Montpellier : nouvelle manifestation pour la Palestine, 1 500 personnes devant la mairie
Environ 1 500 personnes ont manifesté ce jeudi 30 mai en soutien à la Palestine à Montpellier. Le cortège s’est rendu devant la mairie pour dénoncer les liens du Parti Socialiste local avec l’État d’Israël
“Ce soir, sur TF1, Benjamin Netanyahou sera en direct pour faire sa propagande du génocide en direct alors qu’il a un mandat d’arrêt sur le dos, c’est une honte”, scande un des organisateurs de la manifestation, sous les huées du bon millier de personnes rassemblé sur la place de la Comédie. Un autre clame “Gloire à celui qui a tendu un drapeau Palestinien à l’Assemblée ! [un député France Insouise, NDLR]”. La foule applaudit.
Après une manifestation de soutien spontanée lundi, faisant suite au bombardement par l’armée Israélienne d’un camp de réfugié au sud de la bande de Gaza, le soufflet ne redescend pas. Après avoir voté démocratiquement, à main levé, le trajet de la manifestation, un cortège d’environ 1 500 personnes, avec encore beaucoup de jeunes, se met en branle vers la mairie de Montpellier pour dénoncer les complicité du pouvoir local avec l’État d’Israël.
"A #Montpellier, le sionisme ne passera pas", une nouvelle manifestation de soutien à la Palestine s'élance vers la mairie pour dénoncer les liens de la municipalité PS, qui célèbre chaque année la "journée de Jerusalem" avec l'État d'Israël. pic.twitter.com/w2DZutEVRr
— Le Poing – Montpellier (@lepoinginfo) May 30, 2024
Pour rappel, parmi les cinq statues que Georges Frèche, l’ex édile de Montpellier a fait édifier en 2010, figure celle de Golda Meir, une militante sioniste devenue première ministre d’Israël dans les années 70. Elle affirmait en 1969 que “les Palestiniens n’ont jamais existé”, avant d’en déduire “Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre.” En 1983, Frêche fait jumeler Montpellier avec la ville de Tibériade, en Israel. A noter que Montpellier est également jumelée avec la ville palestinienne de Bethléem, en Cisjordanie.
Depuis 1977, les élus locaux montpelliérains célèbrent, à l’initiative du centre culturel juif de Montpellier, la “journée de Jérusalem, capitale une et indivisible du peuple juif”. Une revendication alignée sur des intégristes israéliens et contraire au droit international, reprise par un certain Donald Trump en 2017.
Et plus récemment, Michaël Delafosse, actuel maire de Montpellier, a déclaré ;“il est mensonger de parler d’apartheid Israélien […] Tant que je serai maire, je serai aux côtés de Tibériade et d’Israël”, bien qu’il ait récemment twitté sur l’urgence d’un cessez-le-feu, huit mois après le début de la guerre. “Cela ne lavera pas le sang qu’il a sur les mains”, a commenté l’un des organisateurs de la manifestation.
L’hôtel de ville de Montpellier s’est éteint ce soir face à la tragédie de la mort d’enfants, de civils à Rafah. Netanyahou n’assure la sécurité de personne. L’urgence d’un cessez le feu à Gaza s’impose, comme la libération sans conditions des otages israéliens détenus par le… pic.twitter.com/CBnDI4pu1N
— Michaël Delafosse (@MDelafosse) May 29, 2024
Le cortège a marqué une minute de silence devant la mairie pour “tous les martyrs assassinés” et est reparti sur la Comédie.
Au moins 1 500 personnes arrivent en cortège devant la mairie de #Montpellier pour dénoncer la complicité du PS local avec l'état d'Israël et pour demander un cessez-le-feu à #Gaza pic.twitter.com/WJIPescDj2
— Le Poing – Montpellier (@lepoinginfo) May 30, 2024
Prochain rendez-vous est donné vendredi 31 mai pour un meeting de soutien au peuple palestinien, à l’occasion des 24h des quartiers populaires contre le génocide, à 18h sur le Grand Mail, en présence de militants palestiniens, de militants de Marseille, et du groupe de juifs antisionistes Tsedek. Samedi aura lieu une journée dédiée à la Palestine à la Paillade avec un tournoi de foot le matin, des ateliers pour les enfants et une manifestation qui partira à 16 heures des Hauts de Massanne.
A noter également que José-Luis, co-animateur de la campagne BDS (Boycott désinvestissement sanctions), est poursuivi par le sénateur Hussein Bourgui pour diffamation et qu’il après que le collectif ait brandi des pancartes le présentant comme un “complice d’Israël” en raison de son soutien à la “journée de Jérusalem, capitale une et indivisible du peuple juif”. José-Luis passera en procès le 6 juin, et BDS appelle à un rassemblement de soutien devant le tribunal.
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