(Re)penser les fondements de l’écologie politique (Épisode 1)
Le Poing, n°18 (septembre 2015) – Qu’est-ce vraiment que « l’écologie » ? Une lubie de hippie ? Un ticket « bonne conscience » grâce au vote Europe Écologie Les Verts ? Une pensée réactionnaire ? Une pensée révolutionnaire ? Une éthique individuelle ? Un devoir collectif ? À l’heure où tous les partis politiques se targuent d’y être sensibles, Le Poing propose de revenir brièvement sur l’histoire de l’écologie politique avant de s’intéresser à ses possibilités théoriques et concrètes, tout en interrogeant quelques paradigmes et idées reçues.
En guise d’introduction : en finir avec le terme « extrémiste »
Les journalistes ne définissent que très rarement les mots qu’ils emploient. Il suffit actuellement pour s’en convaincre de constater l’utilisation asphyxiante du terme « terrorisme », sans que jamais un début de définition n’en soit donné1. Il en va de même des termes « extrémiste » et « extrémisme » usités quotidiennement comme disqualifiant politique pour désigner… une idée à laquelle les dogmes majoritaires n’adhèrent pas.
Ce mot vide de sens a priori suppose en effet l’existence d’un « centre modéré » duquel s’écartent ceux qui vont alors être qualifiés d’ « extrémistes ». Tout le problème réside dans l’existence de ce « centre modéré » car de plus en plus nombreux sont ceux qui trouvent que la société marchande et libérale est à peu près tout – polluante, coloniale, nihiliste, violente etc. – mais certainement pas « modérée ». Essayer de qualifier ceux qui veulent en sortir d’extrémistes est, dès lors, de plus en plus insensé.
C’est donc sereinement que le présent article et ceux des mois suivants vont se faire les défenseurs de ce que l’on appelle (improprement) « l’écologie », mouvement longtemps (et encore) considéré comme dangereusement « extrémiste ».
Écologie politique : de quoi parle-t-on ?
Le mot « écologie », inventé par Ernst Haeckel en 1866 à partir du grec oikos (maison, habitation) et logos (science), est généralement employé pour désigner l’action politique de défense de l’environnement. Or, stricto sensu, l’écologie n’est rien d’autre que la discipline scientifique de l’écologue consistant en l’étude « des relations des organismes avec le monde environnant, c’est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d’existence »2.
À première vue, rien à voir donc avec ce qui est désigné ordinairement par « l’écologie » et qui renvoie en réalité à « l’écologisme », « l’environnementalisme » ou encore « l’écologie politique »3. Ces doctrines peuvent être définies comme la « position dominée par le souci de protéger la nature et l’homme lui-même contre les pollutions, altérations et destructions diverses issues de l’activité des sociétés industrielles »4.
Mettre en évidence la distinction entre « écologie » et « écologie politique » n’exclut pour autant pas les liens entre domaine scientifique et domaine politique. En effet, l’écologie politique utilise les résultats de l’écologie – constatations sur la dégradation des sols par exemple5 – pour nourrir son propos. À cela s’ajoute que nombre d’écologues sont également écologistes6.
Écologie politique : de qui parle-t-on ?
L’écologie politique, contrairement à certaines prénotions, résiste assez bien aux classifications usuelles et ne se laisse pas ranger « à droite » ou « à gauche ». Avec des traces antiques, l’écologie politique a pu traverser des courants aussi différents que le Romantisme allemand de la fin du XIXe siècle7 et la Révolution conservatrice8 que les doctrines anarchistes d’Henri David Thoreau, d’Elisée Reclus ou encore de Piotr Kropotkine9. Existe aussi l’idée tenace d’un « écologisme brun » qui aurait irrigué le nazisme et le gouvernement de Vichy. Idée qui ne résiste que difficilement à une analyse approfondie, les nazis n’ayant jamais que soumis la Nature à la Race10 et Vichy ayant pratiqué une politique écologiste timide à l’image des pays voisins11.
