Montpellier : la diaspora kanak célèbre la libération de ses prisonniers politiques

Ce jeudi 12 juin, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a ordonné la libération de cinq indépendantistes kanak détenus en France depuis un an. A Montpellier, la communauté Kanak appelle à continuer le combat contre la colonisation et pour l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie/Kanaky
Quand la décision est tombée à 17 h 30, ils étaient fous de joie. Une heure plus tard, les membres de la communauté Kanak de Montpellier étaient sur la place de la Comédie pour célébrer cette “première victoire” ensemble lors d’un rassemblement appelé et soutenu par plusieurs organisations de gauche. “Cela faisait un an que nos prisonniers politiques étaient détenus en Métropole”, se réjouit Wahmadri, membre de l’association de soutien au peuple kanak Ceini Hnyei, implantée aussi bien en Kanaky/Nouvelle-Calédonie qu’en Métropole.
Car ce jeudi 12 juin, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a a ordonné la libération de cinq responsables de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), une organisation indépendantiste. Ils étaient en détention provisoire depuis juin 2024, accusés d’avoir eu un rôle dans les émeutes qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie au printemps dernier. Parmi eux, seul Steeve Unë a comparu libre, jeudi, le juge n’ayant pas fait droit au référé-détention du procureur le 7 juin. Il est désormais placé sous contrôle judiciaire, tout comme le chef de la CCAT, Christian Tein, ainsi que Dimitri Qenegei, Guillaume Vama et Erwan Waetheane.
“Ils ont été libérés le même jour que Rima Hassan et les français de la flottille de la liberté partis apporter des vivres à Gaza. Le point commun entre tous ces gens et qu’ils luttent pour la liberté des peuples et contre la colonisation”, ajoute Wahmadji.
Le combat continue
“Maintenant qu’ils ont été libérés, notre but, c’est de les ramener au pays, ils n’ont rien à faire en France”, poursuit le militant kanak. “Il y a également sur le territoire français 72 prisonniers de droit commun qui purgent leurs peines ici. Nous demandons à ce qu’ils puissent purger leurs peines en Kanaky, proches de leurs familles.” L’association Ceini Hnyei organise d’ailleurs régulièrement des ateliers d’écriture de courriers pour ses prisonniers. Le prochain aura lieu le vendredi 19 juin à partir de 18 h 30 au 1 rue de Lattes. La veille, le 18 juin, des militants kanak seront présents à la Carmagnole, 10 rue Lapalissade, pour présenter leur vision de l’Océan, en réaction à la récente conférence des Nations Unies sur l’océan qui s’est tenue à Nice.
Enfin, le samedi 21 juin, l’association Ceini Hnyei organise une journée sportive avec football, volley, pétanque et belote à partir de 9 h 30 au complexe sportif de la Rauze, pour récolter des fonds afin de financer les frais d’avocats des prisonniers politiques kanak.
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