“Ni Lepen Ni Macron”, 500 personnes manifestent à Montpellier
Ce samedi 16 avril, environ 500 personnes se sont réunies Place de la Comédie pour s’opposer au second tour Macron/Lepen. Une manifestation courte et atone qui s’est dissipée dans le calme et sans perspectives concrètes.
La jeunesse emmerde-t-elle toujours autant le front national ? Rien de moins sûr quand on observe les chiffres de la mobilisation de ce samedi à Montpellier.
Vers 14h, un demi-millier de personnes étaient présentes sous le soleil de la Place de la Comédie : étudiants du SCUM et de Solidaires étudiant.e.s, gilets jaunes, militants politiques, soignants non vaccinés…
Quelques prises de paroles se sont succédées pour rappeler l’enjeu mortifère de ce second tour. “Ni peste ni choléra”, scandera quelqu’un au micro. Une autre militante rappellera le danger de l’extrême droite, en prenant pour exemple l’attaque du local associatif du barricade plus tôt dans la semaine par des militants fascistes. “Si Marine passe, demain ces milices seront légalisées !” s’indigne-t-elle. Un autre encore, invite les gens à voter blanc ou s’abstenir. Un mot d’ordre qui ne semble pas faire consensus, au vu des faibles applaudissements suivant sa prise de parole. Dans l’assemblée, un autre homme commente “Les consignes de vote ça nous divise, on est surtout là pour ne pas reprendre 5 ans de Macron.”
Ni Macron, ni… Macron ?
Cependant, au départ du cortège, le gros bloc étudiant à sa tête commence à entonner des slogans clairement antifascistes : “Ni Lepen Ni Macron, ni patrie ni patron”, ou “tout le monde déteste Marine Lepen”, ou encore “Siamo tutti antifascisti” (nous sommes tous antifascistes en italien), suivi des traditionnels “on est là” des gilets jaunes.
Aucun dispositif policier n’avait été mis en place. La manifestation a donc fait un tour de ville entre la Comédie, la préfecture et la gare, et s’est dissoute aux alentours de 16h, sans grande conviction. Si le rendez-vous est déjà donné pour la semaine prochaine, on ne peut que se demander quelles perspectives offrent ces manifestations, peu suivies et peu porteuses d’actions et de directions de luttes concrètes. Peut-être y verrons nous plus clair le 24 avril au soir… ou pas.
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