Ce n’est donc que tardivement (années 1970-1990) et avec une portée limitée, que l’écologie politique se laisse classer « à l’extrême-gauche », lorsque laborieusement les partis politiques s’y intéressent12. Mai 1968, sans être l’unique déclencheur, a contribué à déporter l’écologie « à gauche », aidé par ce que Pierre Rosanvallon appelle le « moment associatif »13 (naissance de Greenpeace14, des Amis de la Terre15 etc.). Enfin, la candidature de René Dumont en 1974 aux élections présidentielles (1,32 %) sonne le début de l’ancrage de l’écologie à gauche.
Aujourd’hui, conformément à son éclectisme de départ, tous les courants politiques cherchent à se réclamer de l’écologie politique. Il y a là sans aucun doute une grosse louche de démagogie, mais aussi une inévitable prise de conscience. Il faut en ce sens mentionner la conversion progressive (également tardive mais néanmoins sincère) du mouvement intellectuel français de la Nouvelle Droite – dominé par le philosophe Alain de Benoist – à un écologisme holistique, non anthropocentrique et antichrétien16. On saluera – selon ses croyances – les récentes prises de positions du Pape et de ses plaidoyers pour la plus ancienne « écologie humaine »17. On ne s’étonnera pas de voir le FN s’y convertir également18 et on s’amusera enfin de lire que l’UMP propose d’« inscrire l’écologie dans l’économie de marché »19, c’est-à-dire, grosso modo, de faire rentrer un carré dans un triangle.
Bref, de qui parle-t-on lorsque l’on se penche sur l’écologie politique ? Un peu de tout le spectre politique.
C’est pourquoi il convient de rappeler que les partis politiques ne représentent généralement pas20 les actions concrètes, individuelles ou collectives en faveur de l’écologie politique. Hier, c’était vous et moi qui menions la lutte21 (Larzac, communautés post-soixante huitardes, manifestations à vélo dans Paris en 1972, agriculteurs se tournant vers le bio, réseaux d’alimentation en circuits courts, luttes anti-nucléaire etc.), aujourd’hui c’est encore vous et moi (Notre-Dames-des-Landes, ZAD du Testet, lutte contre le traité transatlantique, boycott des Mac Do et autres fastfood, boycott des supermarchés, diffusion d’informations sur l’état des écosystèmes, conversion au végétarisme ou au végétalisme22 etc.). Le propos n’est pas ici de nier l’importance des idées politiques ou de la classification droite/gauche (encore qu’il y a beaucoup à dire sur cette dernière) mais d’affirmer que la non-action est le propre des partis institutionnalisés (de droite ou de gauche) et qu’en ce sens nous sommes seuls (mais nombreux) pour agir.
Réformisme ou révolution : Comment faire de l’écologie politique ?
Nous ne poserons pas ici la question de la nécessité de l’écologie politique et donc la question du pourquoi, dès lors que nous considérons que la nécessité de faire de l’écologie politique ne relève à présent malheureusement plus du choix. Qui est en mesure de nier la fonte des glaces ? La disparition vertigineuse d’espèces ? La dégradation (irréversible ?) des écosystèmes ? Qui est en mesure de nier que l’agriculture et l’élevage intensifs produisent de la nourriture empoisonnée (36 pesticides ingérés chaque jour pour une personne mangeant de la nourriture non biologique23) ? Etc24.
La présente proposition s’arc-boutera donc autour de la question du comment. À l’aide d’un schéma de philosophie politique, il semble possible de dégager une opposition – d’ailleurs non propre à l’action écologiste – pour faire de l’écologie : l’attitude réformiste et l’attitude révolutionnaire.
