Montpellier : les Kurdes manifestent contre les attaques de l’armée turque dans le nord de la Syrie
Une attaque de l’armée turque sur des zones en paix
Après le sommet d’Istanbul du 28 octobre tenu entre l’Allemagne, la France, la Turquie et la Russie, l’armée turque a intensifié son offensive dans le nord de la Syrie. L’objectif est de conquérir ces zones où les Kurdes ont proclamé l’autonomie démocratique en 2012, au début de la guerre civile syrienne. Le peuple kurde, qui revendique des droits à l’autonomie depuis des siècles en Turquie, Iran, Irak et Syrie, y met en place un projet de société appelé confédéralisme démocratique, et qui promeut une fédération de communes et d’assemblées démocratiques se développant parallèlement à l’État. Ce projet est vu comme une solution pour l’ensemble du Moyen-Orient.
Le CDK accuse le régime Erdogan de soutenir indirectement Daesh dans la région. Les Forces Démocratiques Syriennes (FDS), principalement composée des YPG/YPJ qui sont des forces de combat liées à la zone expérimentant le confédéralisme démocratique, le Rojava, doivent effectivement faire face à la fois aux attaques de l’armée turque et à celles de Daesh dans la région de Der ez-Zor. Le régime Erdogan devient ces dernières années de plus en plus autoritaire, et les arrestations de journalistes et d’opposants politiques se multiplient avec les bombardements sur le Bakur, le Kurdistan syrien. Le choix de cette date de mobilisation est également une commémoration des grandes manifestations de soutien qui avaient eu lieu à la même date il y a quatre ans pour exprimer un soutien aux combattants kurdes attaqués par l’État islamique à Kobané.
Indifférence de la communauté internationale
Alors que ces attaques de l’armée turque se font dans la plus parfaite violation des traités internationaux, la Coalition internationale engagée en Syrie contre Daesh ne semble pour le moment pas réagir. Le CDK de Montpellier demande donc à la Coalition de dénoncer ces agressions sur des zones en paix et de prendre des mesures pour que cela cesse. Il exige aussi que des sanctions soient prises par la communauté internationale contre le régime Erdogan en réponse à ses dérivent autoritaires et expansionnistes.
D’autres revendications communes aux précédents rassemblements organisés par le CDK à Montpellier ont été exprimées, comme la libération du leader kurde Abdullah Ocalan, ainsi que celle des nombreux opposants victimes de violation des droits de l’homme en Turquie.
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