Les mensonges de l’industrie médicamenteuse
L’agence sanitaire ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) l’a dit : le français moyen consomme 48 boîtes de médicaments par an ! Si ce chiffre a de quoi nous faire décrocher le maxillaire, il n’a malheureusement rien d’étonnant. Jouant sur un stress et une fatigue grandissants, les laboratoires pharmaceutiques s’en donnent à cœur joie en testant toutes sortes de poisons sur des citoyens odieusement manipulés. Le chiffre d’affaires interne du commerce médicamenteux se compte en dizaines de milliards d’euros (27,2 milliards selon un rapport de l’ANSM – il s’agit là des données officielles seulement).
D’un côté se trouve l’Etat, qui parvient maladroitement à réaliser quelques économies, en étouffant progressivement les remboursements, quitte pour cela à instaurer une médecine à plusieurs vitesses, sans pour autant résorber le trou de la sécu, – quelle douce illusion. De l’autre côté s’imposent les groupes privés pharmaceutiques, capitalisant des sommes astronomiques, dotés d’une stratégie marketing bien huilée. Qu’il s’agisse des médicaments génériques ou de marque, ces laboratoires inondent le marché de fausses innovations censées vous sauver la vie. En vérité, ces nouveaux produits réussissent seulement à dépouiller consommateurs et contribuables.
Pire encore, de nombreux médicaments détruisent notre santé. Ce paradoxe s’est notamment illustré à travers la sombre affaire du Mediator. La multiplication des scandales prouve la corruption dans laquelle œuvre l’univers pharmaceutique. Les cas sont malheureusement légion (le Distilbène, le Vioxx…). L’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) a longtemps fermé les yeux, avant d’être remplacée par l’ANSM, toute aussi tiède envers les intérêts qu’elle atteste défendre.
Nous ne pouvons même plus faire confiance aux médicaments anti-rhume (Actifed, Humex, Nurofen…), désagrégeant joyeusement le système cardio-vasculaire de milliers de renifleurs. La liste des effets indésirables des traitements thérapeutiques étant indécemment longue, de nombreuses maladies iatrogènes (induites par la prise de médicaments) font leur apparition. Hémorragies, infections, troubles complexes, explosion des maladies auto-immunes… Les affections iatrogènes sont à l’origine de près de 4% des hospitalisations annuelles. La composition chimique des médicaments est elle aussi largement contestable, comme en attestent les 400 médicaments contenant du Paraben (molécule hautement cancérigène -drôles de soins !). L’arnaque est monolithique, mais malheureusement la pilule passe !
Chaque année en France, les médicaments causent entre 13 000 et 34 000 décès (selon la base de données Ecosanté). Les producteurs tentent maladroitement de cacher cette sordide vérité en falsifiant des études cliniques, en menant des campagnes publicitaires consternantes. Economiquement, les investissements opérés s’avèrent très rentables (la lutte contre le cancer, soutenue par l’Etat, brasse des millions d’euros). La banalisation des traitements et le recours systématique au médecin participent à la belle santé des réseaux pharmaceutiques. Une simple toux nécessite l’obligation quasi-morale d’aller chez le docteur, lequel vous prescrira une liste de gélules, sirops et autres sprays à utiliser. L’incompétence de certains médecins n’arrange en rien la boulimie médicamenteuse dans laquelle se plongent tranquillement nos citoyens. Les soins à tout prix et à la va-vite sont devenus la norme ambiante. Certains laboratoires vont même jusqu’à inventer de toutes pièces des pathologies, afin de vendre massivement leur « remède miracle » dans la foulée. Des maladies imaginaires, mentales comme infectieuses, telles que l’hyperphagie incontrôlée ou la fibromyalgie permettent à ces géants privés de surfer sur le mensonge et les faux mouvements de panique.
Qui est réellement responsable, dans ce bourbier généralisé ? Si les laboratoires, l’Etat et les corps professionnels s’allient parfois afin de servir des enjeux peu défendables, force est de constater que la puissance publique est largement dépassée par ces logiques mercantilistes, attestant parfois d’une confondante naïveté frôlant la bêtise et la corruption (le fameux cas des millions de vaccins contre la grippe aviaire, purement gaspillés). Ici encore, l’Etat renonce à jouer son rôle régulateur, à être le rempart protecteur contre la déferlante des appétits financiers. Ce sont les grands laboratoires qu’il faut aussi blâmer, car les intérêts qu’ils défendent sont uniquement ceux qui sont nécessaires à leur propre enrichissement. Leur quête avide du profit viole largement l’intérêt général, menaçant le bien être de la population entière. C’est pourquoi il faut davantage nous pencher sur les médecines préventives et alternatives, dans le sens d’une responsabilisation de chacun dans la prise en charge de sa propre vie. Et ceci tout en continuant à lutter contre le monopole honteux des grands groupes pharmaceutiques. Il en va de la santé de tous.
Florian Sanfilippo
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