Chronique Gaza ” Urgence Déplacé.e.s” | L’éducation en temps de guerre, l’espoir des enfants de Gaza
30 novembre 2024Brigitte Challande journaliste montpelliéraine recueille quotidiennement depuis le début du génocide en cours à Gaza des compte rendus, textes et réflexions de deux équipes gazaouies organisant l’urgence dans les camps de déplacé.e.s en lien et soutenue par l’ UJFP. Les chroniques envoyées par Abu Amir et Marsel prennent leur source dans leur travail quotidien auprès de la population gazaouie dont ils assurent l’organisation vitale dans les camps. Une documentation de terrain et une réflexion élargie sur la situation de la bande de Gaza. Ces chroniques sont publiées tous les jours sur le site d’ International Solidarity Mouvement – ISM- https://ismfrance.org/ elles sont également reprises en partie sur l’Instagram du comité Palestine étudiant et un article hebdomadaire est publié sur le site d’ Altermidi https://altermidi.org/
Ateliers de soutien psychologique pour les enfants : Une lueur d’espoir une bouée de saauvetage, dans les camps de déplacés à Deir al-Balah
Dans le contexte des crises continues que vivent les enfants déplacés dans les camps de Deir al-Balah, les ateliers de soutien psychologique se présentent comme une fenêtre d’espoir. Ces ateliers visent à alléger leurs souffrances et à les aider à faire face aux défis psychologiques et sociaux imposés par des conditions de vie difficiles. Ils offrent un environnement sécurisé où les enfants peuvent exprimer leurs émotions et interagir avec leurs pairs, renforçant ainsi leur résilience psychologique et sociale.
Objectifs de l’atelier : Un soutien psychologique pour construire un avenir meilleur
Les ateliers de soutien psychologique ont pour objectif d’apporter une aide directe aux enfants affectés par les crises et les conflits, en les aidant à comprendre et à gérer leurs émotions. Le programme est conçu pour renforcer la confiance en soi, améliorer les compétences sociales et développer la capacité à exprimer ses émotions de manière positive. Les activités incluent une variété de méthodes telles que les jeux collectifs, les activités artistiques et le théâtre interactif, permettant aux enfants de participer activement dans un cadre encourageant et sécurisé.
Des activités variées pour encourager l’interaction
Au cours de la semaine dernière, environ 65 enfants des camps “Al-Asdiqa” et “Ascalon” à l’ouest de Deir al-Balah ont bénéficié de deux ateliers de soutien psychologique. Les activités proposées comprenaient le dessin, le coloriage, les jeux stimulants et les chants motivants. Ces activités ont eu un impact notable sur les enfants, les aidant à briser les barrières de la peur et de l’isolement imposées par des conditions de vie difficiles.
Grâce au dessin et au coloriage, les enfants ont pu exprimer leurs émotions de manière créative, réduisant ainsi leur stress et établissant des relations avec leurs pairs et les encadrants. En outre, des exercices de relaxation et de respiration profonde ont été proposés pour réduire la tension et l’anxiété, aidant ainsi les enfants à atteindre un état de calme et de stabilité émotionnelle.
Un environnement sécurisé : La clé du succès
L’environnement sécurisé offert par ces ateliers a été essentiel à leur réussite. Cet espace a permis aux enfants de se sentir à l’aise et de participer librement aux activités sans crainte. L’interaction positive des enfants, visible à travers leurs sourires et leur joie, témoigne de l’importance de ces ateliers. Plus qu’un simple espace de divertissement, ces ateliers ont offert une expérience globale qui a permis aux enfants de retrouver une partie de leur enfance volée et de faire face à leurs défis psychologiques avec plus de résilience.
