Notre-Dame-des-Landes : à Montpellier, la victoire en chantant

Le Poing Publié le 18 janvier 2018 à 11:54 (mis à jour le 28 février 2019 à 20:20)

50 ans de luttes. 10 ans d’occupation. Des manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes rassemblant des jeunes, des vieux, des précaires, des travailleurs, des écolos, des anarchistes… Des opérations militaires vaincues par des squatteurs, des utopistes et des poètes perchés en haut des arbres. Des cultures semées, des sentiers défrichés, des discussions animées. Des doutes. Et finalement : une victoire. Quasiment la seule victoire que peuvent se mettre sous la dent ceux qui ont moins de 25 ans. Le premier ministre enterre officiellement l’aéroport et confesse « qu’il n’accepte pas que des occupants illégaux célèbrent ce qu’ils considèrent comme une victoire ». Tant pis pour lui !

En cas d’expulsion, riposte immédiate

Aux quatre coins de la France, des milliers de personnes sont spontanément descendues dans les rues hier soir pour fêter la victoire. À Montpellier, plus de 80 personnes se sont rassemblées sur la place de la Comédie et ont chanté pendant deux heures des ritournelles de luttes, comme le chant de « Notre Dame des Oiseaux de Fer » : « On ne veut pas de tant de tant / On ne veut pas de temps de fer / Pour les avions il n’est plus temps / On ne veut pas de votre enfer / Notre-Dame des fils de fer / Notre-Dame des routes et des ponts / Notre-Dame des oiseaux de fer / Notre-Dames des bêtes à béton / L’autre jour en m’y promenant / J’ai vu le vol d’une hirondelle / J’ai vu qu’elle avait du tourment / C’était le retour du printemps ». Ambiance festive mais lucide puisque le premier ministre a annoncé qu’il ferait évacuer les zadistes à la fin de la trêve hivernale, c’est-à-dire après le 31 mars. Rendez-vous a donc été donné le jeudi 25 janvier à 18h au Barricade (14 rue Aristide Ollivier, près de la gare) pour organiser la solidarité avec les zadistes.

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