Montpellier : La Ligue des Droits de l’Homme dénonce les violences policières de l’acte 52 des gilets jaunes

Le Poing Publié le 15 novembre 2019 à 19:45
Arrestation de Jules Panetier, journaliste au Poing, le 9 novembre 2019 lors de l'acte 52 des gilets jaunes (photo de Giaco Itln, que nous remercions pour la transmission du cliché)

Ce matin, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant la préfecture de Montpellier pour la conférence de presse de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) sur les violences policières commises lors de l’acte 52 des gilets jaunes à Montpellier. Pour l’occasion, certains membres de la LDH sont venus grimés en rouge sang.

Avant même les premières prises de parole, la police fait monter la pression en procédant à des contrôles d’identité gratuits. La LDH dénonce des « violences policières illégitimes sur toutes les personnes présentes [lors de l’acte 52] : manifestant·e·s, passant·e·s, commerçant·e·s. […] Les forces de l’ordre ont chargé la foule à plusieurs reprises, avec usage de gaz lacrymogènes et matraquage systématique […] Les rues étant bloquées, il était impossible d’obéir aux demandes de dispersion et de fuir les violences, créant la panique pour toutes les personnes présentes – incluant enfants en bas âges, famille avec landau et personnes âgées. En plus de ces violences inacceptables, des pratiques de photographies avec vérification d’identité perdurent, alimentant des fichiers inconnus, pratique de fichage pour laquelle la CNIL a déjà été saisie pour des faits d’avril dernier. Nous constatons l’impunité policière : les dizaines de saisines IGPN effectuées par la LDH sont restées lettre morte malgré la caractérisation des faits et l’identification des membres des forces de l’ordre en cause. […] Soit la police est hors contrôle, soit l’Etat organise les violences policières. »

Lors de la conférence de presse, il a aussi été évoquée la situation du kebab Nabab, qui a accueilli plusieurs personnes qui se réfugiaient pour échapper aux violences policières. En réaction, le gérant du kebab a subi hier des contrôles administratifs très poussés.

Un tract a également été distribué dans lequel il est précisément décrit l’apparence de certains policiers qui ont matraqué des manifestants gratuitement, photos à l’appui – des plaintes auraient d’ailleurs été déposées. Visionnez l’entièreté de l’intervention de la LDH :

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