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Béziers : un rassemblement au tribunal en soutien à deux faucheuses d’OGM inquiétées pour refus de prélèvements
25 mai 2020 à 12h00
Après un fauchage de tournesol OGM en Aveyron, deux faucheuses volontaires comparaissent au tribunal de Béziers pour refus de prélèvement de leur ADN et leur refus de prise de leurs empreintes. Elles avaient été entendues en audition libre à la gendarmerie de Pézenas.
Cette action de fauchage, visant à dénoncer les dangers de ces cultures, a été revendiquée par l’ensemble des 58 participant·e·s, dont Catherine et Laurence, et toutes et tous ont donné leur identité. Ce n’est donc pas pour établir leur participation à la destruction du tournesol OGM qu’on a voulu leur imposer ce prélèvement de leur ADN !
Vers un fichage complet de toute la population ?
À ce jour, 4 millions de personnes figurent au FNAEG (ficher national automatisé des empreintes génétiques) et ce fichage concerne aujourd’hui, à raison de plus de 30 000 personnes par mois, toute personne simplement soupçonné d’à peu près n’importe quel délit. Comme la vidéosurveillance, la reconnaissance faciale ou l’empilement et l’interconnexion des fichiers divers (police, CAF, banques, sécu, employeurs, Google, Facebook…), le fichage ADN s’inscrit dans une logique de contrôle de toute la population et en priorité de celles et ceux considéré·e·s par l’État comme étant les plus dangereux·ses (jeunes des banlieues, étudiant·e·s et lycéen·nes même mineur·e·s, éxilé·e·s, militant·e·s, gilets jaunes, grévistes…)
Capturer nos gènes pour mieux contrôler nos vies ! Et pas seulement les nôtres…
Nos gènes nous appartiennent. Ils ne sont pas la propriété de la police, de la justice, de la science ou d’on ne sait quel business présent ou futur. Sachant que nos gènes sont bavards et qu’ils renseignent, entre autre, sur nos origines ethno-géographiques, sur la filiation, l’hérédité ou nos pathologies, nous pouvons craindre le pire. Si j’accepte d’être fiché·e, ce sont mes parents, enfants, frères, et sœurs qui seront fiché·e·s avec moi ! Que feront dans le futur, avec toutes ces données, les gouvernements dont les politiques sont aujourd’hui déjà liberticides et violemment répressives ? Qu’en feront les exploiteurs prêts à continuer à piller, sans limite, tout le vivant ?
Venez soutenir Catherine et Laurence : rendez-vous le lundi 25 mai 2020 dès midi devant le tribunal de Béziers, 93 avenue du Président Wilson !