Mobilisation des taxis à Montpellier : opération escargot et rencontre avec le préfet

Elian Barascud Publié le 29 janvier 2024 à 12:07
Les taxis de l'Hérault se sont donné rendez-vous devant la CPAM de l'Hérault, sur le cours Gambetta pour protester contre la nouvelle convention entre la profession et la caisse d'assurance maladie.

Ce lundi 29 janvier, les taxis héraultais ont protesté contre la nouvelle convention entre leur profession et la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Ils dénoncent une “non-concertation” dans l’établissement de cette nouvelle règlementation

Après une opération escargot autour de Montpellier ce lundi 29 janvier, les taxis Héraultais s’étaient donné rendez-vous devant la CPAM de l’Hérault pour dénoncer la nouvelle convention entre leur profession et la caisse d’assurance maladie.

Philippe, taxi depuis douze ans et membre de l’UNT 34, une fédération syndicale des taxis, explique les raisons de cette colère : “On est en train de nous enlever le pain de la bouche ! On fonctionne entre 50 et 90 % grâce aux transport médical assis. Dans ce cadre-là, on a une convention avec la CPAM, qui est renégociée tous les quatre ans. Le 31 janvier, la précédente convention arrive à son terme, et celle qui arrive le premier février, n’a pas été négociée avec la profession, et c’est un texte à trous !”

Car cette nouvelle convention, en lien avec la loi de financement de la sécurité sociale, ne précise pas assez selon les taxis les tarifs qui vont rentrer en vigueur, ni les remises à la Sécurité Sociale que vont devoir reverser les taxis à chaque course. “On sait que ces tarifs vont être conditionnés à nos chiffres de 2023, mais on ne les aura que dans un mois, et avec l’inflation, on s’attend à une baisse. Sauf qu’on nous a dit que si on ne signait pas la nouvelle convention, on risquait d’être déconventionnés. Cela à revient à signer un chèque en blanc à la sécurité sociale”, explique Philippe.

Dans le rassemblement, beaucoup de chauffeurs n’ont toujours pas signé ladite convention. ils demandent un avenant à la précédente convention et des négociations sectorielles.

Ils fustigent également l’obligation du transport sanitaire partagé, qui permettrait à des chauffeurs de transporter plusieurs patients sur la même course (hors les patients en psychiatrie et atteints de maladies infectieuses et tropicales), et ce même si les horaires des rendez-vous médicaux sont espacés. Si le patient souhaite voyager seul, il devra prendre en charge une partie des frais du transport. “Bientôt il y aura des minibus pour transporter les patients malades, peut importe l’heure de leur rende-vous ils seront tous dans la même voiture, donc il y a des gens qui vont attendre beaucoup plus longtemps que d’autres”, s’alarme Philippe.

Un rendez-vous avec le préfet de l’Hérault et le directeur de la CPAM est prévu à midi et demi. Au niveau national, les syndicats de la profession doivent rencontrer le gouvernement dans l’après midi pour renégocier la convention.

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