La TAM rogne-t-elle sur les frais de protection anti-COVID ?

Le Poing Publié le 5 janvier 2022 à 16:25

Le syndicat SUD de la société de transports publics dénonce une application insuffisante du protocole national sanitaire en entreprise

Dans le contexte pandémique, la TAM procède à une désinfection des bus et tramways pendant leur temps de remisage en soirée. Est-ce suffisant ? Est-ce conforme aux dispositions du “Protocole national santé-sécurité en entreprise” actuellement en vigueur ? Non, selon le syndicat SUD des employés de la société de transports publics de la Métropole de Montpellier. Leur représentant syndical vient d’adresser un courrier d’alerte à toutes les autorités compétentes en interne (Direction, direction d’exploitation, président du Conseil d’administration, Laurent Nicon, qui est un élu de la majorité de Michaël Delafosse). Le médecin du travail et l’inspectrice du travail en ont également reçu une copie.

« Les 660 conducteurs de véhicules se relaient à ma mi-journée. Entre 11h30 et 15h30, chacun est remplacé par un collègue qui prend le relais. C’est une rotation de poste. Aucune désinfection n’est opérée à ce moment-là. Or, le Protocole mentionné ci-dessus, prévoit, pour la prévention des risques de contamination par contact manuel, que « l’employeur [doit mettre] en place des procédures de nettoyage/désinfection régulières (à minima journalière et à chaque rotation sur le poste de travail) des objets et points contacts que les salariés sont amenés à toucher sur les postes de travail […] ».

Pour le représentant syndical, il ne fait pas de doute que c’est par souci d’économie que la désinfection n’est pas effectuée par la TAM au moment des rotations de postes. Cela alors que les véhicules d’intervention des contrôleurs – quelques unités à peine – font l’objet de cette désinfection, prouvant par là que celle-ci est bien utile et nécessaire. Or c’est bien « l’activité des conducteurs qui fait rentrer les recettes » qui alimentent le fonctionnement de toute une entreprise qui compte plus de mille employés, fait remarquer le syndicaliste.

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