Élargir le soutien : Un pas vers l’égalité
L’un des aspects remarquables de ces ateliers est l’initiative des psychologues qui ont élargi leur champ d’action. Au lieu de se concentrer uniquement sur les enfants scolarisés dans les centres affiliés à l’UJFP, les psychologues ont décidé, de leur propre initiative, d’organiser des ateliers pour les enfants des camps environnants pendant un mois entier. Cette décision découle de leur conviction que chaque enfant a droit à un soutien psychologique et à des activités récréatives, indépendamment de son lieu de vie ou de son statut scolaire.
Impact des ateliers : Redonner espoir en pleine crise
Les ateliers de soutien psychologique ne se limitent pas à des sessions de divertissement ; ils constituent des interventions psychologiques et sociales visant à améliorer la vie des enfants touchés par le déplacement et la guerre. Les résultats positifs observés chez les enfants, que ce soit par leur interaction ou leur expression émotionnelle, illustrent l’importance de ces programmes pour leur bien-être mental et social. Redonner le sourire à ces enfants n’est pas un simple accomplissement, c’est une étape cruciale pour les aider à s’adapter à leur réalité difficile et à construire un avenir plus stable.
Défis à venir : La nécessité de pérenniser le soutien
Malgré le succès des ateliers, le besoin de maintenir ces activités reste pressant. Les enfants dans les camps de déplacés font face à des défis quotidiens qui nécessitent une réponse globale et durable. Fournir un soutien psychologique continu peut jouer un rôle clé pour les aider à surmonter les impacts des crises et des conflits.
Les ateliers de soutien psychologique pour les enfants dans les camps de déplacés à Deir al-Balah démontrent comment les initiatives humanitaires peuvent transformer la vie des populations les plus vulnérables. Ils rappellent que, malgré des conditions difficiles, les enfants ont la capacité de s’adapter et de surmonter les défis si un environnement approprié et un soutien adéquat leur sont offerts.
Lien vers les photos et vidéos
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“L’importance de l’éducation pour les enfants en temps de guerre : Les centres éducatifs à Deir al-Balah et Mawasi Khan Younes, un modèle d’espoir”
Dans le contexte de la guerre continue et des défis immenses qu’elle impose aux enfants de la bande de Gaza, l’éducation apparaît comme une pierre angulaire pour maintenir leur stabilité psychologique et sociale, tout en leur offrant un avenir. L’éducation n’est pas seulement un droit fondamental, c’est une bouée de sauvetage pour les enfants vivant dans des conditions exceptionnelles marquées par la violence et la peur. C’est dans ce cadre que l’initiative de l’UJFP a vu le jour, avec la création de centres éducatifs à Deir al-Balah et Mawasi Khan Younes. Cette initiative exceptionnelle vise à compenser les pertes éducatives causées par le déplacement et la guerre, en offrant un environnement sûr qui permet aux enfants d’apprendre et de grandir loin des troubles et des violences.
L’importance des centres éducatifs : Un environnement sûr et un phare d’espoir
Les centres éducatifs créés par l’UJFP à Deir al-Balah et Mawasi Khan Younes sont un modèle unique au service des enfants déplacés. Ces centres ne se limitent pas à fournir un enseignement académique, ils offrent également un cadre global qui combine éducation, loisirs et soutien psychologique. Dans ces centres, les enfants se sentent en sécurité, loin des tensions et des violences qui peuvent les entourer en dehors des camps. Les activités ludiques, artistiques et les sessions psychologiques interactives complètent les programmes académiques, garantissant une expérience éducative complète qui renforce leur capacité d’apprentissage et leur adaptation à une réalité difficile.
Compensation des pertes éducatives : Défis et opportunités
En raison de la guerre, le système éducatif à Gaza a été gravement affecté, avec des écoles fermées pendant de longues périodes, privant de nombreux enfants de leur droit à l’éducation. L’enseignement dispensé dans ces centres est adapté aux besoins des enfants et s’appuie sur des outils pédagogiques modernes qui encouragent leur participation active.
