Université Paul-Valéry : des vacataires “virés à cause d’une erreur humaine de calcul d’heures”

La semaine dernière, 14 vacataires du service des inscriptions étudiantes de l’Université Paul-Valéry de Montpellier, normalement embauchés jusqu’en décembre, ont appris qu’ils allaient être licenciés fin octobre ou début novembre. Ils ont organisé un rassemblement ce lundi 20 octobre devant la présidence de l’Université pour dénoncer une « précarisation structurelle » des services publics
« 1 500 heures qu’on devait nous payer ont disparu ! », s’exclame Floriane, vacataire de l’Université Paul-Valéry en charge de l’inscription des étudiants. Mi-octobre, elle et ses 13 collègues de son service, la plupart étudiants par ailleurs et normalement embauchés jusqu’en décembre, ont appris qu’ils seraient licenciés à la fin du mois d’octobre ou début novembre. « On nous a dit que cela viendrait d’une “erreur humaine de calcul du nombre d’heures” », précise Noémie, une autre vacataire du service.
Selon le service communication de l’Université, que Le Poing a contacté, « il n’y a aucune anomalie dans cette procédure, les contrats étudiants n’étant prévus que pour une période de suractivité et prenant fin lorsque celle-ci est résorbée (même s’ils indiquent une durée plus longue). ça se passe donc toujours ainsi » Bien que cela soit donc légal, c’est la manière qui a choqué Noémie : « On nous prévient une semaine avant ! », déplore-t-elle.
Laurine, une de ses collègues, s’inquiète de la charge de travail qui restera a effectuer. « Les inscriptions étudiantes dépendent de nous, il reste encore des réorientations et on avait 2 200 transferts de facs à gérer. Les contractuels du service ne pourront jamais abattre cette quantité de travail sans nous », explique-t-elle. « Des étudiants vont avoir des problèmes de bourse à cause de ça car il manquera des pièces à leur dossier », ajoute Floriane.
Devant le bâtiment de la présidence de l’Université, où les vacataires ont organisé un rassemblement, Marylou, l’une d’entre elle, précise : « On ne fait pas ça uniquement pour nous, mais pour tous les services, on sait qu’il y a une précarisation structurelle de tous les services publics. » Un « cahier de doléances », créé par ces vacataires, est en train de faire le tour de l’Université pour que les personnels puissent y décrre leurs conditions de travail afin de les exposer à la présidence. Présidence, qui, de son côté, rétorque que « pour éviter ce genre de problème à l’avenir, il est envisagé de ne plus utiliser ce type de contrats pour être remplacés par de simples vacations payées à l’heure ».
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