Grève. Gilets jaunes et chasubles rouges : 5000 manifestants à Montpellier

Le Poing Publié le 5 février 2019 à 19:59 (mis à jour le 26 février 2019 à 14:05)
Plusieurs organisations syndicales, dont la CGT et SUD, avaient prévu de faire de ce 5 février une grande journée de grève et de mobilisation nationale.

À Montpellier, la grève a notamment impacté les secteurs hospitaliers, du transport, des services publics territoriaux, de la poste (l’agence Rondelet entame sa troisième semaine de grève) et de l’éducation (trois écoles fermées sur les temps périscolaires, 61 sans cantine, 14 sans accueil du matin et 35 maternelles et élémentaires sans accueil du soir, selon Midi Libre).

Les gilets jaunes ont mené ce matin des opérations de barrage-filtrant au rond-point d’Alco et à celui des Prés d’Arènes.

Les lycéens de Jules Guesde ont quant à eux bloqué leur établissement, notamment pour dénoncer Parcoursup, et près de 200 étudiants de l’université Paul-Valéry se sont réunis ce midi en assemblée générale, notamment pour lutter contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers.

À 14h, près de 5000 personnes se sont massées aux abords du parc du Peyrou. Les gilets jaunes ont pris la tête du cortège, reléguant les cortèges syndicaux à l’arrière. Côté slogan, on retiendra « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société-là, on n’en veut pas » et l’indémmodable « Emmanuel Macron, ô tête de con, on vient te chercher chez toi ! »

Arrivée à la gare, vers 15h, la manifestation s’est scindée en deux : le cortège des gilets jaunes est parti à gauche en remontant les voies du tramway parallèles à la rue Jules Ferry, tandis que le cortège de la CGT a viré à droite dans la rue de la République. La scène a provoqué différentes réactions : certains sont restés médusés sur place, déçus que l’union des chasubles rouges et des gilets jaunes ne dépasse pas un kilomètre ; d’autres ont mis l’incident sur le dos d’un problème de coordination entre le service d’ordre de la CGT et l’assemblée générale des gilets jaunes ; tandis que d’autres ont clairement accusé la CGT d’avoir sournoisement préparé la manœuvre. Toujours est-il que les syndicalistes de la tête du cortège de la CGT ont tracé leur route, visiblement satisfaits de reprendre les devants de la manifestation et peu émus par cette division ; au grand désarroi de syndicalistes « de base » – notamment ceux de SUD Solidaires –, dont un bon nombre ont préféré rester du côté des gilets jaunes. Finalement, après un bon moment de flottement, le cortège des gilets jaunes a rejoint celui de la CGT.

De retour au Peyrou, le secrétaire de l’union départementale de la CGT a pris la parole pour clore la manifestation, mais environ 1500 gilets jaunes ont continué à défiler jusqu’à la préfecture. Plusieurs personnes ont alors pris la parole – à l’aide d’une sono – pour partager des informations relatives aux prochaines mobilisations et tenter d’amorcer une assemblée générale, mais l’ambiance était plus à la manifestation qu’à la discussion. Environ 600 personnes sont reparties vers le centre commercial du Polygone, l’obligeant à fermer ses grilles, puis à la gare, en passant par l’arrière du Polygone.

Prochaines mobilisations : l’acte XIII des gilets jaunes samedi prochain à 14h sur la place de la Comédie ; marche pour la dignité pour l’amélioration des conditions de vie des personnes en situation de handicap dimanche prochain à 11h sur la place de la Comédie ; assemblée générale des gilets jaunes dimanche prochain à 14h au parc du Peyrou.


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