Les migrants, un business prospère

Le Poing Publié le 29 novembre 2017 à 14:04 (mis à jour le 28 février 2019 à 20:54)

Combien coûte un réfugié par jour ? C’est la question qui revient en permanence dans la bouche de ceux qui sont incapables de parler des migrants autrement qu’avec des calculs de rentabilité. Cette obsession comptable est partagée à la fois par les représentants de l’État, qui délèguent aux entreprises la construction des centres d’hébergement d’urgence, par les gros patrons, qui se font des bénéfices en gérant ces centres, et par les cadres des organisations non-gouvernementales (ONG), qui font le lien entre le secteur public et le secteur privé. Le Poing vous propose une petite revue de presse sur ce monde merveilleux où le migrant est un « produit rentable », et l’aide humanitaire « un marché porteur ».

L’ONU commande des tentes à Ikea

« La Fondation Ikea est notre principal partenaire du secteur privé. Elle nous aide à fournir abris, soins, éducation et énergie aux réfugiés et aux communautés d’accueil en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient ». Cette promotion de la célèbre marque d’ameublement suédoise, on peut la trouver sur le site du Haut Commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (HCR). Depuis mars 2015, la Fondation Ikea a en effet signé avec le HCR un contrat de près de 35 millions d’euros pour la livraison de 30 000 tentes(1). Le président de la fondation, Per Heggenes, s’est confié à un journaliste du Monde diplomatique lors du premier sommet humanitaire mondiale, organisé en mai 2016 dans la très chaleureuse Turquie de Reycip Erdogan : « Pour moi, ce n’est pas “faire du profit” ou “faire de l’humanitaire”, mais plutôt : faire du profit d’un côté, et en même temps du développement […]. [La cabane Ikea] n’est pas transparente comme les autres tentes, et préserve donc mieux la dignité des réfugiés. On peut fermer les portes, il y a des fenêtres, de l’isolation. Cela offre une qualité de vie très différente à des personnes qui sont déplacées pour longtemps.[…] Le modèle est plus solide ; sur le long terme, cela revient donc moins cher pour le HCR d’investir dans nos tentes. »(2) Ces abris de fortune, déjà déployés par centaines dans des camps de réfugiés au Tchad, en Éthiopie et en Irak, offrent en réalité une « qualité de vie » bien plus précaire que ne le prétend le directeur d’Ikea. Les « fenêtres » dont ils parlent sont en réalité de simples bouches d’aération et avec une superficie de 17,5 m² pour 5 personnes, soit 3,5 m² par migrant(3) , il est plus approprié de parler de cellule que d’abri. La cabane Ikea est tellement « moins cher » qu’elle n’est même pas prévu pour résister au feu. Les autorités de la ville de Zurich et du canton d’Argovie, en Suisse, ont même annulé leur commande au géant suédois, en décembre 2015, après avoir réalisé des tests montrant que leurs cabanes étaient « facilement inflammables »(4) . L’ONU, peu rancunière, n’a pas rompu son contrat avec Ikea. Il faut croire que les ONG et les multinationales sont prêtes à faire feu de tout bois pour faire tourner le business de l’humanitaire.

