Chronique ” Gaza Urgence Déplacé.e.s” | A Gaza les conditions de vie des Déplacé.e.s sont un défi quotidien!

Abu Amir résume le 7 Octobre les conditions humanitaires de plus en plus difficiles dans les camps de déplacés auxquelles jour après jour l’UJFP répond.

Les régions du sud et du centre de la bande de Gaza connaissent des conditions humanitaires extrêmement difficiles en raison de la guerre continue, qui a contraint des milliers de familles à des déplacements répétés. Obtenir les besoins les plus élémentaires de la vie – nourriture, eau et abri – n’est plus chose facile, mais un défi quotidien qui pèse lourdement sur les déplacés. Avec un taux de chômage dépassant 80 %, la plupart des familles sont sans revenu, tandis que les coûts des déplacements successifs ont épuisé leurs économies, les rendant incapables de subvenir aux besoins essentiels d’une vie digne. Les déplacés ne se limitent pas aux ouvriers, mais incluent aussi des ingénieurs, des médecins et des enseignants qui ont perdu leur emploi et sombré dans la pauvreté. Ceux qui furent jadis symboles de savoir et de productivité se retrouvent aujourd’hui dans les files d’attente de l’aide, en quête d’un peu d’eau ou d’un repas. Les longues attentes devant les points de distribution reflètent la profondeur de la tragédie humaine. Beaucoup sont contraints de dormir sous des tentes usées qui ne protègent ni du froid nocturne ni de la chaleur du jour. Les femmes portent un fardeau supplémentaire pour assurer la nourriture de leurs enfants dans des conditions accablantes. Les enfants eux-mêmes subissent quotidiennement la faim, la privation et la peur. La crise s’aggrave avec la rareté de l’aide par rapport à l’ampleur des besoins. Le drame des déplacés incarne aujourd’hui la souffrance d’une société entière, privée de ses maisons, de son travail et de sa stabilité, et qui n’a plus que la dignité à défendre malgré tout.

Action humanitaire et efforts de secours des équipes UJFP

Dès les premiers jours de l’agression, les équipes d’UJFP ont lancé leurs efforts de secours pour fournir de la nourriture aux déplacés. Nos équipes ont compris que l’alimentation est la première source de vie, surtout pour les enfants souffrant de faim et de malnutrition. Les repas chauds distribués quotidiennement ne sont plus seulement de la nourriture, mais un symbole d’espoir et une lueur de vie au milieu des destructions. À Muwasi Khan Younès, des familles de paysans en ont bénéficié, puis l’action s’est étendue récemment aux déplacés de Deir al-Balah. La scène des enfants attendant depuis tôt le matin leur repas illustre toute la détresse humaine. Beaucoup d’entre eux n’ont pas mangé correctement depuis un ou deux jours. Quand arrive le repas chaud, un sourire renaît sur leurs visages, comme une nouvelle vie qui leur est offerte. Certains enfants partagent même leur repas avec leurs jeunes frères et sœurs, une image émouvante de solidarité malgré les épreuves. Ces repas ne nourrissent pas seulement, mais apaisent aussi les mères impuissantes face à la privation de leurs enfants. La poursuite de la distribution constitue un pilier de la résilience des déplacés : chaque repas signifie la vie, chaque bouchée rend une part de leur humanité volée.

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Agriculture et soutien aux paysans

L’agriculture a toujours été la colonne vertébrale de l’économie de Gaza, une source essentielle de nourriture et de revenus. Les équipes d’UJFP ont reconnu que soutenir les paysans n’est pas un luxe, mais une nécessité stratégique pour assurer l’alimentation et renforcer la résilience. Elles ont ainsi lancé des initiatives continues telles que le labour des terres, la réparation des serres, la remise en état des conduites d’eau et la distribution de fournitures agricoles. La dernière initiative, menée la semaine dernière, a consisté à distribuer 21 000 plants aux agriculteurs vulnérables, leur offrant la possibilité de revitaliser leurs terres et de garantir un revenu pour leurs familles. Cette action ne signifie pas seulement fournir des légumes frais à la population, mais aussi créer un petit cycle économique au sein de la communauté. Ces initiatives agricoles portent une double dimension : humanitaire et alimentaire. Elles assurent le pain quotidien et rouvrent une porte d’espoir aux familles ayant tout perdu. De plus, nos équipes organisent des ateliers de dialogue avec les paysans pour écouter leurs problèmes et trouver des solutions pratiques, faisant d’eux des partenaires dans la construction de leur avenir agricole. Investir dans l’agriculture, c’est redonner vie à un secteur meurtri par des années de blocus et de privation.

