Montpellier : le SCUM majoritaire aux élections étudiantes du CROUS dans l’académie

Elian Barascud Publié le 9 février 2024 à 12:38 (mis à jour le 9 février 2024 à 13:14)

Le Syndicat de combat universitaire de Montpellier a remporté quatre des sept sièges de représentants aux conseils d’administration des Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous), à l’issue d’élections qui ont eu lieu du 6 au 8 février

Son programme portant sur la lutte contre la sélection à l’université et contre la précarité étudiante semble avoir convaincu. Le Syndicat de combat universitaire de Montpellier (SCUM), avec sa liste “Super Chatons Ultra Mignons”, est arrivé en tête des élections des représentants des CROUS ce jeudi 8 février. (Le syndicat a d’ailleurs selon lui “obtenu une nouvelle victoire contre la sélection” en début de semaine en instance décisionnaire, en votant contre les procédures de recrutement en Master 1 à la faculté Paul Valéry.)

Ces élections sont importantes pour les syndicats étudiants, car les CROUS sont les instances principales de la vie étudiante, décidant notamment des bourses, logements et aides sociales.

Le SCUM remporte donc quatre sièges avec 37 % des suffrages (2466 voix), devant l’Unef, recomposée cette année sur Montpellier (un siège, 15,6 % des suffrages soit 1049 voix) et Solidaires (un siège 13,57 % des suffrages avec 912 voix). La liste CROUS ensemble, proche du syndicat étudiant FAGE, remporte également un siège avec 12,75 % des suffrages, soit 857 voix.

La droite et l’extrême-droite arrivent dernières de ces élections : l’UNI réalise un score de 7,46 % des voix avec 501 bulletins, et la Cocarde, syndicat étudiant d’extrême-droite proche du RN et de Reconquête, qui martelait la “préférence nationale et la lutte contre l’idéologie gauchiste” comme seules propositions, accumule 362 voix, soit 5,39 % des votes, avec un taux de participation total de 7,95 % des étudiants.

Le chiffre peut paraître ridiculement bas, mais il est “historique en terme de participation” pour Fabien Bon, co-président du SCUM. “Il y a deux ans, c’était 3,16 %.” Une hausse qui s’explique selon lui par une repolitisation des étudiants sur des sujets concrets comme la précarité ou la lutte contre l’extrême-droite.

La tendance est la même au niveau national : “Le taux de participation national pour ces élections est donc de 8,77 %. Il s’agit du plus haut niveau de participation à ces élections depuis plus de dix ans”, peut-on lire sur le site du CROUS.

Au niveau national toujours, l’union étudiante, syndicat né l’an dernier d’une scission de l’Unef, auquel le SCUM est affilié, et réputé proche de la France Insoumise, devient majoritaire.

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