Les supermarchés de l’ONU scannent les yeux des migrants

L’agence onusienne du HCR a ouvert en juillet 2012 le camp de Zaatari, à moins de 20 kilomètres de la frontière avec la Syrie. Il abrite aujourd’hui plus de 80 000 réfugiés fuyant la guerre civile(5). En janvier 2014, le programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) décide d’introduire dans le camp l’économie de marché. Fini les colis alimentaires, place à deux supermarchés concurrents : Safeway, un géant américain de l’alimentation, et Tazweed, une filiale d’un groupe koweïtien. « Le fait d’avoir deux supermarchés aux logiques commerciales affichées, dans lesquels vous pouvez, avec 1 dollar par jour, dépenser ce que vous avez et ce que vous voulez, a transformé les gens en consommateurs heureux » affirme Kilian Kleinschmidt, directeur de camp pour le compte du HCR entre 2013 et 2016, à un journaliste du Monde diplomatique(6). Même son de cloche chez Laith Al-Jazi, responsable du développement du groupe Tazweed : « Je pense que la concurrence est quelque chose de sain. Cela garantit les meilleurs services, les meilleurs prix pour les réfugiés, ou plutôt — laissez-moi utiliser ce terme — pour les bénéficiaires. » Une « concurrence » pas tout à fait loyale puisque ces deux supermarchés peuvent compter sur le soutien sans faille de l’ONU pour s’assurer le monopole du business sur le camp. Pour empêcher la circulation de cash sur le site et affaiblir l’économie informelle des vendeurs ambulants, le HCR a en effet autorisé la mise en place dans ces supermarchés d’un système de paiement par le scan de l’iris des migrants. Le principe est aussi simple qu’effrayant : à la caisse, le dispositif vérifie, grâce au balayage de l’iris, l’identité du réfugié, puis la solvabilité de son compte virtuel, crédité de 50 dollars par mois et domicilié dans une banque locale, la Jordan Ahli Bank(7). Pour vanter les mérites de ce nouveau service, le site du programme alimentaire mondial n’hésite pas, comme dans les publicités pour les banques et les assurances, à faire parler des « consommateurs heureux », comme une certaine Hana Herraki : « Maintenant, je ne m’inquiète plus quand j’oublie ma carte à la maison ou si je l’ai égarée. Chaque fois que je suis près de la boutique, je peux juste me présenter et prendre les aliments qui manquent à la maison »(8). Un engouement évidemment partagé par Imad Malhas, le directeur d’Iris Guard, l’entreprise qui fournit le dispositif et qui est par ailleurs domicilié aux îles Caïmans, l’un des paradis fiscaux les plus opaques de la planète : « Je suis fasciné par cette technologie. Vous savez, aucun être humain n’a le même iris, et, de plus, c’est la seule partie du corps qui reste la même tout au long de la vie. C’est beaucoup plus fiable que les empreintes digitales ». Et c’est aussi très rentable : Iris Guard perçoit 1% de chaque paiement effectué par les réfugiés(9). Pas sûr que les marchands de misère méritent autant de clins d’œil…

Le migrant ? Un produit spécifique.

Antoine Houdebine, directeur associé de la société Logistic Solutions, spécialisée dans la vente de conteneurs aménagés, est l’un des pionniers français du business de migrants. En octobre 2015, quelques mois avant les expulsions de la « jungle » de Calais, il remporte un appel d’offre de l’État pour installer un centre d’accueil provisoire(10). Interrogé en janvier 2016 par un journaliste du Monde diplomatique sur sa vision du marché du relogement d’urgence, qui ne concerne qu’une partie infime des expulsés de Calais, il vante « une expérience, une histoire française, du 100% français, à part les migrants, qui va complètement dans le bon sens »(11). Un an plus tard, face aux caméras d’Envoyé spécial, Antoine ne s’en remet toujours pas : « Calais, ça a été un one shot exceptionnel, une commande de deux millions pour une PME, c’est qu’une fois ! »(12). En un temps record, Antoine a livré 125 containeurs/dortoirs de 14 m² pour une capacité de 12 personnes, soit 1,16 m² par migrant(13). Pour accéder au camp, les réfugiés doivent s’identifier par un code d’accès et par la paume de leur main. Mais pas de panique, la préfecture du Pas-de-Calais assure qu’ « aucune empreinte ne sera stockée. Il s’agissait juste du système le plus pratique »(14). En bon propriétaire, Antoine, toujours devant les caméras d’Envoyé spécial, n’hésite pas à se rendre chez ses locataires pour une petite inspection des lieux : « Ça va à douze dans l’espace ? En tout cas, je vous félicite parce que le conteneur est très bien tenu ! » Une exception selon lui : « Le réflexe du migrant, quand il voit un trou dans la paroi, il bouche le trou ! Il croit que des souris vont rentrer alors qu’il y a une grille à l’intérieur ! Et les radiateurs, ils les mettent à fond vu que c’est pas eux qui payent ! Alors forcément, comme c’est très isolé et qu’il y a douze personnes dans le conteneur, il fait trop chaud ! » Il en viendrait presque à regretter ses anciens clients de l’armée : « Le militaire, lui, il a des règles, il est plus respectueux du matériel, il sait s’en servir. C’est un autre produit le militaire ! » Mais Antoine s’adapte, c’est un visionnaire : « Il y a 10 000 migrants et 100 départements, donc avec 100 camps de 100 migrants, on met 10 000 migrants organisés, rangés, propre. C’est 10€ la nuit. Donc ça fait 100 000€ par jour. » Et quand la journaliste d’Envoyé spécial lui demande si c’est bien moral de gagner autant d’argent sur la misère du monde, il balaie la question par une autre : « Est-ce que celui qui vend de l’aspirine doit gagner de l’argent parce qu’il exploite la misère des gens qui ont mal à la tête ? (…) Moi, je pense que les gens sont assez lucides pour comprendre que dès qu’on produit, on doit avoir une rentabilité. » Par peur de se rendre coupable d’incitation à des actes de barbarie en réunion et avec préméditation, le Poing ne vous propose pas de chute pour cette brève.

