Acte VII : les gilets jaunes toujours mobilisés à Montpellier, au moins 5 blessés et 4 gardes à vue

Le Poing Publié le 30 décembre 2018 à 14:13 (mis à jour le 25 février 2019 à 18:08)

La plupart des médias répètent en boucle que les gilets jaunes seraient fatigués, essoufflés, esseulés… Menteurs ! Après un mois et demi de mobilisation, en pleine période de fêtes familiales, les gilets jaunes tiennent toujours le pavé. Ils étaient un millier hier dans les rues de Montpellier.

Dès hier matin, un peu moins d’une centaine de gilets jaunes ont envahi les rails de la gare. Quelques policiers étaient bien présents, mais ils n’ont rien pu faire. À 14h, plusieurs centaines de gilets jaunes sont sur la place de la Comédie, direction la préfecture. Et elle est à qui la préfecture ? « Elle est à nous ! » scandent les manifestants, qui marchent sans peur vers la ligne de CRS. Le gaz lacrymo fuse. Retour à la gare. Les policiers sont postés devant l’entrée de la gare, mais les gilets jaunes envahissent les rails par une autre entrée. Abrités derrière une banderole renforcée, les manifestants tiennent tête aux casqués. L’ambiance se tend. Les cartouches de flashball fusent. Plusieurs personnes sont touchés au visage. La vision du sang au sol effraie et excite. Des barricades se montent devant la gare. Du mobilier brûle. Les pompiers viennent aux secours des blessés. Les gilets jaunes retournent vers la préfecture. Du gaz lacrymo très corsé est de nouveau déversé sur eux. Les gens suffoquent, s’éloignent, puis s’approchent de nouveau de la ligne de CRS postée devant la préfecture. Retour à la gare. Retour à la préfecture. Etc. Dispersion en début de soirée.

Résultat : au moins 4 gardés à vue et au moins 5 blessés, dont une majorité touchés par des tirs de flashball. Pour être précis, il s’agit en fait de tirs de LBD40 (Lanceur de Balle de Défense tirant des balles en caoutchouc de 40 mm de diamètre). Son viseur, numérique, est extrêmement précis. Les personnes qui ont été blessées au visage aujourd’hui à Montpellier ont donc été délibérément visées par les policiers. D’où ce slogan, indémodable, répétés plusieurs fois pendant la manifestation : « Flics, porcs, assassins ! » Malgré la répression, le froid, les fêtes de fin d’année et la désinformation médiatique, la détermination des gilets jaunes montpelliérains est intacte. Prochaine mobilisation au nouvel an ? Réponse dans deux jours…

Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :


ARTICLE SUIVANT :

Un gilet jaune condamné à 5 mois de prison avec sursis par le tribunal de grande instance de Montpellier