Chronique ” Gaza Urgence Déplacé.e.s” | Soutien psychologique pour les femmes en temps de guerre

5 janvier 2025
Atelier de soutien psychologique pour les femmes dans les camps de déplacé.e.s

L’importance du soutien psychologique pour les femmes en temps de guerre

Le compte rendu régulier des activités de l’équipe d’Abu Amir dans les camps de Déplacé.e.s

En période de guerre, le soutien psychologique devient un facteur clé pour renforcer leur capacité à s’adapter à ces conditions difficiles, les aidant à construire une résilience psychologique et à retrouver un équilibre dans leur vie de femmes. Le soutien psychologique ne se limite pas au traitement des séquelles mentales de la guerre, il permet également aux femmes d’exprimer librement leurs émotions, de renforcer leur estime de soi et de leur fournir des outils pour faire face aux défis quotidiens.

  1. Offrir un espace sécurisé d’expression : où les femmes peuvent partager leurs expériences et leurs émotions librement, sans crainte de jugement.

  2. Renforcer la résilience psychologique : à travers des techniques et des outils qui aident les femmes à gérer les pressions psychologiques quotidiennes.

  3. Construire un soutien communautaire : en renforçant les liens sociaux entre femmes et en les encourageant à se soutenir mutuellement.

Participation et discussions sur les conditions difficiles Cette semaine, 50 femmes des camps Al-Asdiqa et Asqalan ont participé à des ateliers de soutien psychologique organisés par l’UJFP. Les séances étaient interactives et riches en échanges, où les femmes ont discuté des conditions difficiles qu’elles ont vécues la semaine précédente en raison des intempéries.

Les souffrances des déplacés à cause des intempéries Les ateliers ont exploré les impacts majeurs des intempéries qui ont inondé les tentes et aggravé les conditions de vie des déplacés. Les animatrices ont écouté des récits émouvants de femmes déplacées décrivant comment l’eau avait submergé leurs tentes, détruit leurs maigres biens, et les avait laissées exposées au froid glacial sans abri.

Histoire de résilience face à un hiver rigoureux Une participante déplacée a partagé son témoignage :

« Dès le début de la tempête, nous vivions dans l’attente et l’inquiétude. Sous ma tente délabrée, j’essayais en vain de protéger mes enfants du vent glacial qui s’infiltrait. Le bruit de la pluie devenait de plus en plus fort, annonçant une nouvelle nuit de lutte contre le froid et l’humidité. »

Oum Mohammed, une autre participante, raconte : « La pluie torrentielle a envahi le camp pendant la nuit, le transformant en un marécage boueux. Je me suis réveillée aux cris de mes enfants tremblant de froid, car l’eau avait envahi notre petite tente. Je me suis sentie impuissante. Je n’ai pas pu protéger mes enfants, et tous nos modestes biens ont été endommagés. »

Une autre femme explique : « Je faisais tout pour maintenir ma tente debout face aux vents violents. Quand la pluie a commencé à s’infiltrer, j’ai compris que nous passerions la nuit sans abri. J’ai perdu tout ce que j’avais, y compris la nourriture et les médicaments. Je cherchais désespérément un endroit sûr pour mes enfants, mais tout le camp était submergé. »

Des ateliers pleins d’espoir Oum Mohammed et Oum Ali, accompagnées d’autres femmes, se sont rendues à la première séance, incertaines de ce que cette rencontre pourrait leur offrir. L’équipe des ateliers les a accueillies chaleureusement. L’animatrice a commencé par une activité interactive simple pour briser la glace entre les participantes. « Cette séance est un espace sécurisé pour vous, où vous pouvez exprimer vos émotions et vos expériences librement », a déclaré l’animatrice pour les rassurer.

Les femmes ont commencé à partager leurs expériences face à la pluie et au froid. Oum Mohammed a éclaté en sanglots en décrivant comment elle avait passé une nuit entière sous la pluie avec ses enfants, incapable de sauver leurs vêtements ou leurs couvertures. Oum Ali, quant à elle, a décrit son sentiment d’impuissance en voyant sa tente s’effondrer sous ses yeux.

Tout le monde écoutait avec empathie, et l’animatrice a orienté le dialogue vers l’apprentissage de techniques pour gérer le stress. Elle leur a enseigné des exercices simples, comme la respiration profonde, pour les aider à se détendre. Lors de la deuxième séance, les discussions ont porté sur la protection de la santé en hiver. Les femmes ont appris des conseils pratiques, comme renforcer leur immunité avec des repas simples et utiliser des méthodes sûres pour chauffer les tentes.

Un message d’espoir L’animatrice a conclu la séance avec des mots remplis d’espoir : « Vous êtes plus fortes que vous ne le pensez. Malgré tous ces défis, il y a toujours un espoir pour un avenir meilleur. Rappelez-vous que chaque petit pas vers la guérison est une grande victoire. »

Les femmes ont quitté la séance avec des cœurs encore alourdis par leurs expériences, mais désormais porteuses d’une lueur d’espoir. Oum Mohammed et Oum Ali ont senti qu’elles n’étaient plus seules dans ce combat et que le soutien trouvé dans ces ateliers serait une source de force pour affronter les jours à venir.

Ces ateliers ont été bien plus que de simples séances éducatives ; ils ont été une véritable aventure de guérison, de connexion et de résilience. Au milieu des tempêtes hivernales, une petite flamme d’espoir s’est allumée dans le cœur des femmes déplacées, leur rappelant qu’elles peuvent tenir tête aux épreuves, peu importe leur intensité.

Lien des photos et vidéos

https://drive.google.com/drive/folders/1DA4Z-TBimnmfuKvlediEHW5sBIAJT09a 

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