Enorme manifestation des taxis à Montpellier

Le Poing Publié le 16 avril 2021 à 11:50
Manifestation des taxis à Montpellier le 16 avril

Actuellement en grande difficulté, cette profession dénonce le diktat de Delafosse qui leur refuse de circuler sur les nouvelles voies de bus et les condamne à rester bloqués dans les embouteillages

Les taxiteurs montpelliérains ont monté d’un cran dans leur rendez-vous revendicatif du vendredi. Ce 16 avril, ils avaient fait appel à leurs collègues de la région. Cela s’est traduit par un cortège massif, très impressionnant lorsqu’il est arrivé en centre-ville, particulièrement aux abords de la gare. Des ambulanciers avaient rejoint les manifestants. La démonstration de force est claire : contrairement à d’autres professions, les chauffeurs de taxi ont d’énormes moyens matériels de paralyser la mobilité d’une ville.

Nous reviendrons prochainement sur ce mouvement, qui pourrait permettre de tester l’autorité réelle de Michaël Delafosse, maire de Montpellier. Sur le dossier en cause, l’élue à la manœuvre n’est autre que Julie Frêche, qui ne semble avoir retenu de feu son père, que son autoritarisme buté. Reste que le premier magistrat actuel n’a évidemment ni la carrure, ni l’étoffe, de ce prédécesseur qui l’a fabriqué.

Comment ne pas comprendre que les taxiteurs sont une profession dont l’activité est aujourd’hui gravement impactée par la crise du Covid, qui a supprimé salons, congrès, tourisme, vie universitaire, et réduit l’activité hospitalière régulière ? Comment ne pas temporiser, a minima rentrer en discussion sérieuse, sur une revendication minimale qui est de laisser l’accès aux taxis, des nouvelles voies partagées entre bus et vélo ? Ils ne sont tout de même pas des milliers à sillonner la ville.

Là où ces nouvelles voies ont été installées dans l’improvisation, outre d’être hideuses, elles provoquent, sur de grands axes et dans la grande longueur, d’interminables embouteillages. Les taxis ne peuvent, sur leur temps de course, se permettre l’immobilisation pendant de telles durées. Enfin, comment oser renvoyer toute prise en compte de leur préoccupation à un délai de trois ans, comme l’a fait récemment Julie Frêche, en expliquant que cela s’arrangerait lorsque son plan de mobilité sera effectivement réalisé ?

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