Le réformisme, tout d’abord, prend deux formes principales : tempérer le capitalisme et le détruire progressivement. Nous n’examinerons pas le premier groupe de thèses qui proposent de créer un capitalisme « à visage humain » ou un « capitalisme vert », il y a là déjà trois oxymores, c’est suffisant. Il convient simplement de citer le sociologue marxiste Jean-Pierre Garnier, à propos des « villes vertes » et autres farces écologistes soutenues par le PS, qui consistent en fait à « polluer moins pour pouvoir polluer plus longtemps »25.
La seconde est plus intéressante et se rapproche de l’anarchisme : puisque le capitalisme résiste et que la révolution se fait attendre, ne restons pas les bras croisés. Changeons notre alimentation, créons des communautés alternatives etc. C’est cette attitude qui génère la critique – et, il faut le dire, la haine – de certains marxistes orthodoxes qui considèrent a minima ce réformisme comme une attitude petite bourgeoise ou « bobo »26 et a maxima – quolibet suprême – comme une attitude réactionnaire (la « réaction verte »27). La réticence historique des partis d’extrême-gauche à accepter l’écologie (au mieux comme un ajout à leur panoplie anticapitaliste28), mentionnée précédemment s’explique à présent. Faire de l’écologie maintenant serait incompatible avec la logique révolutionnaire qu’il convient désormais d’exposer.
Les marxistes orthodoxes – mais attentions les marxistes ne sont pas toujours Marx – fustigent toutes tentatives de changement « par la consommation » en prônant ce que Philippe Buton appelle la « solution magique de l’eschatologie révolutionnaire », c’est-à-dire le Grand Soir (qui se fait attendre), en un mot : la Révolution29. En attendant, changer son mode de vie est inutile puisque selon Marx « ce n’est pas seulement l’objet que la production procure à la consommation. Elle lui donne aussi son aspect déterminé, son caractère, son fini. (…)La faim est la faim, mais la faim qui se satisfait avec de la viande cuite, mangée avec fourchette et couteau, est une autre faim que celle qui avale de la chair crue en se servant des mains, des ongles et des dents. Ce n’est pas seulement l’objet de la consommation, mais aussi le mode de consommation qui est donc produit par la production (…). La production crée donc le consommateur »30. En un mot, les marxistes primaires entendent cette phrase de la sorte : tant que le mode de production (capitaliste) n’est pas changé (par la Révolution), toute action sur la consommation est dépourvue d’effet pour lutter contre le capitalisme ; l’écologie politique, c’est bien, mais quand nous aurons pris le pouvoir.
C’est justement cette position que le présent article entend, non pas réfuter, mais compléter. Il faut tout d’abord signaler que cette citation de Marx ne permet pas, contrairement au point de vue étriqué des néo-révolutionnaires, d’affirmer qu’agir maintenant est inutile. Marx explique simplement que la production capitaliste s’adapte31 (réponse à la demande bio par les supermarchés par exemple) et qu’il faudra nécessairement à terme en changer pour que la consommation générale change aussi. Or, il est tout à fait possible de changer son mode de consommation maintenant tout en sachant bien qu’à terme, il faudra aussi faire la révolution. En ce sens, il y a sans aucun doute une approche bien plus dialectique (et bien plus marxienne) à adopter que le tournage de pouce et l’attente du Grand Soir : agir dès maintenant, changer son mode de vie. Car changer ce dernier n’enraye en aucun cas l’espérance et la lutte pour une révolution. Manger bio et local n’empêche pas de souhaiter le renversement des pouvoirs libéraux ; être végétarien n’empêche pas de souhaiter le renversement du Capital ; participer à une manifestation contre Monsanto n’empêche pas de souscrire au rêve socialiste. Il faut même le dire : il y a complémentarité32.
