Chronique ” Gaza Urgence Déplacé.e.s” | Poursuite du ciblage israélien contre les civils malgré le cessez-le-feu Retard de l’aide humanitaire toujours bloquée par Israël
6 février 2025Le 6 Février Abu Amir nous écrit la folie d’un monde qui disserte sur les propos de Trump : déportation des gazaoui.e.s pendant la population gazaouie meurt de froid au 21 siècle
Bien que le cessez-le-feu soit toujours en vigueur, l’armée israélienne continue de cibler les citoyens de la bande de Gaza. Hier encore, quatre personnes ont été tuées à Rafah et à l’est de Khan Younès, poursuivant ainsi une agression qui ne s’est jamais arrêtée malgré les appels internationaux à cesser les attaques contre les civils. Ces événements surviennent dans un contexte humanitaire désastreux, où la souffrance des habitants ne cesse de s’aggraver en raison des bombardements et de la destruction des infrastructures sanitaires. Les hôpitaux, débordés par l’afflux massif de blessés, ne peuvent plus répondre aux besoins médicaux.
Départ du quatrième groupe de patients via le poste-frontière de Rafah et interdiction du retour des bloqués
Aujourd’hui, plusieurs enfants malades et blessés, accompagnés de leurs proches, ont quitté la bande de Gaza via le poste-frontière de Rafah, au sud du territoire, afin de recevoir des soins à l’étranger. Cette évacuation est rendue nécessaire par l’effondrement du système de santé à Gaza, en raison de l’agression israélienne continue et du blocus strict imposé sur l’enclave. Bien que le passage de Rafah ait été rouvert depuis le 2 février 2025 pour permettre l’évacuation des malades et des cas humanitaires, Israël continue d’interdire le retour des Palestiniens bloqués à l’étranger, les laissant dans une situation de grande incertitude quant à leur avenir. Le passage fonctionne sous une gestion conjointe entre l’Autorité palestinienne, Israël et des acteurs internationaux, illustrant ainsi l’ampleur du contrôle israélien sur les déplacements des Palestiniens, y compris dans les situations les plus critiques. Cette politique vise à maintenir une pression constante sur la population de Gaza, en limitant même l’accès aux soins médicaux.
Une nuit difficile pour les déplacés sous la tempête et le froid glacial
Les déplacés vivant dans la région d’Al-Mawasi, à l’ouest de Khan Younès, ont enduré une nuit glaciale en raison de la tempête qui frappe la bande de Gaza. Des pluies torrentielles et des vents violents ont inondé de nombreuses tentes, en arrachant certaines, exacerbant ainsi la souffrance des familles ayant déjà perdu leur maison. Cette catastrophe humanitaire mêle désormais déplacement forcé et conditions climatiques extrêmes. Les services de défense civile à Gaza décrivent une situation dramatique, avec l’effondrement de nombreuses tentes dans les camps de réfugiés d’Al-Mawasi, au sud du territoire. Les habitants lancent des appels urgents aux autorités pour obtenir un abri adapté, les protégeant des intempéries. Cependant, le blocus en vigueur empêche l’acheminement des aides essentielles, laissant les déplacés exposés au froid, aux maladies et à des conditions de vie insupportables.
Retard de l’aide humanitaire et persistance des obstacles israéliens à l’entrée des produits de première nécessité
Alors que la population de Gaza a un besoin urgent d’aide humanitaire pour faire face à la crise qui l’accable, seule une quantité limitée d’approvisionnements a pu pénétrer dans l’enclave. Aucun abri temporaire, comme des tentes, des caravanes ou des maisons préfabriquées, n’a été fourni aux milliers de déplacés qui ont perdu leur foyer. Malgré les nombreux appels de la communauté internationale, Israël continue d’empêcher l’entrée de carburant, d’équipements de secours et de matériel d’évacuation, aggravant encore la souffrance des centaines de milliers de sans-abri laissés à l’abandon. Les organisations humanitaires internationales peinent à garantir l’acheminement de l’aide vers Gaza, car Israël retarde systématiquement l’entrée des fournitures essentielles, rendant la situation de plus en plus catastrophique. Tandis que des milliers de familles luttent pour survivre dans des conditions inhumaines, la réponse internationale reste lente et inefficace, sans réel impact sur le terrain. Le silence des puissances mondiales face à cette tragédie humanitaire ne fait qu’encourager la poursuite du blocus et des souffrances infligées à la population palestinienne.
Le monde écoute les propositions de déplacement forcé pendant que les habitants de Gaza meurent de froid
Alors que les Gazaouis souffrent dans le froid glacial, dormant à même le sol dans des tentes délabrées ou en plein air sans aucun abri, le monde regarde en silence le président américain Donald Trump proposer le déplacement forcé des Gazaouis. Ces idées, qui considèrent les Palestiniens comme de simples objets à déplacer d’un endroit à un autre, ignorent leur droit fondamental à vivre sur leur terre.
Ces propositions visant à justifier un déplacement massif sous prétexte de solutions politiques illustrent la complicité internationale avec la politique israélienne d’expulsion des Palestiniens. Plutôt que de protéger les civils et de mettre fin aux massacres, la communauté internationale discute de plans de déplacement forcé rappelant la Nakba de 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont été chassés de leurs villes et villages par la force. Aujourd’hui, alors que les enfants et les femmes de Gaza souffrent du froid et des privations, la communauté internationale détourne le regard de la réalité sur le terrain et explore des scénarios qui ne visent qu’à légitimer le déplacement et la poursuite du siège. Ce silence ne constitue pas seulement une indifférence à la crise, mais une complicité active avec une politique visant à effacer la présence palestinienne et à imposer un nouveau statu quo au profit d’Israël.
Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza ne se limite pas à une simple crise humanitaire passagère, mais représente un crime continu visant à vider la terre de ses habitants autochtones, sous le regard impassible du monde et l’inaction des organisations internationales qui prétendent défendre les droits de l’homme. Pendant que les déplacés espèrent un secours qui n’arrive jamais, les politiques internationales continuent d’alimenter des débats vains, cherchant à légitimer l’injustice, tandis que des enfants meurent de froid et que des familles entières sombrent dans le désespoir.
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