Droit de Droit de réponse aux médias concernant le traitement de la manifestation contre le Pass Sanitaire le 31/07 à Montpellier

3 août 2021
Manifestation du 31/07 à Montpellier

Le Poing a reçu ce droit de réponse aux médias que nous relayons au sujet ” du pharmacien de Montpellier” lors de la manifestation du 31/07 contre le Pass Sanitaire.

Aux médias suivants : Midi Libre, France info, Libération BFMTV, RT, Le Figaro, Europe1, France3, actu.fr, Capital, La voix du nord, Le parisien, Valeurs Actuelles, Ouest France, Le HuffPost, La dépêche, Le blog de Morandini, France 3

Depuis quelques jours, tourne en boucle la condamnation de ce qui est présenté comme une agression contre un pharmacien.

Manuel Valls est ainsi réapparu, Véran et Attal sont également montés au créneau, en cœur avec tous les médias à l’unisson. Sans parler de notre Maire, toujours prêt à montrer son intolérance de tout ce qui peut critiquer la politique du gouvernement Macron.

Mais que s’est-il donc passé ?

J’étais présente, comme d’autres, dans la manifestation, quand je suis arrivée au niveau de la tente de dépistage.

Après visionnage des vidéos et discussion, voici les faits : une poignée de personnes ont en effet stupidement scandé des slogans hostiles envers ceux qui étaient dans cette tente. De même, une personne a écrit « état mafia » sur une pancarte. La tente a été un peu secouée. Notons que plusieurs personnes sont intervenues pour les faire cesser. Puis la manifestation a continué. Sur le coup, je ne me suis même pas préoccupé de cet incident, comme des milliers d’autres, tant l’essentiel était ailleurs.

Et… c’est tout. La scène (pourtant filmée et publiée) a duré quelques minutes, et elle n’aurait pas marqué plus que cela les esprits si les responsables politiques n’avaient pas décidé d’attirer l’attention là-dessus dans un but politique.

C’est cette anecdote totalement secondaire qui fait le tour des médias et continue de tourner en boucle.

Manifestement, la couverture de cet épisode est totalement disproportionnée par rapport aux faits réels.

Il s’agit clairement d’une volonté d’instrumentaliser ce qui s’est passé.

Pourquoi ?

Il n’y a eu pourtant ni œil crevé, ni main arrachée, ni la moindre agression physique.D’ailleurs, lorsque de vraies agressions physiques se sont déroulées avec hospitalisation à la clef, où était l’indignation de cette même classe politique ? Pas un mot, voire… une approbation.

Il y a comme un certain goût de « deux poids deux mesures » dans ce traitement.

La raison ne serait-elle pas plutôt dans la volonté de saisir la moindre petite chose pour tenter de salir les manifestations, d’attirer l’attention sur un détail pour masquer le fait qu’à Montpellier, par exemple, nous étions au moins 12 000 à manifester ? Que le nombre de manifestants ne cesse d’augmenter depuis 3 semaines?

Le but ne serait-il pas de venir en aide au gouvernement en attirant l’attention sur des détails ? C’est d’ailleurs ce que certains s’escriment à faire en parlant « d’extrême droite » dans les manifestations.

Les médias se plaignent d’être conspués parfois. Bien entendu, ce ne sont pas les journalistes qui sont en cause. Mais les salles de rédaction qui orientent leur regard sur un petit incident ne s’éloignent-elles pas parfois du journalisme pour se rapprocher du journalisme aux ordres ?

La vérité est ici : la population est en colère. En colère contre les mensonges du gouvernement, contre toutes les lois liberticides prises durant la pandémie qui a servi de prétexte pour tenter de réaliser une union nationale derrière le gouvernement.

Ce gouvernement cherche à nous terroriser dans le but de gagner encore quelques mois, avec l’objectif de faire passer la réforme de l’assurance chômage, la réforme des retraites, et de restreindre toutes nos libertés individuelles et collectives.

Une rectification dans les médias, pourtant spécialistes du « fact checking » pour donner la juste proportion à cet épisode ne serait-il pas un gage qu’un peu d’équilibre dans le traitement de l’information ?

Nous attendons de voir.

Sabine Raynaud, syndicaliste

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