Montpellier : un activiste pro-palestinien interpellé après une action symbolique pour la libération de Georges Abdallah
Ce jeudi 12 décembre, vers 16 h 30, un jeune activiste a été interpellé alors qu’il s’était menotté à la grille de la préfecture de l’Hérault pour demander la libération du militant marxiste Libanais Georges Abdallah. Un rassemblement de soutien est prévu à 18 h 30 au commissariat central, arrêt de tram Voltaire
Une main menottée à la grille de la préfecture de l’Hérault, des slogans, du faux sang autour de lui et un t-shirt orné d’un drapeau palestinien et de la phrase “libérez Georges Abdallah”. Ce jeudi 12 décembre, un jeune activiste pro-palestinien a mené cette action symbolique devant la préfecture de l’Hérault pour demander la libération du militant Georges Abdallah, prisonnier en France depuis quarante ans et libérable depuis 1999. Il a été interpellé pour dégradations après avoir mis de la peinture sur les grilles du bâtiment. Un rassemblement de soutien est prévu à 18 h 30 devant le commissariat central de Montpellier, arrêt de tram Voltaire. Une action qui s’inscrit dans un cadre national de visibilisation du combat pour la libération du “plus vieux prisonnier politique d’Europe”. D’autres mises en scène de ce genre ont eu lieu dans plusieurs villes de France, comme à Lyon le 11 décembre.
Georges Ibrahim Abdallah, militant marxiste, a cofondé en 1979 l’organisation des Fractions armées libanaises (Farl). Envoyé en France pour soutenir la résistance palestinienne, il est arrêté en 1984 pour usage de faux papiers. Trois ans plus tard, il est condamné à perpétuité pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates, un Américain et un Israélien. Libérable depuis 1999, la France a refusé ses onze premières demandes de libération, sur fond d’ingérence américaine et israélienne, au motif qu’il n’aurait jamais émis de regrets vis-à-vis des crimes (qu’il a toujours niés). Le 15 novembre dernier, la justice a annoncé sa libération, mais le parquet anti-terroriste a fait appel de la décision, par crainte que sa libération et son retour au Liban soit perçue comme un évènement politique sur place. Le procès en appel aura lieu le 19 décembre.
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