Montpellier : environ 2000 manifestants contre les violences policières

Le Poing Publié le 14 juin 2020 à 15:13 (mis à jour le 14 juin 2020 à 23:55)

Une nouvelle journée de mobilisation contre les crimes de la police et le racisme a eu lieu ce samedi 13 juin sur Montpellier.

Alors que dès 14h, quelques dizaines de gilets jaunes s’étaient retrouvés sur la Place de la Comédie, le rassemblement réclamant justice pour les personnes assassinées par la police était programmé au même endroit à 17h. Une foule diverse, d’environ 2000 personnes, a répondu présente. Gilets jaunes, drapeaux palestiniens, pancartes estampillées “Black Lives Matter ” : les symboles affichés par les manifestants font état d’une certaine convergence autour de la question des violences policières.

Le cortège passera devant la préfecture, au Peyrou, devant la Gare Saint-Roch avant de remonter sur la Comédie. Alors que le rassemblement parisien est bloqué place de la République et abondamment arrosé de gaz lacrymogènes et de grenades explosives, la présence policière est discrète aux abords des protestataires montpelliérains, les seuls cordons bloquant des rues se situant devant la préfecture. Et sur les accès au Tribunal de Grande Instance, lieu visiblement interdit à ces manifestations. Pour autant, de nombreuses personnes témoignent d’une présence importante de camions de la gendarmerie mobile, stationnés loin de la manifestation. Comme si la préfecture de l’Hérault, tout en se préparant à la répression en cas d’accrochages, essayait de ne pas mettre de l’huile sur le feu face à ce mouvement qui mobilise de nombreux primo-manifestants. Alors que la police de son côté s’enfonce dans une violence inouïe ces dernières années, provoquant une défiance croissante au sein de la population française !

Une fois retrouvée la Comédie, quelques centaines de personnes se retrouvent devant le commissariat de la place.

Une partie d’entre eux prendra ensuite la direction de l’Hôtel de Police. Une petite heure passée en slogans hostiles aux forces de l’ordre, et un témoignage poignant. Celui d’une femme noire, autour de son interpellation musclée, face dans les graviers et insultes racistes. Et des suites judiciaires : comme à leur habitude en cas de violences, les policiers l’accusent d’outrage et de rébellion. L’audience est pour le 27 novembre à 8h30, et de nombreuses personnes rassemblées devant l’Hôtel de police comptent être de la partie !

D’après l’excellente et effarante base de données du journal indépendant Bastamag, 676 personnes ont été tuées par la police ces 43 dernières années en France !

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