Un ancien député d’extrême-droite reconverti dans le marché de l’humanitaire

« L’office des migrations coûte trop d’argent et paye beaucoup trop pour des gens qui ne devraient pas être là »(15). Quand il était encore député de l’ancien parti d’extrême-droite suédois Nouvelle démocratie, au début des années 1990, Bert Karlsson n’y allait pas par quatre chemins : « Il y a des groupes parmi les réfugiés qui viennent pour une seule raison : tirer profit de la société et voler le plus possible ». Son parti prônait l’obligation pour les nouveaux arrivants de se soumettre à un dépistage du sida, le remplacement des allocations versées par des emprunts, l’expulsion de ceux qui se « comportent mal », la suppression du permis de résidence permanent, etc.(16) Parallèlement à ses activités en politique, Berl Karlsson est aussi un homme d’affaires redoutable : parc d’attraction, boite de nuit, télé-réalité, producteur de musique… aucun secteur ne lui échappe. C’est notamment à lui qu’on doit la fulgurante ascension du groupe de rock viking ultranationaliste Ultima Thule, adepte de la culture skin néonazi et de la suprématie blanche(17). Bert Karlsson n’est pas pour autant un homme buté, et quand il perd son siège de député en 1994 et que son parti se dissout en 2001, il revoit ses considérations sur les migrants. Désormais il pense que les Irakiens et les Syriens sont « des gens costauds, qui en veulent, qui cherchent à changer leur vie. Ce sont eux qui maintiendront le pays debout, en faisant les boulots dont les Suédois ne veulent plus »(18). En 2012, il rachète un ancien sanatorium à l’abandon au nom de la société Jokarjo et le rénove pour abriter des réfugiés, « je veux créer l’Ikea de l’accueil des réfugiés » promet-il. L’office national des migrations lui verse 32 euros par migrants et par jour et avec maintenant 60 centres ouverts, l’entreprise revendique un chiffre d’affaires d’environ 100 millions d’euros et un bénéfice de presque 10 millions.(19) Comme quoi il n’y a vraiment que les cons qui ne changent pas d’avis !

