
A l'école des premiers pas

La famine et la violence à Gaza dépassent la souffrance individuelle pour devenir une menace réelle à la survie de toute la société. Face à cette dure réalité, les équipes de l’UJFP travaillent sur plusieurs fronts : nourrir les affamés, protéger l’avenir éducatif des enfants, et soigner les blessures des femmes par le soutien psychologique. Compte rendu hebdomadaire le 2/08

La bande de Gaza connaît une situation humanitaire catastrophique sans précédent, où les crises de famine et de violence s’aggravent simultanément, plaçant la vie des civils dans un danger permanent. Le long blocus et les destructions massives résultant de l’agression ont entraîné une grave pénurie de denrées alimentaires et provoqué le déplacement de centaines de milliers de familles qui se sont retrouvées sans abri ni source de revenus.
Dans le même temps, la population vit sous les bombardements et la violence, qui ne laissent aucune place à une vie normale : les écoles sont devenues des abris pour les déplacés et les hôpitaux sont incapables de prendre en charge le nombre croissant de blessés et de malades.
Face à cette réalité éprouvante, le besoin d’interventions humanitaires urgentes se fait de plus en plus pressant afin de fournir nourriture, éducation et soutien psychologique aux populations touchées, en particulier aux enfants et aux femmes qui portent le plus lourd fardeau catastrophique.

Soutien aux centres de restauration et distribution de repas
Parmi nos principales activités dans ce domaine figure le centre de restauration soutenu par l’UJFP, qui travaille sans relâche pour fournir quotidiennement des repas aux familles déplacées d’agriculteurs dans la région de Mawasi Khan Younès.
Fournir de la nourriture à ces familles n’est pas seulement une aide matérielle, mais un élément essentiel pour préserver leur vie et leur santé physique, surtout que beaucoup ont perdu leurs moyens de subsistance et leurs terres à cause du déplacement forcé. La distribution de nourriture contribue à renforcer la cohésion sociale et à alléger les pressions quotidiennes sur les familles qui luttent pour survivre. Elle leur offre un peu de stabilité et de dignité humaine face à la privation.

L’importance de l’éducation des enfants en temps de guerre
L’éducation des enfants à Gaza revêt une importance capitale, surtout après la destruction des écoles ou leur occupation par les vagues de déplacés. Dans de telles circonstances, l’éducation devient un moyen de préserver l’avenir des enfants et de les éloigner du désespoir et de la privation.
Depuis le début de l’agression contre Gaza, l’UJFP a pris l’initiative de créer plusieurs centres éducatifs alternatifs qui ont permis à des milliers d’enfants de poursuivre leur scolarité. À ce jour, nos équipes gèrent encore deux centres éducatifs principaux :
• Le premier, dans le camp Al-Fajr à Mawasi Khan Younès.
• Le second, dans la région ouest de Nuseirat.
Ces centres ne se sont pas limités à offrir un espace d’apprentissage : ils ont aussi constitué un lieu sûr pour que les enfants puissent pratiquer des activités et interagir avec leurs camarades, contribuant ainsi à réduire la pression psychologique causée par la guerre et le déplacement.

Programmes de soutien psychologique pour les femmes
Les équipes accordent une attention particulière au soutien psychologique, notamment pour les femmes déplacées qui ont souffert des horreurs de la guerre et de la perte de sécurité.
Dans ce cadre, elles mènent des programmes de soutien psychologique dans les camps de déplacés à Deir al-Balah et dans la ville de Gaza.
Ces programmes comprennent l’organisation d’ateliers d’accompagnement psychologique qui aident les femmes à exprimer leur souffrance et à gérer les traumatismes qu’elles ont subis. L’importance de ces ateliers réside dans le fait qu’ils offrent aux femmes un espace sûr pour exprimer leurs émotions, retrouver un certain équilibre psychologique et acquérir des mécanismes d’adaptation aux conditions difficiles. Renforcer psychologiquement les femmes signifie également renforcer des familles entières, car la stabilité émotionnelle de la femme se répercute directement sur ses enfants et son foyer.

Ces efforts, malgré des moyens limités face à l’ampleur de la catastrophe, portent un message d’espoir : la solidarité humaine peut réellement changer la vie des gens, et investir dans la nourriture, l’éducation et le soutien psychologique n’est pas seulement un acte humanitaire, mais une défense de la dignité humaine et du droit à la vie.
Tandis que la douleur persiste, notre devoir humanitaire demeure de continuer à travailler sans relâche afin que l’espoir reste vivant dans le cœur des habitants de Gaza ; renouveler notre engagement à croire que la vie est plus forte que la guerre, l’espoir plus profond que le désespoir.

Lien vers le travail humanitaire
https://drive.google.com/drive/folders/1ct65oLLw1bOlfWDWAhIK0CGzAiVPHWaQ

Lien vers le programme éducatif
https://drive.google.com/drive/folders/1StClvRg9xeiGbeTCzy6xQZvYZ1TdPGQK

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