Procès des Roudier : la Ligue sans ami

Le Poing Publié le 5 décembre 2017 à 16:56 (mis à jour le 28 février 2019 à 20:50)
C’était censé être leur jour de gloire. Ils ont ameuté la famille, les amis, les cousins, et pourtant, les racistes de la Ligue du Midi n’étaient qu’une petite douzaine ce matin devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour soutenir leurs deux gourous : Olivier et Richard Roudier. Convoqués pour avoir saccagé à visage découvert le local d’une association en lien avec des migrants, le procureur a requis deux mois ferme aménageables (bracelet, travaux d’intérêt généraux…) pour Olivier et de la prison avec sursis pour Richard Roudier. Le verdict définitif sera rendu le 12 décembre, mais la faiblesse des peines requises prouve une nouvelle fois que les juges protègent les miliciens d’extrême-droite alors que dans le même temps, ils n’hésitent pas à enfermer des militants anticapitalistes pour des accusations d’outrages ou des SDF parce qu’ils volent une part de pizza

100 policiers, 100 antifascistes, 12 racistes de la Ligue du midi

Face aux fascistes, une centaine de personnes se sont mobilisées à l’appel de l’assemblée contre les violences d’Etat, du nouveau parti anticapitaliste, de l’union locale et départementale de la CGT ou bien encore de Sud Santé Sociaux. Les miliciens de la Ligue du midi ont donc dû se protéger derrière les boucliers et les flashballs des policiers pour accéder aux portes du tribunal. Au total, une centaine de policiers ont été mobilisés – de la gendarmerie mobile aux compagnies départementales d’intervention en passant par les brigades anticriminelles – pour garantir la sécurité des Roudier et de leurs adeptes. Cette humiliation collective infligée à la Ligue du midi est une victoire pour tous les progressistes et rappellent aux fascistes locaux qu’ils n’ont décidément pas le rapport de force pour se permettre d’avoir une activité politique publique à Montpellier. Pour continuer la lutte antifasciste, rendez-vous samedi prochain à 19h30 au Barricade (14 rue Aristide Ollivier, près de la gare) pour la soirée de soutien à Clara, qui accuse Olivier Roudier de l’avoir agressé et d’avoir intimidé son fils parce qu’il est métis… Facho, casse-toi, Montpel’ est antifa !

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