Une compagnie aérienne inciterait ses agents à frapper les migrants

Dans la soirée du 12 octobre 2010, l’angolais Jimmy Mubenga meurt dans un avion sur la piste atterrissage de Londres après s’être fait plaquer par trois agents de la compagnie de sécurité privé G4S chargés de veiller à son expulsion vers Luanda. Les trois agents font d’abord l’objet d’une enquête « en lien » avec le décès mais sont finalement acquittés et la mort restera officiellement « inexpliquée »(20). Le Home office (l’équivalent du ministère de l’Intérieur) rappelle tout de même, dans une circulaire distribuée à tous les employés de la compagnie, que la position dite du « carpet karaoke » (qui consiste à menotter quelqu’un assis et à appuyer sur sa tête pour qu’elle arrive au niveau de ses genoux) peut provoquer des difficultés respiratoires allant jusqu’à l’asphyxie(21). De nombreux témoignages de migrants dénoncent les pratiques violentes des compagnies aériennes, en particulier de celle de G4S. Pour Claire Rodier, juriste au groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), cité dans un rapport de Migreurop publié en juillet 2016, « la compagnie [G4S] inciterait les agents par la menace de pénalités financières, à faire usage de la violence lors des opérations d’expulsion. Ils expliquent que les migrants […] savent que les pilotes répugnent à voyager avec des passagers récalcitrants et que certains se manifestent bruyamment en espérant que le pilote refuse de décoller. Or un vol annulé coûte très cher, avec de lourdes répercussions pour la société de sécurité jugée responsable du contretemps. D’où la tentation, [pour les agents], de recourir à la force pour éviter les retenues sur salaire qui seraient infligées aux gardes n’ayant pas su ‘‘calmer’’ le trublion »(22). Alors, c’est quoi le pire, tuer un migrant parce qu’on est raciste, ou parce qu’on a peur de moins gagner à la fin du mois ?

« Tu sais combien je gagne avec les migrants ? La drogue est moins rentable ! »

L’Italie compte aujourd’hui plus de 175 000 migrants dont la plupart sont arrivés par la Sicile, qui héberge le plus grand centre d’accueil pour demandeurs d’asile d’Europe, le Cara de Mineo(23). Le camp est géré par la société Cascina, qui reçoit de l’État italien 29€ par jour et par migrant(24). Avec plus de 3 000 réfugiés sur le site(25), cela fait 31 millions d’euros d’argent public qui sont versés chaque année à cette société. Mais il est en réalité difficile de savoir précisément combien de migrants vivent dans ce camp puisque la justice soupçonne l’entreprise de faire artificiellement gonfler le nombre d’habitants du Cara de Mineo pour recevoir davantage de subventions(26). C’est ce qu’on appelle l’arnaque au badge : chaque migrant reçoit un badge à l’arrivée qui est censé être désactivé à sa sortie mais de nombreux départs ne seraient en fait pas déclarés. La justice pointe aussi du doigt la manière frauduleuse dont la société Cascina a remporté cet appel d’offre. Luca Odevaine, haut fonctionnaire italien chargé de la répartition des migrants sur le territoire, a en effet reconnu avoir touché des pots-de-vin de la part de Cascina, jusqu’à 20 000€ par mois, pour rédiger un appel d’offre taillé sur mesure(27). En épluchant les comptes de ce haut fonctionnaire, la justice italienne constate qu’il proposait aussi ses services à Sebastiano Buzzi, dirigeant de la société Eriches 29, qui gère plus d’une quinzaine de centres dans la région de Rome. C’est un ex-membre du groupe néofasciste Nuclei Armati Rivoluzionari et le bras-droit de Massimo Carminati, le parrain de Mafia Capital(28). Dans le cadre de l’enquête judiciaire, la police a dévoilé une vidéo en caméra-cachée de Sebastiano Buzzi où on peut l’entendre dire à son interlocuteur au téléphone : « Tu sais combien je gagne, moi, avec les migrants ? T’as une idée ? Le trafic de drogue est moins rentable… »(29). Devant les caméras d’Envoyé spécial, son avocat, Alessandro Diddi, ne peut plus grand-chose pour son client : « Les centres de réfugiés, c’est rentable, ne soyons pas hypocrites. Si Buzzi ou les sociétés françaises en Italie gèrent des centres, c’est exclusivement et uniquement pour gagner de l’argent, ce n’est pas par charité chrétienne. […] Si quelqu’un pense qu’on donne à manger aux migrants uniquement pour des questions de charité, alors je pense qu’on s’égare complètement »(30). Au moins, ça a le mérite d’être clair !

