Chronique ” Gaza Urgence Déplacé.e.s” | Évacuation du nord de Gaza

30 décembre 2024
Déplacement répété

Un plan de déplacement forcé et des souffrances aggravées

Le 30 Décembre Abu Amir envoie ce texte qui résume en actes barbares les plans de l’armée d’occupation israélienne dans le Nord de Gaza : toujours plus d’occupation coloniale !

Dans le contexte d’une agression israélienne continue sur la bande de Gaza depuis plus de 14 mois, l’armée israélienne a émis dimanche soir de nouveaux ordres d’évacuation pour les habitants des zones nord du territoire. Ces ordres incluent les zones D1, D3, ainsi que des quartiers tels qu’An-Nasr, Madinat Al-Awda et Hay Al-Murabitin. Dans une annonce teintée de menaces, l’armée a demandé aux résidents de se déplacer immédiatement vers le centre de Gaza, prétendument pour leur sécurité, avant une intensification des opérations militaires.

Le vidage du nord de Gaza : un plan pour l’installation de colonies

L’évacuation forcée répétée des zones nord de Gaza reflète une stratégie israélienne à long terme visant à modifier la démographie et la géographie du territoire. Sous le prétexte des opérations militaires, Israël cherche à vider le nord de Gaza de ses habitants palestiniens pour établir de nouvelles colonies ou des zones tampons assurant un contrôle total sur cette région.

Aujourd’hui, seuls quelques habitants du nord de Gaza restent sur place, se déplaçant entre les ruines, sous les bombardements, en proie à la faim et au froid de l’hiver. Ces survivants vivent dans des conditions désespérées, espérant que les opérations militaires prendront bientôt fin. Cependant, il semble qu’Israël s’efforce délibérément de prolonger la guerre pour atteindre ses objectifs coloniaux et politiques.

Un déplacement continu et des souffrances sans fin

À chaque nouvelle vague de déplacement, la crise humanitaire dans la bande de Gaza s’aggrave. Depuis le début de la guerre, des centaines de milliers d’habitants du nord ont été contraints de fuir vers Gaza-ville, mais pour y découvrir des souffrances similaires. À Gaza, les déplacés font face à une réalité difficile : des bombardements incessants, une pénurie des ressources de base et une destruction massive des habitations et des infrastructures.

Le calvaire des habitants du nord s’est intensifié avec la destruction systématique des installations sanitaires par Israël. Les hôpitaux ont été démolis, et le personnel médical a été contraint de fuir vers Gaza-ville, certains ayant même été arrêtés et interrogés. Cette attaque ciblée contre les infrastructures médicales fait partie d’une politique israélienne visant à priver les habitants de tout moyen de survie dans ces zones.

Les enfants paient le prix le plus lourd

Depuis le début de la guerre, les enfants sont les principales victimes de cette crise humanitaire. La politique israélienne de siège, combinée aux destructions massives, a conduit à la mort de centaines d’enfants. De nombreux autres continuent de mourir en raison du froid glacial dans les camps de déplacés. Sans vêtements chauds ni couvertures, ces enfants affrontent des conditions inhumaines, où la survie devient un défi quotidien.

Des tergiversations israéliennes et un silence international honteux

Depuis plus de 14 mois, Israël retarde intentionnellement la fin de la guerre, ignorant la souffrance de plus de deux millions de Palestiniens vivant dans des conditions catastrophiques. Avec l’expansion récente des opérations militaires à Gaza-ville, les habitants du nord et de la ville se retrouvent pris au piège, sans destination sûre.

Parallèlement, la communauté internationale reste dans une position honteuse, se contentant de condamnations symboliques sans prendre de mesures concrètes pour mettre fin à la guerre. Les habitants de Gaza se sentent profondément trahis par ce silence mondial, qui encourage Israël à poursuivre ses crimes contre les civils.

Déplacement et confusion parmi les déplacés

Dans ces conditions tragiques, les déplacés vivent dans un état de confusion et de désespoir. Après avoir fui le nord pour se réfugier à Gaza-ville, ils découvrent qu’ils sont confrontés aux mêmes souffrances : des bombardements constants, un manque d’aide humanitaire et l’absence de toute forme de sécurité. Le déplacement est devenu pour eux une répétition interminable de souffrances, où ils sont exposés à la mort partout où ils se rendent.

Gaza entre douleur et espoir

Malgré toutes les tragédies qui frappent Gaza, ses habitants continuent de s’accrocher à un mince espoir de voir cette guerre dévastatrice prendre fin. La souffrance persistante des Palestiniens dans le territoire reflète l’échec de la communauté internationale à assumer ses responsabilités, permettant à Israël d’imposer une réalité catastrophique à plus de deux millions de personnes.

Mais Gaza, malgré tout, reste un symbole de résilience. Au milieu de la destruction et des souffrances, les Palestiniens maintiennent leur volonté de vivre, espérant qu’un jour la justice prévaudra, que le siège sera levé et que ceux qui ont commis ces crimes seront traduits en justice.

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