Fin de la grève d’Onet au CHU de Montpellier : un accord a été trouvé avec la direction

Elian Barascud Publié le 1 décembre 2023 à 17:58 (mis à jour le 1 décembre 2023 à 18:01)

Après deux mois et demi de grève, les salariées d’Onet, entreprise qui gère le nettoyage du CHU de Montpellier, ont finalement obtenu des améliorations de leurs conditions de travail au cours de négociations avec la direction de la société

La lutte a fini par payer. “La direction a compris qu’il fallait qu’elle travaille avec nous et que nous n’étions pas que des numéros”, expliquait Claire, déléguée syndicale au Comité Sociale d’Entreprise d’Onet, entreprise qui gère le nettoyage du CHU de Montpellier, ce vendredi 1er décembre. Cela faisait depuis le 13 septembre que Claire et une quarantaine de ses collègues étaient en grève pour demander des hausses de salaires, une prime équivalente au treizième mois, et surtout, pour refuser l’imposition d’un dispositif de traçage sur téléphone, qui nécessitait de valider toutes les opérations de nettoyage à chaque passage dans une salle. Un dispositif qui avait été imposé sans consultation, selon les grévistes.

C’est sur ce point que les grévistes ont obtenu la première victoire : “Finalement, on ne devra l’utiliser quà chaque début de service et pas plusieurs fois par salle”, précisait Khadija, déléguée syndicale CGT-ONET. “Et maintenant, il faudra qu’il y ait des consultations avec les salariés à chaque fois que cet outil devra être amélioré par la direction.”

Autre amélioration, fruit d’une concession partagée entre grévistes et direction : une prime exceptionnelle de 650 euros par salariés, alors que les grévistes demandaient une prime pérenne. “La prime pérenne, on se battra autrement pour l’avoir”, a confié Khadija. Les jours de grève, eux, ne seront pas payés, contrairement à ce que demandaient les salariées en lutte.

Une lutte qui a d’ailleurs bénéficié d’un large comité de soutien, fort de 80 personnes, qui a organisé de multiples actions pour abonder la caisse de grève, qui s’élève à plus de 20 000 euros. “ça fait tampon, mais pas de quoi éponger les 50 000 euros de salaires non touchés”, comptabilisait un membre du comité de soutien. Cette solidarité se manifestera une nouvelle fois lors d’une soirée de fête avec les grévistes organisée prochainement. “En espérant que sur les prochains conflit, on puisse monter un tel comité de soutien aussi vite pour aider les grévistes”, a conclu un de ses membres.

Elian Barascud

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