Montpellier : une journée de mobilisation pour la défense des services publics peu suivie

Elian Barascud Publié le 13 mai 2025 à 12:51 (mis à jour le 13 mai 2025 à 12:54)
Environ 300 personnes ont manifesté à Montpellier le 13 mai pour la défense des services publics. ("Le Poing")

Environ 300 personnes ont manifesté à Montpellier dans le cadre d’une journée de mobilisation intersyndicale (CGT, FSU, Solidaires, UNSA) le 13 mai, pour la défense des services publics. Dans le cortège, certains critiquaient une stratégie de “journées saute-moutons inefficaces”

Il faut le dire, il n’y avait pas foule dans la manifestation de la fonction publique ce mardi 13 mai à Montpellier. “Aujourd’hui, nous sommes là pour demander des moyens pour les services publics, la hausse du point d’indice et l’abrogation du dernier jour de carence pour les fonctionnaires” , explique Christine Saint-Joanis, co-secrétaire de la FSU 34. Pour rappel, le gouvernement voulait instaurer trois jours de carence en cas d’arrêt maladie, avant de reculer sous l’effet de la mobilisation. “Nous sommes également contre le fait d’être indemnisés à 90% au lieu de 100% en cas d’arrêt maladie. Ce n’est pas notre faute si nous sommes malades. Si les services publics sont aussi visés, c’est que nous ne sommes pas soumis au capital. Et à l’heure de la montée de l’extrême-droite, il est important de rappeler que fermer un service public, c’est donner des voix au Rassemblement National, car ce sont les services publics qui font du lien dans la société.”

Et son camarade Jordan Homps, professeur de physique-chimie au collège Arthur Rimbaud de Montpellier et délégué départemental SNES-FSU d’embrayer : “Il ne faut pas lâcher de terrain et continuer de construire la prochaine mobilisation du 5 juin.”

Une date perçue comme lointaine, qui fait grincer des dents dans le cortège. “Aucun de mes collègue ne s’est mis en grève, ils disent que ça ne sert à rien, ils ne peuvent pas se permettre de perdre du salaire pour ce genre de journées”, souffle un prof, qui préfère rester anonyme. Même son de cloche chez Denis Orcel, fonctionnaire à l’université syndiqué chez SUD : “Les collègues en ont marre des journées saute-moutons éloignées les unes des autres où on se promène en ville sans slogans avec de la musique à fond. Ils sont en attente de plus de radicalité de la part des centrales syndicales, avec des dates plus resserrées par exemple.”

“Ce qu’il nous faudrait, imagine un fonctionnaire sceptique des stratégies confédérales dans les colonnes de nos confrères de Rapports de Force, c’est un 13, 14, 15, 16 mai… Tous ensemble, public et privé“.

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