Montpellier : un collectif pro-Palestine dénonce un refus de prêt de salle par la Ville pour une conférence
Dans un communiqué signé par une trentaine de collectifs, les organisateurs d’une conférence sur les violations des droits humains en Israël dénoncent « une entrave camouflée à la liberté d’expression et de réunion » après le refus de prêt d’une salle municipale par la Ville de Montpellier
« L’avocat palestinien Salah Hamouri pourra-t-il venir à Montpellier ? » C’est la question que se posent plusieurs associations et organisations en lutte contre l’apartheid de l’Etat israélien à propos d’une conférence prévue le 4 octobre, initialement salle Fernand Pelloutier, à Montpellier. Dans un communiqué, les organisateurs dénoncent le refus du prêt de salle :
« La salle F. Pelloutier, annoncée comme disponible, a été demandée en bonne et due forme le 21 juillet dernier par l’Association France Palestine Solidarité34, afin d’organiser une conférence-débat le 4 octobre avec Salah Hamouri (avocat franco-palestinien) et Jean ClaudeSamouiller (président d’Amnesty International France). Deux mois plus tard, après avoir exigé la liste complète des organisateurs et le texte d’invitation, la validation du maire n’était toujours pas notifiée. Le 20 septembre, la Direction des Evènementiels [nous informait] que “suite à [notre] demande, [ils étaient] au regret de [nous] informer que toutes [leurs] salles [étaient] déjà réservées à cette date.” »
Les organisateurs dénoncent une « entrave à la liberté d’information et de réunion camouflée », un manque de transparence sur l’octroi des salles municipales et rappellent les positions de la Ville sur le conflit Israélo-palestinien : « Les positions personnelles du maire ne doivent pas prévaloir sur le respect de la vie démocratique dans la ville de Montpellier et la gestion des salles de conférence municipales. »
En effet, Montpellier est un soutien de longue date de la politique coloniale de l’État d’Israël. Les maires successifs célèbrent depuis 1977, à l’initiative du centre communautaire culturel juif, la « journée de Jérusalem » pour revendiquer d’en faire la « capitale une et indivisible de l’État-nation du peuple juif », une revendication contraire au droit international.
Contactée, la mairie affirme qu’il y a en effet une indisponibilité des salles, sans donner plus d’informations.
E. B.
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