Georges Abdallah va-t-il être enfin libéré ? Nouveau rassemblement à Montpellier
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Une centaine de personne s’est réunie sur devant la préfecture de l’Hérault ce 19 février pour réclamer la libération du militant marxiste pro-palestinien Georges Abdallah, détenu en France depuis quarante ans. Le délibéré concernant sa libération devrait être prononcé ce jeudi
Ce mercredi 19 février, une centaine de personnes s’est réunie devant la préfecture de l’Hérault pour réclamer “la libération du plus vieux prisonnier politique d’Europe”. Le militant marxiste libanais et pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah, enfermé en France depuis 40 ans, aurait du être libéré le 6 décembre, mais le parquet en a décidé autrement. Le délibéré devrait être rendu ce jeudi 20 février. “Soit il est libéré, et on célèbre la victoire, soit il reste enfermé et on continue”, a résumé un militant au micro.
Dans un contexte de guerre au Liban, Georges Ibrahim Abdallah, militant marxiste, a cofondé en 1979 l’organisation des Fractions armées libanaises (Farl). Envoyé en France pour soutenir la résistance palestinienne, il est arrêté en 1984 pour usage de faux papiers. Trois ans plus tard, il est condamné à perpétuité pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates, un Américain et un Israélien. Libérable depuis 1999, la France a refusé ses onze premières demandes de libération, sur fond d’ingérence américaine et israélienne, au motif qu’il n’aurait jamais émis de regrets vis-à-vis des crimes (qu’il a toujours niés). L’une d’entre elles avait été acceptée en 2013 sous réserve qu’il fasse l’objet d’un arrêté d’expulsion, que le ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Manuel Valls, n’avait pas mis en œuvre.
Toujours du côté des prisonniers politiques, Claude, président de l’association Kanak Ceini Hnyei, a dénoncé “l’enfermement de militants kanak qui luttent contre l’impérialisme”, créant un pont avec le sort de Georges Abdallah. “Cela fait huit mois que sept de nos militants indépendantistes sont emprisonnés en France métropolitaine à la suite de la révolte du printemps dernier, à 17 000 kilomètres de leurs familles. Voilà le sort que la France réserve aux militants anti-coloniaux” L’association Ceini Hnyei organise régulièrement des temps d’écriture de lettres à ces prisonniers, qui, pour l’heure, n’ont quant à eux pas de perspectives de libération.
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