Montpellier : vers une nouvelle interdiction du spectacle de Dieudonné prévu le 27 janvier

Le Poing Publié le 19 janvier 2024 à 20:47 (mis à jour le 20 janvier 2024 à 11:39)
Dieudonné en photo avec Thierry Dumas; réalisateur d'un film sur la secte d'extrême-droite des Brigandes. (Photo tirée de la page Facebook du film "Les Brigandes, entrez dans le clan")

Dieudonné prévoit de se produire à Montpellier le 27 janvier. Son précédent spectacle avait été interdit par la préfecture de l’Hérault. Des mesures sont à l’étude pour ce nouvel événement.

L’humoriste Dieudonné, condamné à de multiples reprises pour incitation à la haine raciale et négationnisme, notoirement proche de l’extrême-droite française, prévoit de se produire dans le Clapas le samedi 27 janvier, dans un lieu qui reste encore à déterminer.

En octobre 2023, une tentative de spectacle avait déjà été interdite par la Ville de Montpellier, dans un arrêté justifiant la mesure suspendu « pour garantir le respect de l’ordre public ». Ledit arrêté avait ensuite été suspendu par le tribunal administratif de Montpellier dont le juge des référés parlait de cette interdiction comme d’« une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’expression et à la liberté de réunion ». La préfecture avait eu le dernier mot, en interdisant le spectacle de Dieudonné dans tout le département.

Contactée par Le Poing à propos du spectacle du 27, la mairie de Montpellier annonce qu’elle prendra de nouvelles mesures d’interdiction.

« Les nombreuses condamnations pénales dont M. Dieudonné M’Bala M’Bala a fait l’objet pour des propos injurieux, incitant à la haine raciale, négationnistes ou faisant l’apologie du terrorisme, et leurs caractères réguliers et répétés traduisent une volonté délibérée de diffuser un discours affectant le respect dû à la dignité de la personne humaine et contribuant à la fragmentation de la cohésion nationale. », commentent les services de communication du Clapas.

Côté préfecture, « on ne veut pas que le spectacle ait lieu, et pour le moment nous en sommes encore à étudier les mesures administratives les plus adaptées à la situation. »

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