Dessins de Titi

Sources :

(1) « Ikea lance la production de 30.000 abris en kit pour les camps de réfugiés », Le Figaro Immobilier, 30 mars 2015, lien.
(2) « Les réfugiés, une bonne affaire », Le Monde diplomatique, mai 2017, lien.
(3) « Ikéa défend ses cabanes face aux critiques suisses », Tribune de Genève, 19 décembre 2015, lien.
(4) « Les cabanes Ikea pour les migrants sont-elles inflammables ? », Le Point, 19 décembre 2015, lien.
(5) « 80 000 réfugiés entassés – Zaatari, le camp devenu ville », Paris Match, 7 mars 2015, lien.
(6) « Les réfugiés, une bonne affaire », Le Monde diplomatique, mai 2017, lien.
(7) « Payer en un clin d’oeil », Le Monde diplomatique, mai 2017, lien.
(8) « Le PAM lance le scan de l’iris dans le camp de Zaatari au profit des réfugiés syriens », fr.wfp.org, 6 octobre 2016, lien.
(9) « Payer en un clin d’oeil », Le Monde diplomatique, mai 2017, lien.
(10) « 125 conteneurs bretons pour les migrants de Calais », Ouest-France, 23 octobre 2015, lien.
(11) « Camp de réfugié à vendre : ‘‘très beau, pas cher’’ », Le Monde diplomatique, article paru en mai 2017, propos recueillis le 15 février 2016, lien.
(12) « Qui veut gagner des migrants ? », Envoyé spécial, reportage diffusé en janvier 2017.
(13) « Calais : un camp en dur inauguré au sein de la ‘‘Jungle’’ », Le Point, 11 janvier 2016.
(14) « À Calais, les migrants pas vraiment emballés par le camp de conteners », Libération, 12 janvier 2016.
(15) « Qui veut gagner des migrants ? », Envoyé spécial, reportage diffusé en janvier 2017, lien youtube.
(16) « En Suède, l’accueil des réfugiés est un business très rentable », Les Échos, 9 septembre 2016, lien.
(17) Kirsten Dyck, Reichsrock: The International Web of White-Power and Neo-Nazi Hate Music, p. 51, 3 octobre 2016, lien google books.
(18) « En Suède, l’accueil des réfugiés est un business très rentable », Les Échos, 9 septembre 2016, lien.
(19) « En Suède, l’accueil des réfugiés est un business très rentable », Les Échos, 9 septembre 2016, lien.
(20) Claire Rodier, Xénophobie business, La Découverte, 15 novembre 2012, pp. 21-25, sous-chapitre « G4S, les mercenaires de la sécurité migratoire », lien cairn.
(21) « G4S security firm was warned of lethal risk to refused asylum seekers », The Guardian , 8 février 2011, lien.
(22) Lydie Arbogast, La détention des migrants dans l’union européenne : un business florissant, Migreurop, Rosa-Luxemburg- Stiftung, Bureau de Bruxelles, p. 49, juillet 2016, lien PDF.
(23) « Italie. Dans un centre d’accueil pour migrants, la colère après la mort d’une jeune femme », Courrier international, 5 janvier 2017, lien.
(24) Lettre de l’ « Autorità Nazionale Anticorruzione Presidente » au « Prefetto di Catania » envoyée depuis Rome le 19 juin 2015, lien PDF.
(25) « A Mineo, en Sicile, le ‘‘paradis’’ menacé des migrants », Le Monde, 15 septembre 2015, lien.
(26) Lydie Arbogast, La détention des migrants dans l’union européenne : un business florissant, Migreurop, Rosa-Luxemburg- Stiftung, Bureau de Bruxelles, p. 60, juillet 2016, lien PDF.
(27) « Luca Odevaine, Mafia Capitale. Gip : ‘‘Intascava 20mila euro al mese per favorire cooperativa La Cascina’’ », Huffpost, 4 juin 2015, lien.
(28) « En Sicile, le ‘‘business des migrants’’ est plus rentable que la drogue », L’Humanité, 4 mai 2015, lien.
(29) « EXCLUSIF – Italie : ‘‘Mafia Capitale’’, le procès d’un vaste réseau mafieux à Rome », France 24, vidéo publiée le 1er avril 2016, lien youtube.
(30) « Qui veut gagner des migrants ? », Envoyé spécial, reportage diffusé en janvier 2017, lien youtube.

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