Commando de la fac de droit : Pétel et Coronel sanctionnés, mais qui sont les autres inculpés ?
Le Poing
Publié le 8 février 2019 à 13:23 (mis à jour le 26 février 2019 à 13:58)
L’alliance de choc de la grande bourgeoisie et de l’extrême-droite identitaire pour réprimer des étudiants en lutte.
L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre. Dans la nuit du 22 au 23 mars 2018 dans la faculté de droit de Montpellier, des étudiants en lutte contre Parcoursup se sont faits déloger de l’amphi qu’ils occupaient par un commando cagoulé et armé, sous les applaudissements de professeurs. Une semaine plus tard, le doyen Philippe Pétel, qui avait déjà dû démissionner, et le professeur d’histoire du droit Jean-Luc Coronel ont été mis en examen, respectivement pour complicité de violence aggravée et violence aggravée en récidive. En parallèle, une procédure administrative – délocalisée à la section disciplinaire de la Sorbonne – a été lancée par l’Université de Montpellier. La Gazette de Montpellier a révélé hier les conclusions de cette procédure : révocation pour Jean-Luc Coronel et interdiction d’enseignement de cinq ans pour Philippe Pétel. L’avocate de l’ex-doyen a annoncé l’intention de son client de faire appel de cette décision administrative.
Le 1er juin, lors d’une conférence de presse, la présidente de la Ligue des Droits de l’Homme à Montpellier, Sophie Mazas, a accusé François Vialla, directeur du centre européen d’étude et de recherches droit et santé, d’avoir « expulsé manu militari une jeune étudiante en sang ». Il n’a été inquiété par aucune enquête, ni judiciaire, ni administrative.
Le 11 septembre, huit personnes en lien avec cette affaire ont été placées en garde à vue : deux d’entre elles ont été libérées, cinq ont été mises en examen et une a été placée sous le statut de témoin assisté. Selon France Bleu, Jordi Vives, animateur du site d’extrême-droite Lengadoc-info, fait partie des personnes interpellées. Martial Roudier, membre du groupuscule raciste de la Ligue du Midi, contributeur régulier à Lengadoc-info, condamné en 2013 à quatre ans de prison dont deux avec sursis pour avoir poignardé dans le dos un adolescent antifasciste, a lui aussi été interpellé le 11 septembre ; il est accusé de violence aggravée en récidive. Quatre autres personnes ont été mises en examen pour violence aggravée : Mathieu R., jouteur de Sète proche du Rassemblement National ; Thierry V., militant de la Ligue du Midi et ancien militaire ; Thierry P., militant de la Ligue du Midi et Jean N.
La compagne de Jean-Luc Coronel, Patrica Margand – elle aussi contributrice à Lengadoc-info, proche de la Ligue du Midi et candidate malheureuse aux législatives de 2012 dans le Rhône sous la bannière de l’Alliance Royale – a aussi été interpellée le 11 septembre ; elle a été mise en examen pour complicité de violence aggravée, en l’occurrence d’avoir rameuté les membres du commando.
Contacté par le Poing, Jean-Louis Demerssemann, l’avocat de victimes qui ont porté plainte, n’a eu accès au dossier qu’en décembre, après avoir fait appel d’une décision du juge d’instruction auprès de la chambre d’instruction. « Je suis moins bien traité que tous les mis en examen » regrette l’avocat.
L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre. Dans la nuit du 22 au 23 mars 2018 dans la faculté de droit de Montpellier, des étudiants en lutte contre Parcoursup se sont faits déloger de l’amphi qu’ils occupaient par un commando cagoulé et armé, sous les applaudissements de professeurs. Une semaine plus tard, le doyen Philippe Pétel, qui avait déjà dû démissionner, et le professeur d’histoire du droit Jean-Luc Coronel ont été mis en examen, respectivement pour complicité de violence aggravée et violence aggravée en récidive. En parallèle, une procédure administrative – délocalisée à la section disciplinaire de la Sorbonne – a été lancée par l’Université de Montpellier. La Gazette de Montpellier a révélé hier les conclusions de cette procédure : révocation pour Jean-Luc Coronel et interdiction d’enseignement de cinq ans pour Philippe Pétel. L’avocate de l’ex-doyen a annoncé l’intention de son client de faire appel de cette décision administrative.
Le 1er juin, lors d’une conférence de presse, la présidente de la Ligue des Droits de l’Homme à Montpellier, Sophie Mazas, a accusé François Vialla, directeur du centre européen d’étude et de recherches droit et santé, d’avoir « expulsé manu militari une jeune étudiante en sang ». Il n’a été inquiété par aucune enquête, ni judiciaire, ni administrative.
Le 11 septembre, huit personnes en lien avec cette affaire ont été placées en garde à vue : deux d’entre elles ont été libérées, cinq ont été mises en examen et une a été placée sous le statut de témoin assisté. Selon France Bleu, Jordi Vives, animateur du site d’extrême-droite Lengadoc-info, fait partie des personnes interpellées. Martial Roudier, membre du groupuscule raciste de la Ligue du Midi, contributeur régulier à Lengadoc-info, condamné en 2013 à quatre ans de prison dont deux avec sursis pour avoir poignardé dans le dos un adolescent antifasciste, a lui aussi été interpellé le 11 septembre ; il est accusé de violence aggravée en récidive. Quatre autres personnes ont été mises en examen pour violence aggravée : Mathieu R., jouteur de Sète proche du Rassemblement National ; Thierry V., militant de la Ligue du Midi et ancien militaire ; Thierry P., militant de la Ligue du Midi et Jean N.
La compagne de Jean-Luc Coronel, Patrica Margand – elle aussi contributrice à Lengadoc-info, proche de la Ligue du Midi et candidate malheureuse aux législatives de 2012 dans le Rhône sous la bannière de l’Alliance Royale – a aussi été interpellée le 11 septembre ; elle a été mise en examen pour complicité de violence aggravée, en l’occurrence d’avoir rameuté les membres du commando.
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