Il réclame d’être interné à l’HP et termine en prison
Montpellier Poing Info, le 10 juin 2017 – Le 6 juin dernier, le tribunal correctionnel de Montpellier, lors d’une séance de comparution immédiate, a décidé du sort d’un quarantenaire en 15 minutes seulement.
Cet homme sort de prison le 29 mai où il vient de purger une peine de trois mois pour « apologie du terrorisme ». Quatre jours plus tard, il se rend à l’hôpital de Montpellier pour demander à être interné. Une psychologue refuse et c’est là que les versions divergent. Selon la police, l’homme aurait dit : « j’ai plein d’explosifs à la Paillade, je vais commettre un acte terroriste si vous refusez de m’hospitaliser » tandis que selon son avocat, il aurait « menacé de mettre fin à ses jours avec des grenades ». L’homme n’avait rien de dangereux sur lui, et après vérification de la police, il ne détient aucune arme à son domicile. Il est désespéré et a déclaré pendant son audition au commissariat : « j’en ai marre de la vie, mon existence n’a pas d’intérêt sans hospitalisation ». Le procureur reconnaît que la prison ne lui a « visiblement pas servi de leçon » et réclame dans la foulée 18 mois de prison dont 6 avec sursis pour « menace sur personnel hospitalier », alors qu’aucun soignant n’a porté plainte contre lui.
Le quarantenaire sera finalement condamné à 10 mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Et ce sont ces mêmes juges et procureurs qui se diront concernés par la prévention du suicide en détention.
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