Montpellier : une action pour dénoncer les liens d’un centre de recherches avec le groupe Bolloré

Le Poing Publié le 31 janvier 2025 à 11:29 (mis à jour le 31 janvier 2025 à 11:47)
L'action s'inscrit dans le cadre d'une campagne nationale qui vise à dénoncer l'empire du milliardaire. (DR)

Dans le cadre d’un appel national à “Désarmer l’empire Bolloré”des militants d’Extinction Rebellion Montpellier et le comité local des Soulèvements de la Terre se sont réunis devant le CIRAD ce jeudi 30 janvier, pour dénoncer les liens d’une société détenue en partie par cet organisme de recherche agronomique avec une entreprise du milliardaire

Ils étaient une dizaine, ce jeudi 30 janvier au matin, Avenue Agropolis, pour tracter devant le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Dans le cadre de la campagne nationale “Désarmons Bolloré”, des militants d’Extinction Rebellion Montpellier et du comité local des soulèvements de la Terre ont tenu à informer les salariés du Cirad des liens de leur laboratoire avec l’une des entreprises du milliardaire d’extrême droite.

En effet, le Cirad possède en partie l’entreprise PalmElit, qui commercialise des semences de palmiers à huile et travaille sur leur amélioration génétique. Elle vend notamment ses semences à Socfin, entreprise production et la transformation de palmiers à huile et d’hévéas, détenue à 39% par le groupe Bolloré. “Nous mettons en lumière la connivence existante entre un laboratoire largement financé par l’Etat français et une entreprise aux mains d’un milliardaire d’extrême-droite, responsable, dans les territoires qu’elle occupe en Afrique et en Asie, de nombreuses exactions, d’atteintes aux droits de l’homme, de spoliation de terres, d’évasion fiscale… Socfin représente ce que le colonialisme français fait de pire, et est la cible de luttes syndicales fortes dans les pays où elle est installée”, précisent les militants dans leur tract.

Une campagne nationale

“Bolloré, un empire industriel climaticide, néo-colonial et sécuritaire”, peut-on lire sur le site de la campagne “Désarmer Bolloré“. Signée par de nombreuses associations, syndicats et organisations, elle vise à mettre en lumière toutes les entreprises de Vincent Bolloré (communication, logistique, agriculture…) qui lui ont permis d’investir dans les médias afin de diffuser son programme politique réactionnaire et xénophobe. Ses signataires appellent “à enquêter minutieusement sur son empire, à regrouper des témoignages, à ce que des infos fuitent en son sein et à les regrouper, à afficher partout ses crimes, dans les rues, sur les réseaux et dans ses entreprises” et à mener des actions ciblées.

Plus d’informations : https://desarmerbollore.net/appel

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