Témoignages de Gazaouis : la survie s’organise au jour le jour dans l’enfer de Gaza | Partie 73-7 mai (2)

9 mai 2024

Brigitte Challande, journaliste montpelliéraine, recueille régulièrement depuis le début de l’attaque de l’armée israélienne des témoignages de civil.es palestinien.nes, également publiés sur les sites de l’International Solidarity Mouvement (ISM) et d’Altermidi.

 

Brigitte Challande, 8 mai 2024. Suite aux chroniques quotidiennes que je lui transmets, dans un souci de dialogue permanent, Abu Amir envoie ce texte de réflexion le 7 mai à 23h.

“Les défis humanitaires et les souffrances persistantes à Gaza”

Au cours des sept derniers mois, Gaza a connu des transformations catastrophiques sans précédent, entraînant d’énormes pertes en vies humaines et en infrastructures. Le conflit en cours a causé la perte de milliers de vies et de nombreux blessés, outre la destruction de maisons qui abritaient autrefois un grand nombre d’habitants et la perte des biens.

La situation s’est aggravée en raison de l’impossibilité de parvenir à un accord pour mettre fin au conflit, ce qui a conduit à une exacerbation de la crise humanitaire. Les civils de Gaza sont ceux qui paient le prix de cette crise, vivant sous une pression constante et dans des conditions extrêmement dures.

Parmi les zones les plus touchées, la ville de Rafah se distingue comme un point chaud, car un nombre croissant de personnes déplacées ont perdu leur maison dans le nord de Gaza et ont trouvé un abri temporaire à Rafah. La situation à Rafah pose un défi majeur à la communauté internationale et aux organisations humanitaires pour apporter soutien et assistance à la population touchée.

Il est plus que jamais nécessaire de se concentrer sur la fourniture d’un soutien humanitaire et de solutions urgentes pour mettre fin aux crises récurrentes dans la région de manière à garantir la préservation de la dignité et de la vie des individus. On appelle le monde à prendre en compte les terribles conséquences humanitaires de ce conflit et à œuvrer sérieusement pour mettre fin aux souffrances actuelles de la population de Gaza.

Les négociations en cours à Gaza : les exigences de la résistance et les répercussions de la guerre sur la population

À la lumière de la guerre qui fait rage à Gaza depuis des mois, des détails complexes apparaissent sur les négociations en cours et les revendications de la résistance. De nombreuses sources ont rapporté que les conditions proposées se concentrent largement sur les intérêts de la résistance sans considérer sérieusement les répercussions du conflit sur la population civile.

La guerre a conduit à une grande tragédie humaine ; des dizaines de milliers de personnes ont été martyrisées et beaucoup ont été blessées, tandis que plus d’un million de personnes ont été contraintes de fuir le nord de la bande de Gaza vers Rafah. Alors que l’armée israélienne occupe l’axe de Philadelphie, qui comprend le passage de Rafah et le passage commercial, et avertit les habitants des zones orientales de la ville de Rafah de se déplacer vers la région de Mawasi Khan Yunis, le désastre humanitaire s’est accru et le fardeau des personnes déplacées a augmenté.

La question qui se pose aujourd’hui : à qui revient la responsabilité de veiller aux intérêts de la population et de lui assurer sécurité et stabilité ?

Les négociations et les conditions protectionnistes auraient-elles dû inclure des mesures concrètes pour garantir les soins de santé, la sécurité et la reconstruction ? Quelles sont les mesures possibles pour permettre aux déplacés de rentrer chez eux ?

Ces questions et bien d’autres doivent trouver leur chemin vers la table de négociation, en se concentrant non seulement sur les revendications des factions armées, mais également sur les droits et besoins fondamentaux des civils vivant sous le fardeau de la guerre. »

 

 

Retrouvez l’ensemble des témoignages d’Abu Amir et Marsel sur les sites d’Altermidi et de l’ISM.

*Abu Amir Mutasem Eleïwa est coordinateur des Projets paysans depuis 2016 au sud de la bande de Gaza et correspondant de l’Union Juive Française pour la Paix.

*Marsel Alledawi est responsable du Centre Ibn Sina du nord de la bande de Gaza, centre qui se concacre au suivi éducatif et psychologique de l’enfance.

Tous les deux sont soutenus par l’Union des Juifs Français pour la Paix (UJFP) en France.

 

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