Chronique ” Gaza Urgence Déplacé.e.s” | Assez de Silence, Sauvons ce qu’il reste de notre humanité, Sauvons Gaza avant qu’il ne soit trop tard !

2 juin 2025
En direct de Gaza le 2 Juin

C’est un cri que lance Abu Amir ce lundi 2 Juin à 14H en direct de Gaza…..

Depuis 604 jours, Israël mène une guerre d’extermination totale contre la bande de Gaza.
Une guerre qui ne laisse rien derrière elle, une guerre d’une brutalité sans précédent, qui ne ressemble qu’à elle-même par sa férocité et sa persistance.
Une guerre de famine, de destruction, de massacres collectifs, menée de sang-froid, sous les yeux du monde entier, défiant toutes les lois internationales, toutes les chartes onusiennes, et toutes les normes humaines.
Ce n’est pas une guerre contre un mouvement, c’est une guerre contre l’existence même du peuple palestinien.
Chaque jour, les forces d’occupation israéliennes élargissent le champ de leurs opérations militaires.
De Beit Hanoun au nord jusqu’à Rafah au sud, il n’y a plus aucun lieu sûr, aucune rue épargnée par les bombes, aucune maison intacte, aucun quartier où l’on n’entend pas les cris des enfants ou les gémissements des blessés.
Chaque pierre, chaque arbre a tremblé sous le poids des obus et des missiles.
Gaza est bombardée dans son intégralité, sans distinction entre civils et combattants, entre hôpitaux et écoles, entre maisons et boulangeries.
Après avoir effacé la ville de Rafah de la carte et l’avoir rasée jusqu’au sol, la machine de guerre s’est déplacée vers le sud de Khan Younès. L’occupation répète le même scénario : destruction systématique, quartiers entièrement anéantis, maisons écrasées sur leurs habitants. Même les villages à l’est de Khan Younès, autrefois refuges pour les déplacés, n’ont pas été épargnés.
Tout est visé : les infrastructures, les récoltes, les puits, les boulangeries, les hôpitaux, les êtres humains, et même l’espoir.
Ni les larmes des mères, ni les cris des enfants, ni les images des massacres quotidiens n’ont suffi à faire dire à Israël : « Cela suffit ».
Au contraire, la guerre devient plus féroce, le champ du meurtre s’élargit, comme si l’objectif n’était pas un groupe, mais tout ce qui est palestinien.
Ils disent qu’ils combattent le Hamas, mais ce que nous voyons et vivons crie une autre vérité :
Ils combattent l’être humain palestinien, l’entité palestinienne, la mémoire, l’histoire, l’identité.
Les déclarations de leurs ministres, les actes de leur armée, les destructions qu’ils laissent derrière eux disent clairement : « Nous anéantirons tout ce qui est palestinien, qu’il s’agisse d’un enfant, d’une femme, d’une pierre ou d’un arbre. »
Ce n’est pas une analyse politique. Ce sont des faits sur le terrain.
Le monde entier voit aujourd’hui clairement ce qui se passe. Israël ne peut plus se cacher derrière ses mensonges. Chaque jour, son récit s’effondre, ses masques tombent.
Les scènes de destruction, les corps d’enfants en morceaux, les fosses communes, révèlent le vrai visage de l’occupation et son niveau de racisme et de déshumanisation.
Des blocs entiers de logements détruits par une seule bombe. Des corps humains projetés dans les airs par la puissance des explosions, d’autres qui disparaissent sans laisser de trace.
Que se passe-t-il à Gaza ?
Israël a-t-elle perdu la raison ? Ou a-t-elle simplement renoncé à toute forme d’humanité ?
Aujourd’hui, l’armée israélienne a annoncé que plus de 75 % de la bande de Gaza est désormais une zone de guerre. Des zones rouges dangereuses, que les habitants doivent quitter immédiatement.
Mais la question à laquelle personne ne trouve de réponse est : où peuvent-ils aller ? Où fuir ?
Il ne leur reste que le ciel…
Mais ils ne peuvent l’atteindre qu’après leur mort. Tel est le sort des habitants de Gaza.
Un blocus par la terre… et des chaînes venues du ciel.
Des réfugiés dans un territoire minuscule déchiré, où il n’y a ni abri, ni sécurité, ni vie.
Et la scène quotidienne ? Des milliers d’affamés errent dans les rues à la recherche de quoi nourrir leurs enfants.
Des mères cherchant des miettes, une boîte de lait, un sac de farine.
Des enfants fouillent les décombres à la recherche d’un morceau de pain, de quelque chose à manger, de ce qui pourrait ne pas les tuer.
La situation humanitaire dans la bande de Gaza est catastrophique à tous les niveaux.
Pénurie de nourriture, eau contaminée, services de santé interrompus, absence totale d’infrastructures, et camps manquant des conditions les plus élémentaires de survie.

C’est une nouvelle Nakba qui se déroule au XXIe siècle, devant les caméras du monde.
À la communauté internationale : Vos peuples se sont soulevés contre l’injustice infligée à Gaza. Alors qu’attendez-vous ?
Vous avez dépassé le stade du silence. Vous êtes désormais complices du crime. Votre silence n’est plus de la neutralité. C’est une couverture pour le meurtre, une autorisation au génocide.
Jusqu’à quand le meurtre sera-t-il acceptable parce que la victime est palestinienne ?
Jusqu’à quand l’assassin sera-t-il considéré comme démocrate, et la victime comme extrémiste ?
Assez de condamnations timides, assez de communiqués qui ne stoppent aucune hémorragie, assez de conférences qui ne sauvent aucun enfant sous les décombres.
Gaza n’a pas besoin de mots. Gaza a besoin d’actes.
Ce qui se passe ici n’est pas un conflit… c’est un génocide organisé, exécuté de sang-froid, sous les caméras du monde, avec la complicité des silencieux.
Chaque minute de retard est une trahison supplémentaire de l’humanité.
Et chaque victime est une malédiction morale sur le front de ce monde.
Si le monde ne se réveille pas maintenant…
Alors les valeurs seront enterrées, tout comme des dizaines de milliers d’innocents sous les ruines de leurs maisons.
Et ce moment sera inscrit dans l’Histoire, non pas comme une époque de guerre… mais comme une époque de trahison.
Sauvez ce qu’il reste de votre humanité…
Sauvez Gaza… avant qu’il ne soit trop tard.

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