Réforme des retraites : 2500 manifestants à Montpellier pour la première mobilisation nationale

Environ 2500 personnes ont manifesté ce mardi 24 septembre dans le centre-ville de Montpellier contre le projet de réforme du système des retraites. La journée de grève et de manifestation, appelée par la CGT, l’Union syndicale Solidaires, la FSU et la branche ferroviaire de l’UNSA, a été sur Montpellier un succès relatif, mais non négligeable étant donné l’absence d’unité syndicale, due notamment à la non-participation de Force ouvrière.

Le cortège est parti du Peyrou pour aller jusqu’à la Comédie, en passant par la gare. Une majorité des manifestants étaient assimilés à la CGT, tandis qu’une queue de cortège rangée derrière la sono de l’Union syndicale Solidaires scandait des chants popularisés par les gilets jaunes. Quelques syndicalistes arboraient bien le chasuble fluo, mais globalement, les gilets jaunes étaient rares, signe que les syndicats ne sont pas perçus comme crédibles pour gagner une lutte sociale, mais aussi que la population n’est pas conscientisée sur la question des retraites.

Que reprochent donc les syndicalistes à ce nouveau projet de loi ? Premièrement, le calcul du montant des retraites ne se ferait plus uniquement sur la base du meilleur salaire, mais sur une moyenne générale de tous les salaires, au détriment de tous les travailleurs. Le mode de cotisation changerait également, vers un système par points. Kézako ? Au lieu de cotiser pour un montant bien défini, on cotiserait pour un nombre de points, qui sera défini chaque année par les caisses de retraite en fonction de la conjoncture économique. Le dispositif, censé régler le problème du déficit, ouvre donc la porte à une baisse des pensions. Même, François Fillon a reconnu, en mars 2016, l’entourloupe : « le système par point, en réalité, permet une chose qu’aucun homme politique n’avoue, c’est de baisser chaque année la valeur des points et donc de diminuer le niveau des pensions. » Au moins, c’est clair.

Le dossier des retraites a toujours été une question socialement explosive. Mais malgré la disponibilité des gilets jaunes, les syndicats ne soufflent pas sur les braises. Ils promettent d’organiser des nouvelles actions plus revendicatives, et la CGT appelle à manifester de nouveau le 8 octobre prochain.