L’idéologie de la « table rase » est un échec historique cuisant et il n’y a plus que les vieux marxistes orthodoxes (farouchement réactionnaires et immobilistes, non ce n’est pas réservé à la droite) pour soutenir une idée aussi folle que celle de l’attente du Grand Soir. Les (r)évolutions sont un produit dialectique : une idée naît (constructivisme) ou est découverte (naturalisme) mais elle ne se réalise que par son infusion progressive dans le réel par l’exemple : un tel refuse de manger de la nourriture industrielle, puis un autre etc. Les révolutions n’existent pas, elles ne sont qu’une éclosion. Ou plutôt si, elles existent, mais dans leur sens originel, celui d’une régénération collective progressive et non uniquement d’une négation. Changer son mode de consommation est l’incarnation progressive d’une idée (vivre plus juste) dans la réalité et cette pratique finira par déranger puis par abattre dialectiquement (et non immédiatement) le capitalisme, en dépit de son excellente capacité d’adaptation.
Si cela échoue, nous aurons essayé. Car il est préférable de mieux consommer pour rien que de mal consommer pour rien.
En quelques mots, il convient de faire de l’écologie politique maintenant tout en gardant un cap révolutionnaire.
Les épisodes suivants seront consacrés à une proposition philosophique pour une écologie politique non anthropocentrée (centrée sur l’Homme) – épisodes 2, 3 et 4– ainsi qu’à des propositions d’actions écologistes concrètes à mettre en œuvre seul ou en groupe – épisode 5.
L. R.
Notes et sources
(1) Pour une analyse de la « lutte contre le terrorisme », je me permets de renvoyer à l’un de mes précédents articles, « La lutte contre le terrorisme ou la guerre des abstractions », Le Poing, 20 janvier 2015. En accès libre ici.
(2) Ernst HAECKEL, « Les réfections française », article disponible sur gallica.bnf.fr, p. 74. Cette définition est reprise plus tard dans le Larousse (larousse.fr entrée « écologie ») pour désigner la « science ayant pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants. »
(3) Nous proposons de garder ce dernier terme, les « ismes » d’ « écologisme » et d’ « environnementalisme » étant largement connotés comme « exclusivistes ». Pour une critique de l’utilisation du terme « environnementalisme », v. Murray BOOKCHIN, Qu’est-ce que l’écologie sociale ?, 1983, Atelier de création libertaire, trad. Bernard WEIGEL, 4e éd., 2012, p. 19-24.
(4) Larousse.fr, entrée « écologisme ».
(5) Voir notamment les travaux de l’agronome Claude Bourguignon. Pour une présentation autant synthétique que terrifiante, v. cette courte vidéo sur Youtube.
(6) Au sein du Club de Rome par exemple et de son rapport de 1973.
(7) V. notamment Ornella GUYET, « L’extrême-droite et l’écologie », confusionnisme.info, mars 2015, en accès libre ici, ainsi que « Critique de la société industrielle et écologie radicale, de la nécessité d’un positionnement social et antifasciste ! », également en accès libre ici.
(8) V. en ce sens Stéphane FRANÇOIS, « Qu’est ce que la Révolution Conservatrice ? », Fragments sur les Temps présents, 24 août 2009, en accès libre là.
(9) Il faut lire notamment le très beau texte d’Elisée RECLUS, « A propos du végétarisme », La réforme alimentaire, 1901, disponible sur gallica.bnf.fr.
(10) Johann CHAPOUTOT, « Les nazis et la « nature ». Protection ou prédation ? », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 2012/1, n° 113, p. 29-39, particulièrement p. 31, 34-35. Il y a également une contradiction logique à faire du nazisme un écologisme : « […] s’il y a une idéologie qui a instrumentalisé la nature au point de ne jamais la considérer en elle-même et pour elle-même, c’est bien le nazisme. Il y a entre l’innocence de la nature et le fantasme de la pureté raciale, aucune commune mesure. Le racisme nazi est un volontarisme, donc un artificialisme : s’il avait été un naturalisme, il n’aurait pas eu besoin d’une politique raciale, ni a fortiori d’une politique raciale exterminationniste. » Christian GODIN, La haine de la nature, Champ Vallon, 2012, p. 173-174.
