Droit de réponse à l’article « Une machine à licencier vise les chauffeurs de bus Béziers » | Fédération UNSA Transport
Droit de réponse à l’article « Une machine à licencier vise les chauffeurs de bus de Béziers » publié sur Le Poing le 7 février 2022
Suite à la publication sulfureuse du 7 février dernier dans les colonnes du journal Le Poing « Une machine à licencier vise les chauffeurs de bus de Béziers » tant le syndicat UNSA des transports Biterrois que ses représentants, font valoir leur droit de réponse.
S’agissant du syndicat UNSA, il est majoritaire depuis plus de 20 ans, ce qui a permis, face à une entreprise privée, de revenir à des niveaux de rémunération acceptables, niveaux qui avaient été abandonnés, plus vraisemblablement sacrifiés, du temps de la régie, par le syndicat
auquel vous faites éloge aujourd’hui !
Il nous semble bon de vous rappeler que dans le cadre de ses valeurs, l’UNSA n’a pas hésité à radier sa section Montpelliéraine infiltrée d’extrémistes politisés en liste commune et au service du syndicat que vous glorifiez.
Comme vous l’indiquez, l’UNSA a su dénoncer et engager les combats pour répondre aux agressions de nos précédentes directions. Elle a d’ailleurs gagné toutes ses procédures juridiques pour plus de 130 salariés et faire aussi condamner l’entreprise pour des faits de harcèlement et discrimination syndicale. Vous constatez aujourd’hui que si l’UNSA a su répondre farouchement à ses agresseurs, elle sait surtout pratiquer le dialogue social lorsque l’interlocuteur accepte le débat, comme c’est le cas avec la direction actuelle de Vectalia. Y aurait-il un problème à cela ?
Il est à noter qu’avec le sigle UNSA et l’ensemble des salariés, nous avons su négocier le transfert d’entreprise du 1er janvier 2019 et conserver nos acquis pour les salariés en poste, mais aussi pour en faire bénéficier les nouveaux entrés. Cette condition ne vous aura pas échappée, mais nous comprenons que vous n’en faites pas éloge car en effet, elle se heurte à la
théorie selon laquelle on licencie des anciens pour embaucher des nouveaux moins chers.
S’agissant de la déléguée Christiane ESCARGUEL, vous auriez dû souligner qu’elle est légitimement élue du personnel depuis plus de 12 ans, qu’elle n’est donc pas arrivée là par hasard ou par un tour de passe-passe comme vous le laissez entendre.
Que c’est une militante engagée depuis de longues années en qualité de conseiller du salarié et au sein de son entreprise.
Qu’eu égard à son exemplarité elle a su résister à la « chasse aux sorcières » dont elle a été victime durant des années, c’est cette même exemplarité qui, dans sa quête de qualité, a motivé l’entreprise pour son recrutement au poste de contrôleur.
Qu’avant d’accepter la proposition de promotion, elle a consulté ses adhérents qui ont très majoritairement donné quitus pour lui permettre d’accéder à ce poste.
Que tant elle que l’UNSA, considérons qu’une position de maîtrise n’est pas incompatible avec l’action syndicale, mais bien au contraire, bien plus pertinente et productive pour l’intérêt général.
Pensez-vous qu’une syndicaliste ne pourrait pas bénéficier d’une promotion au même titre qu’un autre salarié ?
L’une des filles du couple visée elle aussi, titulaire d’un master RH avec spécialisation en relations sociales s’est engagée dans le domaine de la formation. C’est donc tout bonnement avec son père, ancien syndicaliste, fort de son expérience et de ses valeurs, qu’ils ont constitué un module de formation novateur qui permet de confronter et concilier les points de vue
respectifs des acteurs en entreprise.
Pour notre part, nous considérons cette démarche de progrès social comme extrêmement positive, alors que vous l’utilisez de façon extrêmement négative.
Il est clair que nous n’avons pas les mêmes valeurs !
La deuxième fille du couple, étudiante en faculté, a postulé pour un emploi saisonnier de remplacement d’été, au même titre que d’autres enfants de salariés de l’entreprise qui ont pu être employés. De nombreux autres salariés ont pu aussi bénéficier de stages pour leurs enfants et tout le monde s’en réjoui.
Serait-ce interdit pour un enfant de syndicaliste ?
Concernant les trois licenciés, il est compréhensible que ces derniers aient sans doute mal vécu le transfert d’entreprise et le passage d’une relation de permanente conflictualité à une relation apaisée, basée sur un dialogue social constructif, relation dans laquelle ils ne se sont sans doute plus reconnus.
Nous ne doutons pas qu’ils trouveront plus aisément leur place au sein de votre entourage.
Il est toutefois regrettable que ces derniers n’aient pas suivi les recommandations de l’UNSA qui n’hésite pas à rappeler aux salariés, notamment à ses adhérents, le fait que l’action syndicale et la solidarité permettent de préserver les droits et les acquis, mais n’exonèrent pas du respect des devoirs et des règles applicables dans l’entreprise.
Nous avons en mémoire une mise à l’index de l’entreprise et de ses conducteurs, par le biais des usagers et médias, pour le fait que certains d’entre eux téléphonaient tout en conduisant.
L’UNSA s’est insurgée pour protéger les conducteurs et a obtenu des moyens pour juguler cette pratique. Les valeurs de l’UNSA sont de construire et non de détruire.
Pensez-vous qu’un syndicat pourrait légitimement engager des actions pour soutenir ceux qui s’autorisent à violer les règles ?
Serait-ce un moyen efficace de protection des salariés ?
Quelle position soutiendriez-vous devant les usagers ?
Pour l’UNSA le respect réciproque constitue la base d’une relation équilibrée pour le bien-être et le respect de tous. Dans ce contexte, il est possible de s’entendre, s’expliquer, comprendre les erreurs, les corriger et les pardonner. Cela n’exclut pas le combat lorsque celui-ci s’avère
nécessaire, il n’en sera que plus légitime. A méditer…
Au vu de ces éléments, vous comprendrez que nous percevons vos assertions comme fallacieuses et complotiste.
Nous laisserons aux lecteurs le soin d’apprécier…
Le syndicat UNSA des transports Biterrois et ses représentants
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