Montpellier. Gilets jaunes, acte 49 : 500 manifestants traqués par les policiers

Le Poing Publié le 20 octobre 2019 à 15:15 (mis à jour le 20 octobre 2019 à 15:34)
Environ 500 personnes ont manifesté dans les rues de Montpellier ce samedi pour l’acte 49 des gilets jaunes. Le cortège s’est fait balader au gré des manœuvres de la compagnie départementale d’intervention (CDI). On compterait quatre interpellations.

Nasse à la gare

Vers 14h30, le cortège se met en branle vers la préfecture, avec l’idée d’aller vers la caserne des pompiers au nord de la ville pour les soutenir suite à la répression qu’ils ont subie à Paris la semaine dernière. L’initiative avait tourné sur les réseaux sociaux, mais de fait, le gros du cortège s’engouffre dans la rue de l’Université, habituellement barrée par une ligne de CRS.

Après un petit tour de la ville dans le calme, les contestataires sont empêchés par les policiers d’accéder au centre commercial du Polygone, mais les fluos parviennent à détourner le dispositif. Un agent de la brigade anti-criminalité, seul dans sa voiture, se fait copieusement narguer. Arrivée la gare, la CDI sème le désordre en nassant, bousculant et gazant les manifestants. Deux gilets jaunes sont violemment plaqués au sol.

Dispersion au Polygone

La manifestation se divise alors en plusieurs cortèges et parvient plus ou moins à se recomposer sur la Comédie. Retour vers la préfecture, demi-tour vers la Comédie imposé par les policiers. Les gendarmes en profitent pour procéder à une nouvelle interpellation.

Le reste des troupes reprend la rue de l’Université et s’approche du Corum. La police charge, une course-poursuite s’engage. Des manifestants arrivés jusqu’au Polygone se faufilent dans le centre commercial pour se disperser. Dehors, une vingtaine de déterminés chantent des slogans sur la Comédie.

Cela fait bien longtemps que les défilés du samedi sont cadenassés par les policiers, et on y compte pourtant toujours plusieurs centaines de manifestants. Combien de temps les gilets jaunes pourront-ils tirer sur la corde ? Si leur ténacité n’est plus à prouver, il va en revanche falloir faire preuve d’une sérieuse créativité pour déjouer les dispositifs policiers.

Selon nos informations, la personne interpellée sur la Comédie aurait été libérée ce dimance en début d’après-midi.

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