Petites formes des professionnels de la Culture sur les marches du Corum pour un bien triste anniversaire

test-editeur Publié le 4 mars 2021 à 19:34
Rassemblement de soutien au secteur culturel au Corum ce jeudi à Montpellier.

Ce jeudi 4 Mars – journée nationale et unitaire à l’appel des organisations syndicales du spectacle vivant – des prises de paroles des différents syndicats et collectifs se sont succédées sur les marches du Corum à Montpellier avant de se rendre en cortège à la Direction Régionale des Affaires Culturelles :  il était prévu qu’une délégation soit reçue par le directeur adjoint de la Drac.

Les urgences se succèdent pour les structures culturelles et la profession du spectacle

Un an déjà que tout le secteur est à l’arrêt, et aujourd’hui, ce qui a été obtenu il y a un an ne suffit plus, même si les collectivités locales ont joué le jeu de la solidarité en maintenant les subventions.

2021 est l’année de tous les dangers : budgets des collectivités territoriales en berne – ils sont les premiers financeurs de la Culture – et un gouvernement qui réduit, mois après mois, son soutien au secteur culturel dont les restes à charge vont encore augmenter. Les perspectives de ressources propres pour l’ensemble des structures (billetterie pour les lieux et festivals, cession du droit d’exploitation pour les équipes artistiques) sont atones et les volumes d’emploi s’effondrent, aggravant le phénomène de précarité et de manque de visibilité. Une partie des artistes et techniciens intermittents du spectacle ont vu leur droit à l’assurance chômage prolongé jusqu’au 31 août 2021 et quelques mesurettes sont arrivées pour certains jeunes et une petite partie des artistes-auteurs et indépendants. Mais le sentiment existe que tout se décide au ministère du travail et du budget, avec en arrière fond des réformes à venir de l’UNEDIC et de la présomption du salariat.

 Saperlipopette enfer et carambar / Mobilisons-nous !

C’est avec cette expression toute personnelle qu’un responsable syndical a ouvert son intervention.

Les revendications sont assez simples : maintenir le secteur en activité avec une priorité pour les jeunes et les précaires et dialoguer pour mettre en place les protocoles sanitaires sur lesquels le secteur a travaillé et ce depuis longtemps. « Non le secteur culturel n’est pas la goutte d’eau qui ferait déborder le Covid »

Même si il y a poursuite d’une année blanche pour le milieu du spectacle la revendication principale du secteur est de pouvoir travailler, ré-ouvrir tous les lieux culturels, les festivals, les pratiques amateurs… Bref avoir une visibilité sur l’avenir et dialoguer gouvernement et professionnel.le.s autour d’un plan concret pour ce secteur d’activité.

Aujourd’hui il y a une situation d’embouteillage pour accueillir les créations, les jeunes artistes et il est nécessaire de nourrir un élan nouveau de diffusion artistique partout, dans toute la société et ses différents lieux de vie : quartiers, villages, écoles, associations….

Les arts de la rue annoncent qu’une deuxième saison morte verrait un cimetière en Septembre.

Remettre la culture les lieux les artistes et le public en mouvement

Nous ne pouvons pas accepter une deuxième saison morte, « la saison d’été doit être en débordement ». Il est temps de « faire culture » et de ne plus rester pétrifié.

Le collectif « Etat d’urgence culturel » annonce une journée d’action le 20 Mars où tous les lieux culturels doivent sortir une banderole dans la rue.
Les Gilets Jaunes rappellent « nous ne gagnerons que tous ensemble et dans des actions communes dans le temps, sinon rien ne changera et l’ubérisation de la Culture elle aussi est en marche. »

Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :


ARTICLE SUIVANT :

Delafosse patauge dans le marigot du Trombinoscope