1500 manifestants à Montpellier pour défendre le service public de la SNCF
À l’appel de l’intersyndicale CGT, UNSA, Sud-Rail, CFDT et FO, environ 1500 personnes ont défilé aujourd’hui dans les rues de Montpellier – de la gare à la préfecture en passant par le parc du Peyrou – sous les fumées des fumigènes et au rythme des pétards d’avertissement de chantier SNCF. Les étudiants de Paul-Valéry mobilisés contre la loi ORE se sont joints au cortège et des syndicats enseignants se sont rassemblés sur la place de la préfecture pour montrer leur solidarité avec le mouvement des cheminots.
« Nous allons gagner ! »
Un porte-parole de l’intersyndicale a pris la parole devant la préfecture pour réclamer « l’arrêt du projet législatif en cours » et « l’ouverture de négociations. ». « Avec l’ouverture à la concurrence, il n’y aura plus de solidarité entre ce qui est rentable et ce qui ne l’est pas. Les petites lignes non-rentables seront supprimées au détriment des territoires ruraux, qui sont pourtant déjà fragiles. Les lignes Nîmes-Le Grau-du-roi, Villefranche-Perpignan, Perpignan-Cerbères, Béziers-Neussargues, Mende-Marvejols, Carcassone-Quillan, le train jaune et la ligne des Cévennes sont directement menacés. »
« Notre action porte sur les fondamentaux du service public ferroviaire et c’est pourquoi elle est soutenue par l’opinion publique. Nous réclamons la reprise de la dette de la SNCF par l’État sans contrepartie, des financements pérennes, la fin du cloisonnement par activité pour une coopération opérationnelle entre les cheminots, l’internalisation des activités externes et le maintien du statut d’EPIC [établissement public à caractère industriel et commercial] de la SNCF » « L’interfédéral a décidé de faire du 14 mai une journée sans cheminot : faisons en sorte que ce jour-là, l’ensemble des gares de la région restent fermées ! Cette bataille du rail, du transport quotidien, du maillage urbain et rural et du droit à la mobilité pour tous sur tout le territoire, nous allons la gagner ! »
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