Université Paul-Valéry : une assemblée générale pour s’organiser face aux coupes budgétaires

Le Poing Publié le 6 février 2025 à 16:49
Environ 200 personnes se sont réunies en assemblée générale à l'Université Paul-Valéry le 6 février. ("Le Poing")

Une assemblée générale s’est tenue ce jeudi 6 février dans la faculté de lettres de Montpellier, à l’appel d’étudiants de l’Université de Rennes 2, qui ont bloqué son établissent pour s’opposer aux coupes budgétaires imposées à l’enseignement supérieur public. Un rassemblement est prévu le 11 février à 10h30 sur le campus, et une prochaine assemblée générale aura lieu le jeudi 13 février

Ce sont environ 200 personnes qui se sont réunies dans l’amphi 3 (anciennement amphi C) de l’Université Paul-Valéry ce jeudi 6 février, à l’appel de plusieurs organisations étudiantes et syndicales (Solidaires étudiant-e-s, Sud recherche, Snesup-FSU, Le Poing Levé…). Cet appel à la mobilisation fait écho à celle de l’Université de Rennes 2, fermée administrativement depuis trois jours après des blocages pour dénoncer des coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur. Le 5 février, c’était l’Université de Caen qui était bloquée pour s’opposer notamment à« l’augmentation des frais pour l’enseignement à distance (EAD) ».

A Paul-Valéry, outre les coupes budgétaires qui vont toucher l’enseignement supérieur et la recherches (630 millions d’euros), ce sont les accords de l’Université avec trois facs israéliennes qui ont été dénoncées en assemblée générale par le comité de soutien à la Palestine. Une motion demandant l’arrêt de ces accords sera présentée dans les conseils de l’Université les 4 et 11 mars prochains.

Et comme dans toute assemblée générale étudiante, on y retrouve toujours une part de folklore (ici un débat byzantin sur la définition “d’idéologie”), ainsi que de sempiternelles (mais néanmoins indispensables) discussions tactiques sur comment rendre un blocage efficace (partiel, total, sur quelle durée ?) ou sur la nécessité ou non d’un “comité de mobilisation”, vu par certains comme un “moyen d’organiser la lutte”, et comme une “concentration de bureaucrates issus des organisations étudiantes qui n’appliquent pas les décisions d’assemblée générale” pour d’autres.

En est ressortie plusieurs motions, notamment la demande d’exclusion de l’Université des professeurs et personnels ayant eu des propos ou comportements racistes, une accès à un titre de séjour pour toute personne étrangère ayant une carte d’étudiants… Dans la continuité de cette assemblée générale aura lieu un rassemblement mardi 11 février (jour de mobilisation du CNRS contre les coupes budgétaires) à 10 h 30 devant l’atrium de l’université Paul-Valéry. La potentialité d’un blocage de la fac, quant à elle, sera discutée lors d’une prochaine assemblée générale, le 13 février.

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