Les antifascistes de Montpellier empêchent la Ligue du Midi de manifester

Le Poing Publié le 25 mars 2018 à 16:29 (mis à jour le 19 mars 2021 à 21:03)
Image d'illustration

Environ 200 personnes se sont données rendez-vous ce matin devant la préfecture de Montpellier à l’appel des étudiants réprimés par une milice cagoulée et armée dans la faculté de droit et de science politique dans la nuit de jeudi à vendredi. Ce rassemblement antifasciste avait pour but de contrer le rassemblement de la Ligue du Midi, un groupuscule identitaire dirigé par la famille Roudier, déjà condamnée pour saluts nazis, coups de couteau contre un adolescent antiraciste et saccage d’une association en lien avec des migrants. Les fascistes avaient en effet appelé à défiler de la préfecture au Corum ce midi. Ils voulaient instrumentaliser la mort d’un gendarme lors de la fusillade de Trèbes pour distiller leur idéologie raciste. Ils en ont été empêchés par les antifacistes.

« Facho, casse-toi, Montpellier antifa ! »

À 11h15, environ 150 personnes étaient déjà présentes devant la préfecture pour le rassemblement antifasciste. Deux personnes qui se sont approchées de la place, pensant aller au rassemblement de la Ligue du Midi, sont parties précipitamment. Deux équipes de policiers, dont certains étaient casqués et munis de bouclier, se sont répartis aux abords de la place. Vers midi, une vingtaine de sympathisants de la Ligue du Midi sont apparus vers le parc du Peyrou, à environ 400 mètres, et se sont dirigés vers la place de la préfecture, escortés par des policiers et une voiture de la BAC (brigade anticriminelle). Les antifascistes sont immédiatemment allés à leur rencontre et ont stoppé leur progression. Face aux slogans nourris des antifascistes – « Pétel [ex-doyen de la faculté de droit de Montpellier], Roudier, même combat », « Facho, casse-toi, Montpellier antifa », « Fascistes, milice du capital, la lutte antifasciste est internationale » – les slogans des membres de la Ligue du Midi sont restés inaudibles. Les fascistes sont partis au bout de vingt minutes.

15 policiers pour protéger une banderole des « Citoyens patriotes »

Après avoir empêché la Ligue du Midi de manifester, les antifascistes sont redescendus vers la préfecture, où ils sont tombés nez-à-nez avec cinq personnes qui tenaient une banderole signée du « Cercle des citoyens patriotes », un groupe qui prône « le retour à l’autorité, la discipline » et qui souhaite « contribuer, autant que faire se peut, à la maîtrise des flux migratoires par unique souci de cohésion nationale et de survie. »* Entre quinze et vingt policiers casqués ont protégé ces « citoyens patriotes » visiblement proches de l’extrême-droite, et les antifascistes ont continué de manifester vers la place de la Comédie, où ils se sont dispersés vers 13h.

Source :

* Charte du cercle des citoyens-patriotes : http://www.cercle-citoyens-patriotes.com/charte.html

Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :


ARTICLE SUIVANT :

Montréal, Berlin, Londres, Saint-Etienne, Strasbourg, Bordeaux, Tours, Lille, Lyon, Toulouse, Rennes, Saint-Nazaire et Paris solidaires avec les étudiants de Montpellier