(11) Chris PEARSON, « La politique environnementale de Vichy », Poncharal Bruno (trad.), Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 2012/1, n° 113, p. 41-50, p. 42, 48 et 50.
(12) Philippe BUTON distingue trois tendances : les pionniers, les suivistes et les réfractaires. Cf. Philippe BUTON, « l’extrême gauche française et l’écologie, une rencontre difficile (1968-1978) », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 2012/1, n° 113, p. 179-190.
(13) Cité par Alexis VRIGNON, « Écologie et politique dans les années 1970. Les Amis de la terre en France », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 2012/1, n° 113, p. 179-190, p. 180. V. p. 185 pour quelques chiffres sur les naissances d’associations.
(14) Idem, p. 179.
(15) Ibid.
(16) Encore qu’il faille nuancer la position d’Alain de Benoist sur l’idée d’un écologisme non-anthropocentrique. Sur cette question et sur la Nouvelle Droite et l’écologie, v. Stéphane FRANÇOIS, « La Nouvelle Droite et l’écologie : une écologie néopaïenne ? », Parlement[s], Revue d’histoire politique, 2009/2, n° 12, p. 132-143.
(17) V. notamment Ornella GUYET, « L’extrême-droite et l’écologie », op. cit. Cet article est très critiquable lorsqu’il place le Pape à « l’extrême-droite », l’amalgamant avec ce qu’il nomme les « catholiques réactionnaires ».
(18) Ibid.
(19) Tefy ANDRIAMANANA et Thierry DUPONT « L’écologie peut-elle être de droite », L’Expresse, 6 octobre 2009, en accès libre ici.
(20) À propos de la fiction juridique de la représentation v. mon article « L’État ne fera rien », Le Poing, 5 janvier 2015. En accès libre sur Lepoing.net.
(21) V. en ce sens Philippe BUTON, « l’extrême gauche française et l’écologie, une rencontre difficile (1968-1978) », op. cit., p. 203. L’auteur parle de « gauchisme politicoculturel spontané » concernant les actions écologistes post-soixante-huitardes.
(22) Il sera expliqué dans le prochain épisode en quoi le végétarisme et le végétalisme sont des conduites éminemment écologiques et non pas seulement « alimentaires ».
(23) Voir à ce sujet « Selon le professeur Séralini, on mange peu prés 36 pesticides par jour », en accès libre sur Youtube.
(24) Toutefois, il convient de demeurer ouvert et de ne pas tomber dans un dogmatisme écologiste et quiconque aurait des arguments réfutant l’idée d’une catastrophe et que finalement, « tout va bien », doit être écouté.
(25) V. la conférence de Jean-Pierre GARNIER intitulée « La vie durable : les habits verts de l’urbanisme capitaliste », en accès libre sur Youtube. Sur l’éco-capitalisme, le capitalisme vert etc. v. notamment Christian GODIN, La haine de la nature, op. cit., p. 185-186, 189 et 200-201.
(26) Philippe BUTON, « l’extrême gauche française et l’écologie, une rencontre difficile (1968-1978) », op. cit., p. 201-202.
(27) Idem, p. 197-199.
(28) Concernant la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) et Lutte Ouvrière (LO) par exemple. Idem, p. 197.
(29) Idem, p. 192.
(30) Cité par Les Enragé-e-s, « Marx Répond aux capitalistes mystiques qui croient au changement par la consommation », 7 juin 2014, lesenrages.antifa-net.fr. En accès libre ici.
(31) Sur la capacité du système capitaliste à convertir la négativité en profit v. notamment Christian GODIN, La haine de la nature, op. cit., p. 212.
(32) On retrouve ici l’idée du « gradualisme révolutionnaire » théorisé par Errico Malatesta. Pour une réalisation de cette proposition par les anarchistes italiens de la Fédération municipale de base de Spezzano Albanese (FMB), lire notamment « Un formidable village global », Le Monde Libertaire, H.S. n° 23, 10 juillet – 10 septembre, 2003. Disponible en ligne ici.
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