Un gilet jaune condamné à 5 mois de prison avec sursis par le tribunal de grande instance de Montpellier
Pendant l’intervention des gendarmes mercredi dernier pour déloger les gilets jaunes qui bloquaient l’accès au pôle logistique et fret de l’aéroport de Montpellier, une vingtaine de gilets jaunes, traqués par un hélicoptère et les lacrymogènes, ont été interpellés. Certains ont été interrogés sous le régime de l’audition libre, d’autres sous la garde à vue. Trois gilets jaunes sont passés hier en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Montpellier. Deux d’entre eux ont préféré demander un délai pour préparer leur défense et ont été relâchés sous contrôle judiciaire (obligation de pointer une fois par semaine au commissariat) en attendant leur procès le 2 février à 14h.
Le troisième a été condamné à 5 mois de prison avec sursis pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique, participation à un attroupement en vue de commettre des violences et des dégradations et entrave à la circulation. Il a pourtant totalement démenti les accusations portées contre lui : la police l’aurait identifié comme étant un jeteur de pierre par sa barbe, mais lui affirme qu’il portait un foulard qui cachait sa barbe. Il affirme aussi s’être fait frapper et insulter par les gendarmes, mais le tribunal n’a pas relevé ce point. Plusieurs dizaines de gilets jaunes étaient présents dans la salle d’audience et devant le tribunal pour le soutenir, et ils se sont promis de revenir le 2 février pour le procès des deux autres gilets jaunes inquiétés par la « justice ».
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