Chronique ” Gaza Urgence Déplacé.e.s” | L’alliance américano-israélienne met la justice en péril !
7 août 2025Le 7 Août Abu Amir envoie ce texte qui montre bien que Les États-Unis et Israël sont les deux faces d’une même pièce dans la machine mondiale d’oppression. Superbe texte !
À une époque marquée par de nombreux bouleversements et où le monde est témoin des pires formes de meurtres et de destructions, les États-Unis d’Amérique et Israël se tiennent au sommet de la pyramide de l’arrogance mondiale, exerçant diverses formes d’oppression et de brutalité en plein jour, sans frein moral ni contrainte légale. Il est impensable pour toute personne raisonnable de séparer Washington de Tel-Aviv. Leur relation n’est plus un simple partenariat stratégique, mais une fusion complète faisant de l’entité sioniste le bras exécutif des politiques américaines au Moyen-Orient. Demander aux États-Unis de faire pression sur Israël pour mettre fin à son agression contre Gaza, la Syrie ou le Liban relève de l’absurde politique, car celui qui attise les flammes de la guerre est le même qui prétend vouloir les éteindre.
Un seul corps, deux âmes :
Un examen attentif de l’histoire des relations entre les États-Unis et Israël révèle clairement qu’il ne s’agit plus de deux États indépendants aux intérêts convergents. Il s’agit plutôt d’un seul système agissant en parfaite harmonie : Israël en est l’outil sur le terrain, tandis que l’Amérique en est le parapluie politique, financier et militaire. Les deux États poursuivent un objectif commun : renforcer leur hégémonie, réprimer les peuples, et liquider la cause palestinienne.
Le veto américain… le bouclier d’Israël sur la scène internationale :
L’un des exemples les plus flagrants de la fusion américano-israélienne est l’usage par les États-Unis du droit de veto au Conseil de sécurité à de nombreuses reprises pour bloquer toute résolution condamnant les agressions israéliennes contre le peuple palestinien. À chaque nouveau massacre, à chaque effusion de sang à Gaza, Jénine ou Naplouse, Washington se précipite pour protéger Israël de toute responsabilité internationale, sans se soucier des conventions humanitaires ou du droit international.
Trump et la Cour pénale internationale : la protection du criminel :
Lorsque la Cour pénale internationale a commencé à envisager d’inculper les dirigeants de l’occupation, l’Amérique est intervenue avec violence pour défendre son protégé. L’ancien président Donald Trump ne s’est pas contenté de critiquer la Cour, il a également menacé sa procureure et lui a imposé des sanctions, un précédent dangereux qui témoigne d’un mépris flagrant pour la justice internationale. Quant aux avocats qui tentaient d’inculper le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, ils ont été interdits d’entrée sur le sol américain, comme si les États-Unis étaient devenus un refuge pour les criminels et une prison à ciel ouvert pour les chercheurs de justice.
L’agression contre Gaza : qui appuie réellement sur la gâchette ?
Dans l’agression continue contre Gaza, l’empreinte américaine est visible à l’œil nu. Les armes qui détruisent les maisons, les hôpitaux et les écoles sont de fabrication américaine, et les missiles qui déchirent les corps des enfants à Rafah et Khan Younès sont financés par Washington et leur usage est cautionné. Les États-Unis ne sont pas de simples soutiens politiques ou financiers d’Israël, ils sont des partenaires à part entière dans chaque goutte de sang versée en Palestine.
Syrie, Liban et Yémen : une même main meurtrière
Lorsque les avions israéliens ciblent des sites à Damas, dans la banlieue sud ou au sud du Liban, les renseignements et technologies militaires sont entièrement américains. Même au Yémen, lorsque des sites ont été attaqués par la coalition dirigée par les États-Unis, la justification était toujours la même : servir les intérêts d’Israël et élargir son influence dans la région. C’est une seule et même guerre aux multiples visages, dirigée par les États-Unis et exécutée par Israël, ou l’inverse — car, au fond, il s’agit d’une entité unique à multiples visages.
Israël n’est pas le 51e État… mais le cœur battant de l’Amérique dans la région :
Certains analystes affirment qu’Israël représente le « 51e État américain », mais en réalité, Israël n’est pas un simple satellite ; il est devenu un partenaire dans la prise de décision américaine, notamment en ce qui concerne le Moyen-Orient. Le lobby sioniste au sein du Congrès américain et l’influence profonde de l’AIPAC font que les politiques américaines ne sont que le prolongement direct des volontés de Tel-Aviv.
En lumière de ces faits accumulés et des positions répétées, il serait politiquement et humainement naïf de continuer à croire à une séparation entre l’Amérique et Israël. Leur relation a dépassé le cadre de l’alliance pour devenir une union organique, dans laquelle les rôles se complètent et les intérêts s’entrelacent au point qu’il est devenu — voire impossible — de distinguer entre l’auteur et l’exécutant. Par conséquent, compter sur les États-Unis pour jouer le rôle de médiateur ou de force de pression dans le conflit en cours, c’est miser sur celui qui fabrique la décision et la protège en même temps.
Ce que nous vivons aujourd’hui, entre alignement politique et partialité flagrante en faveur de l’injustice au détriment du droit et de la justice, impose une relecture de la réalité avec plus de clarté, et une interaction avec les grandes puissances fondée sur une compréhension profonde de leurs positions, et non sur ce que nous espérons d’elles. L’enjeu ne réside plus dans des positions conjoncturelles ou des politiques temporaires, mais dans un système intégré qui gère la scène internationale selon des principes d’intérêt égoïste et de sélectivité.
D’où l’urgence de construire un nouveau discours, basé sur une vision indépendante, une souveraineté décisionnelle, et une libération des illusions diplomatiques qui déguisent l’hégémonie en neutralité. La prise de conscience de la vérité est le premier pas vers le changement, et la conscience collective est l’outil le plus efficace pour affronter un système qui perpétue l’injustice et échange les valeurs contre des intérêts.
C’est pourquoi l’avenir des causes justes, à commencer par la cause palestinienne, ne se forge ni dans les couloirs de l’ONU ni dans les labyrinthes de la diplomatie internationale, mais dans la capacité des peuples à résister, à exposer les vérités, à unir leur voix, et à construire des alliances fondées sur la dignité, la justice et la liberté pour tous les êtres humains, sans exception.
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