Le rôle du soutien psychologique : Une prise en charge globale des enfants
En plus de l’enseignement, ces centres accordent une attention particulière au soutien psychologique des enfants. La guerre et le déplacement ont laissé des séquelles psychologiques profondes chez beaucoup d’entre eux, ayant été témoins de scènes traumatisantes ou ayant subi la perte de leurs maisons et de leurs proches. Les sessions psychologiques organisées dans ces centres aident les enfants à gérer leurs traumatismes et leur offrent un espace pour exprimer leurs émotions et leurs pensées.
Le rôle des familles : Un soutien et un suivi constants
Les familles jouent un rôle clé dans le succès de ces centres. Les parents, mères et pères, suivent de près les progrès de leurs enfants et s’assurent de leur bien-être dans ces environnements éducatifs. Beaucoup de familles ont exprimé leur satisfaction et leur soulagement de voir leurs enfants évoluer dans un cadre sûr, entourés de soins éducatifs et psychologiques complets qui compensent ce qu’ils ont perdu.
Les enfants : Une réticence à quitter les centres
Il est frappant de constater que les enfants participant aux activités éducatives et récréatives de ces centres éprouvent une difficulté à les quitter pour rentrer chez eux. L’atmosphère chaleureuse, les activités dynamiques et le sentiment de sécurité poussent les enfants à vouloir prolonger leur temps dans ces centres. Cette interaction positive reflète l’impact profond que ces lieux ont eu sur eux, devenant un espace où ils peuvent retrouver une part de leur enfance perdue dans les affres de la guerre.
Un message d’espoir à travers l’éducation
L’éducation dans ces circonstances difficiles n’est pas seulement un droit fondamental, c’est un message d’espoir. Les centres éducatifs créés par l’UJFP ne sont pas de simples bâtiments, ce sont des lieux qui éclairent le chemin des enfants vers un avenir meilleur. Ils montrent que l’éducation peut être une arme contre l’ignorance, la pauvreté et les traumatismes, et qu’elle peut être un point de départ pour construire une génération capable de surmonter les conséquences de la guerre et de réaliser ses rêves.
Lien vers les photos et vidéos
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Parallèlement au compte rendu d’activités formidables effectuées par les équipes soutenues par l ‘ UJFP Abu Amir envoie ce texte sur la situation générale : une destruction sans précédent
L’intensification de l’agression israélienne contre Gaza : Massacres quotidiens et silence international inquiétant”
Dès qu’Israël a clos le chapitre de son affrontement avec le Liban par un cessez-le-feu, elle a dirigé toute sa puissance militaire vers la bande de Gaza, comme si elle cherchait à s’isoler pour mieux cibler le territoire sans entrave. Les attaques brutales de l’armée israélienne ont atteint des niveaux sans précédent, dépassant même l’intensité de la violence avant le cessez-le-feu avec le Liban. Ces escalades incessantes ont transformé Gaza en un champ de bataille ouvert, où les massacres se produisent quotidiennement contre des civils, dans un silence international qui suscite des interrogations et des inquiétudes.
Des massacres sans fin : Focalisation sur le nord de Gaza
Ces derniers jours ont été marqués par une intensification majeure des attaques israéliennes, notamment dans le nord de la bande de Gaza. Les avions israéliens ont ciblé deux maisons à Beit Lahia, provoquant la mort de plus de 70 personnes en un instant, dont des femmes et des enfants, écrasant les maisons sur leurs habitants. Cet incident n’était pas une exception, mais une partie d’une longue série de massacres commis quotidiennement contre les habitants de Gaza.
Al-Nuseirat : Une zone de ruines et de massacres continus
Les attaques israéliennes se concentrent également sur la région au nord-ouest d’Al-Nuseirat, qui est devenue un théâtre quotidien de massacres horribles. Les bombardements incessants ont transformé la zone en une scène tragique de débris et de destructions, où chaque jour voit de nouvelles victimes. Les attaques israéliennes ne font aucune distinction entre cibles militaires et civiles, frappant méthodiquement les zones densément peuplées, aggravant les souffrances des habitants et amplifiant l’ampleur de la catastrophe humanitaire.
