“Défendre la sécurité sociale” : À Montpellier, le secteur de la santé mobilisé contre les coupes budgétaires

Elian Barascud Publié le 9 octobre 2025 à 17:18 (mis à jour le 9 octobre 2025 à 17:29)
Des syndicalistes de la CGT santé et médico-social ont manifesté devant l'Agence Régionale de Santé ce jeudi 9 octobre pour s'opposer à des coupes budgétaires dans leur secteur. ("Le Poing")

Environ 80 travailleurs du secteur de la santé et du médico-social ont manifesté à l’appel de la CGT ce jeudi 9 octobre devant l’agence Régionale de Santé (ARS) à Montpellier pour demander des moyens pour leurs services

“En ce mois d’octobre, on fête les 80 ans de la création de la sécurité sociale, aujourd’hui menacée par des choix politiques austéritaires”, expose Elie Mazzarone, secrétaire de l’union locale CGT de Clermont-L’Hérault, devant le siège de l’agence Régionale de Santé, où une délégation syndicale doit être reçue.

“Nous sommes là pour faire remonter à notre principal financeur les conséquences des coupes budgétaires dans le secteur de la santé et du médico-social”, détaille Lénaig Berger, secrétaire de l’union départementale CGT santé et médico-social.“Il faut mettre fin aux directions mutualisées d’hôpitaux où les responsables ne sont sur site qu’une demi journée par semaine, arrêter le jeu des chaises musicales avec lits d’hôpitaux et la politique du flux tendu aux urgences”, martèle le syndicaliste.

Philippe, infirmier en psychiatrie au CHU et syndiqué à la CGT, dénonce lui aussi cette politique de réduction de lits. “En quelques années, deux unités de psychiatrie ont été supprimées au CHU, les centres médico-psychologiques des alentours de Montpellier sont laissés à l’abandon, et il n’y a plus de places de psychiatrie à la Colombière [l’hôpital psychiatrique de Montpellier, ndlr]. On se retrouve donc avec des patients qui attendent des fois deux jours aux urgences le temps que des places se libèrent, parfois maintenus sur des lits dans des chambres pas adaptées. Cela rajoute du stress et crée des problèmes d’adhésion aux soins.”

Et en cette période politique jugée “honteuse”, Sophie Vidal, monitrice éducatrice, syndiquée chez la CGT action sociale, a quelques pistes pour le prochain budget : “La taxe Zucman et la réelle égalité salariale entre les hommes et les femmes permettraient plus de cotisations et de recettes pour renflouer les caisses”, affirme-t-elle.

Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :


ARTICLE SUIVANT :

"On se sent abandonné par l'institution" : à Montpellier, le collège Fontcarrade en grève