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Ateliers de soutien psychologique pour les femmes

La guerre ne détruit pas seulement les pierres, elle laisse aussi de profondes cicatrices psychologiques, particulièrement chez les femmes qui supportent le plus lourd fardeau dans les camps de déplacés. D’où l’initiative d’UJFP d’organiser des ateliers de soutien psychologique pour elles dans différents camps.

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Initiatives humanitaires variées

Nos visites quotidiennes dans les camps de déplacés révèlent l’ampleur de la souffrance. La plupart des familles ont quitté leurs maisons pour échapper aux bombardements, abandonnant derrière elles meubles, vêtements et économies. Elles vivent aujourd’hui sous des tentes ou des bâches en plastique, privées du strict nécessaire. Les équipes d’UJFP ont donc lancé diverses initiatives pour répondre à ces besoins : distribution de nouvelles tentes aux familles sans abri, vêtements pour les enfants souffrant du froid, couvertures pour les protéger de la nuit glaciale, bâches plastiques pour protéger les tentes de la pluie. Nous n’avons pas non plus oublié les paniers de légumes frais, essentiels pour une alimentation saine, ainsi que les produits de nettoyage, compléments nutritionnels et lait pour nourrissons. Les mères réclament souvent ces articles avec insistance, conscientes de leur responsabilité envers leurs familles. Chaque initiative, aussi petite soit-elle, a une grande valeur pour une famille ayant tout perdu. Ces actions ne sont pas seulement de l’aide matérielle, mais un message de solidarité confirmant aux déplacés qu’ils ne sont pas oubliés. Ce sont des efforts constants pour redonner un peu de stabilité et de dignité volées.

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Éducation et continuité scolaire

Pour les Palestiniens, l’éducation n’est pas seulement un droit fondamental, mais une question existentielle et un symbole de résilience. Dès le début de l’agression, UJFP a pris l’initiative de créer des centres éducatifs dans les camps de déplacés afin d’assurer la continuité de l’apprentissage et de compenser les pertes scolaires. Ces centres sont un véritable bouclier pour les élèves, leur offrant un environnement éducatif relativement sûr au milieu du chaos. Les enseignants bénévoles déploient d’immenses efforts pour maintenir le niveau d’enseignement. Pour les parents, ces centres représentent un investissement dans l’avenir de leurs enfants et un message de défi : la guerre ne leur volera pas leur droit au savoir. Quant aux enfants, ils y trouvent une échappatoire aux atmosphères de peur et récupèrent un fragment de vie normale. L’éducation dans les camps n’est pas seulement étude, mais aussi soutien psychologique et moral, rappelant aux élèves qu’ils ne sont pas laissés pour compte sous les décombres. Chaque leçon donnée dans une tente ou une petite pièce est un message au monde : les Palestiniens tiennent à leur droit à la connaissance.

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Les activités humanitaires et de secours réalisées durant cette période difficile sont le fruit d’une solidarité humaine et d’un élan noble de tous ceux qui ont tendu la main, que ce soit par l’argent, la parole ou la prise de position morale contre l’injustice. Vous avez prouvé que la solidarité n’est pas seulement une aide matérielle, mais un partage d’espoir et une contribution à la défense de la dignité humaine du peuple palestinien confronté aux pires conditions. Ces efforts constants rendent la résilience possible et offrent aux familles déplacées le sentiment que le monde entend encore leurs plaintes et se tient à leurs côtés. La solidarité que nous avons ressentie de votre part est une lueur d’espérance pour toutes les catégories sociales : ouvriers, paysans, pêcheurs, enfants, femmes et personnes âgées. Elle reflète l’humanité dans sa plus belle expression. Chaque geste généreux, petit ou grand, éclaire un chemin sombre et confirme que la force du don dépasse tout blocus.

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