Des armes sophistiquées pour une extermination méthodique
Selon le ministère palestinien de la Santé, l’armée israélienne utilise des armes extrêmement sophistiquées dans ses attaques contre Gaza, des armes soupçonnées d’être conçues pour causer des destructions massives et une extermination ciblée. Ces armes, selon les rapports, vaporisent littéralement les corps, rendant difficile l’identification des victimes ou même la récupération de leurs restes. Ces scènes horribles reflètent le niveau de brutalité exercé contre les habitants de Gaza et soulèvent des questions sur l’engagement de la communauté internationale envers les principes humanitaires et le droit international.
Un silence mondial et un soutien indirect à Israël
Alors que ces crimes contre le peuple palestinien se poursuivent, le monde reste silencieux, comme si ce qui se passe à Gaza se déroulait dans une autre réalité qui ne le concerne pas. Pire encore, certaines nations, au lieu d’agir pour arrêter ces massacres, se concentrent sur la protection des dirigeants israéliens contre des poursuites judiciaires. Par exemple, des rapports indiquent que les Pays-Bas explorent des options juridiques pour empêcher l’arrestation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, bien qu’il soit accusé de crimes de guerre.
Des lectures inquiétantes et une conspiration internationale
Ce qui se passe autour de nous dépasse l’entendement. Lire les événements et analyser les positions internationales est devenu une tâche extrêmement difficile dans ce contexte de silence complice. Les crimes sont commis en plein jour, les massacres sont diffusés à la télévision, et pourtant, aucune action sérieuse n’est prise par la communauté internationale. Au contraire, il semble que certaines grandes puissances justifient ou couvrent même ces crimes, ce qui nous pousse à croire qu’un complot international plus vaste vise à liquider la question palestinienne.
L’extermination du peuple palestinien : Une conspiration majeure ?
Le silence international, combiné au soutien qu’Israël reçoit de certaines puissances mondiales, nous amène à penser que ce qui se passe n’est pas une simple coïncidence ou un résultat d’inaction, mais bien une partie d’un complot global visant à éliminer l’existence même du peuple palestinien. Ce complot ne se limite pas à ignorer les crimes, mais inclut également la justification des actes israéliens et la protection de ses dirigeants contre toute responsabilité.
La souffrance du peuple palestinien : Une tragédie sans fin
Au milieu de cette atmosphère de destruction et de peur, les habitants de la bande de Gaza vivent leurs pires jours. Les mères perdent leurs enfants, les maisons s’effondrent sur leurs habitants, et les hôpitaux débordent de blessés, tandis qu’ils manquent cruellement de ressources médicales. Les scènes quotidiennes à Gaza reflètent une réalité tragique qu’aucun peuple ne devrait endurer, et pourtant, les Palestiniens restent attachés à leur droit à la vie et à la liberté, malgré les trahisons répétées de la communauté internationale.
Jusqu’à quand ce silence va-t-il durer ?
Les crimes commis à Gaza ne sont pas de simples chiffres consignés dans des rapports, mais une tragédie humaine qui touche chaque individu vivant dans le territoire. Le silence persistant de la communauté internationale face à ces massacres est en soi un crime, car il encourage Israël à continuer son agression sans craindre de conséquences. Le peuple palestinien a besoin d’une voix mondiale pour le soutenir, et d’actions concrètes pour mettre fin à cette agression incessante.
En conclusion : Gaza entre la vie et la mort
Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza n’est pas une simple agression, mais une extermination méthodique visant un peuple tout entier. Le monde entier porte la responsabilité de ce silence honteux, et si les choses continuent ainsi, la cause palestinienne entrera dans sa phase la plus dangereuse. Cependant, l’espoir demeure que la conscience humaine se réveille pour sauver Gaza et son peuple de cette tragédie. Gaza ne mourra pas, mais elle a besoin du soutien du monde pour mettre fin à cette agression brutale.
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